ROMAN DE LA ROSE (G. de Lorris et J. de Meun)Fiche de lecture
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Composé vers 1230 par Guillaume de Lorris, dont nous ne savons rien, le Roman de la Rose a été continué quarante ans plus tard environ par Jean de Meun. Ce clerc très savant, lié au milieu universitaire parisien, fut aussi l'un des premiers traducteurs en français : on a notamment conservé ses traductions de la Consolation de Philosophie de Boèce et des Lettres d'Héloïse et d'Abélard. La continuation de plus de 18 000 vers octosyllabiques que Jean de Meun a donnée aux 4 000 vers environ composés par Guillaume de Lorris frappe d'emblée par la différence de ton, de style et d'ambition.
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Écrit par :
- Emmanuèle BAUMGARTNER : professeur de littérature française à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle
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Plus de deux cent cinquante manuscrits ont conservé le Roman de la Rose, poème de 21 750 octosyllabes, chef-d'œuvre du xiiie siècle et monument de la littérature française qu'on peut comparer sans ridicule à l'œuvre de Dante ou à celle de Cervantès.La critique moderne montre toutefois quelque réticence à lui accorder cette valeur e […] Lire la suite
ALLÉGORIE
Dans le chapitre « L'art du XIIIe siècle » : […] Si l'allégorie devient le mode d'expression privilégié au xiii e siècle, c'est parce qu'elle répond à un mode de représentation en accord avec les tendances intellectualistes de l'époque. L'art symbolique de l'âge roman cède en effet la place à une esthétique plus systématique, plus lumineuse. On passe de l'ambiguïté des signes symboliques à un code stabilisé. La recherche et l'invention portent […] Lire la suite
ALLÉGORIE, notion d'
Dans le chapitre « De l'allégorie au symbole » : […] Ainsi autorisée par la théologie, l'allégorie a connu un prodigieux essor dans la littérature et l'art du Moyen Âge – au point que la pensée médiévale tout entière a pu être qualifiée d'allégorique. Tout s'entrelace, tout se répond dans un monde saturé de signes, sorte de livre où déchiffrer les marques du Créateur – mais aussi miroir de soi dans la quête amoureuse du Roman de la Rose ( xiii e […] Lire la suite
CHAUCER GEOFFREY (1340 env.-env. 1400)
Dans le chapitre « Le classement des œuvres » : […] Indépendamment de son œuvre en prose, on distinguait jadis trois périodes dans la carrière littéraire de Chaucer : 1. La période française (traduction partielle du Roman de la rose et The Book of the Duchess ). 2. La période italienne pendant laquelle, à la suite de missions à Gênes et Florence, il subit l'influence de Boccace : Troilus and Criseyde ( Troïle et Cresside ), The House of Fame ( La M […] Lire la suite
ROMAN - Genèse du roman
Dans le chapitre « L'évêque d'Avranches, premier généticien du roman » : […] Et si nous relisions la première théorie comparatiste du genre ? Des romans en vers, et des « poèmes épiques qui, outre qu'ils sont en vers, ont encore des différences essentielles qui les distinguent des romans, quoiqu'ils aient d'ailleurs un très grand rapport », Mgr Huet, l'évêque d'Avranches, distingue au xvii e siècle les « histoire feintes d'aventures amoureuses [le fiction de l'anglais], […] Lire la suite
THOMAS D'AQUIN saint (1224 ou 1225-1274)
Dans le chapitre « La nature » : […] Il était dans la logique de ce rationalisme chrétien de reconnaître aux lois de la nature leur consistance spécifique, jusque dans la vie de la grâce : c'est parce qu'il y a une phusis , avec la nécessité de ses lois, que la science peut se construire en un logos . Telle est la cohérence de toute renaissance, celle du xiii e siècle comme celle du Quattrocento. Thomas écarte ainsi la tentation de […] Lire la suite
Pour citer l’article
Emmanuèle BAUMGARTNER, « ROMAN DE LA ROSE (G. de Lorris et J. de Meun) - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/roman-de-la-rose-g-de-lorris-et-j-de-meun/