TAMOUL SÉPARATISME, Sri Lanka

Au Sri Lanka, la minorité ethnique tamoule a mené de 1983 à 2009 une guerre sécessionniste qui a fait entre 70 000 et 80 000 morts et plus de 800 000 réfugiés. Alors que les tentatives de négociations entre l'État et les séparatistes ont toutes échoué, le gouvernement de Mahinda Rajapakse adopte la ligne dure et, en mai 2009, l'armée écrase la guérilla tamoule, mettant ainsi fin à vingt-six ans de conflit.

Les acteurs

Avant le début des hostilités, selon le recensement de 1981, la population se répartissait ainsi : 74 p. 100 de Cinghalais, 18,1 p. 100 de Tamouls dont 12,6 p. 100 de Tamouls sri-lankais autochtones (majoritaires dans la péninsule de Jaffna et formant environ 43 p. 100 de la population dans les zones côtières du Nord-Ouest et de l'Est, et minoritaires dans les régions cinghalaises du Sud) et 5,5 p. 100 de Tamouls indiens (immigrés au xix e siècle et concentrés dans les districts de plantations du centre de l'île).

Pour des raisons géographiques et économiques et à cause du système des castes, la fusion des deux segments de la communauté tamoule ne s'est pas faite. La plupart des Tamouls indiens, issus de groupes intouchables, sont méprisés par les castes qui dominent la société tamoule de Jaffna. Bien que les Cinghalais soient bouddhistes et les Tamouls hindouistes dans leur majorité, les deux communautés comptent de nombreux chrétiens (7,5 p. 100 de la population sri-lankaise est chrétienne, en majorité catholique). La troisième communauté, les musulmans, formaient 7,1 p. 100 de la population.

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Écrit par

  • E.U. : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
  • Nira WICKRAMASINGHE : doctor of philosophy (D. Phil Oxon), university of Oxford, senior lecturer, department of history and political science, university of Colombo

Classification

Pour citer cet article

E.U., Nira WICKRAMASINGHE, « TAMOUL SÉPARATISME, Sri Lanka », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Autres références

  • BANDARANAIKE KUMARATUNGA CHANDRIKA (1945- )

    • Écrit par E.U.
    • 3 715 mots

    Membre d'une famille politique influente au Sri Lanka, Chandrika Bandaranaike Kumaratunga fut la première femme à présider le pays, de 1994 à 2005.

    Née le 29 juin 1945 à Colombo, dans l'île de Ceylan (auj. Sri Lanka), Chandrika Bandaranaike est la fille de deux anciens Premiers ministres.[...]

  • DHEEPAN (J. Audiard)

    • Écrit par René PRÉDAL
    • 5 626 mots
    Un court pré-générique résume en un saisissant bûcher de cadavres l’écrasement des indépendantistes Tigres tamouls, vaincus par l’armée gouvernementale sri-lankaise en 2009. Un des Tigres rescapés arrache ses habits de guerrier et s’enfuit. C’est Dheepan, « l’homme qui n’aimait plus la guerre » selon[...]
  • JAFFNA

    • Écrit par E.U.
    • 1 709 mots

    La ville de Jaffna (145 600 hab., estim. 2001) est située sur la péninsule plate et sèche de l'extrême nord de l'île du Sri Lanka. Son port, relié au reste du pays par route et par voie ferrée, assure le transit des produits agricoles de la péninsule et des îles voisines. Aujourd'hui[...]

  • PRABHAKARAN VELUPILLAI (1954-2009)

    • Écrit par E.U.
    • 1 230 mots

    Né le 26 novembre 1954 à Valvedditturai, dans la péninsule de Jaffna, à Ceylan (aujourd'hui Sri Lanka), Velupillai Prabhakaran fonde en 1972 les Tamil New Tigers, rebaptisés Liberation Tigers of Tamil Eelam (Tigres de la libération de l'Eelam tamoul, L.T.T.E.). Il fait bientôt de cette[...]

  • SRI LANKA

    • Écrit par Osmund BOPEARACHCHI, Delon MADAVAN, Éric MEYER, Édith PARLIER-RENAULT
    • 119 306 mots
    • 16 médias
    [...]la française, et le gouvernement n'hésite pas, pour renforcer la stabilité du régime, à demander par référendum en 1982 la prolongation pour six ans du mandat des députés élus en 1977, tandis quedes lois d'exception sont votées pour lutter contre les activités terroristes des séparatistes tamouls.

Voir aussi