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RIJEKA

Centre industriel, commercial et culturel, la ville de Rijeka (en italien Fiume) est le plus grand port de la Croatie. Elle est située au fond du golfe de Kvarner sur la côte adriatique, en bordure d'une étroite plaine littorale prise entre les Alpes Juliennes et la mer, et s'étend sur les hauteurs et les polders du front de mer. Le nom de la ville, qui date du xiiie siècle, fait référence au fleuve qui la traverse, appelé Rječina en serbo-croate et Fiumara ou Eneo en italien. Le port est une base navale importante et le point de départ de la navigation côtière. La section de l'autoroute de l'Adriatique qui longe la côte commence à Rijeka. La ville est reliée par la voie ferrée à Trieste (Italie), Ljubljana (Slovénie) et Zagreb (Croatie). L'industrie est représentée par des installations importantes : chantiers navals, bassins de radoub, raffineries, une fabrique de papier et une usine de moteurs Diesel.

Une colonie romaine, Tarsatica, datant du iiie siècle, est à l'origine de la ville. Elle aurait été détruite par Charlemagne vers l'an 800. Les Avars et les Slaves commencèrent à s'y installer aux vie et viie siècles. Une colonie du nom de Starigrad (« la vieille ville ») se développe sur la rive droite de la Rječina au xe siècle. En 1471, la ville fut incorporée à l'Autriche. En 1717, elle devint un port franc, fut réunie à la Croatie en 1776 et déclarée zone franche du royaume de Hongrie en 1779. Les troupes napoléoniennes l'occupèrent en 1809, jusqu'à leur expulsion par les Anglais en 1814. Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, elle se trouva alternativement sous domination autrichienne, hongroise et croate. Pendant cette période eut lieu la construction du port et du réseau ferroviaire.

Après 1918, Fiume-Rijeka fut un enjeu important dans les négociations de paix. Cédée dans un premier temps au nouvel État yougoslave, elle fut annexée par l'Italie en 1924 lorsque Mussolini fut nommé chef du gouvernement. Cela signifia la fin de l'État libre de Fiume, qui avait été reconnu par le traité de Rapallo en 1920. La Yougoslavie conserva le faubourg de Sušak et l'accès privilégié au port, mais celui-ci déclina sous l'administration italienne.

En 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands prirent Rijeka, qui fut gravement endommagée par les bombardements des Alliés. En mai 1945, les Yougoslaves libérèrent la ville au terme de combats acharnés, mais après que l'occupant eut fait sauter les installations portuaires. Le port connut un tel essor après la guerre que ceux de Ploče et de Bar furent agrandis pour décharger Rijeka.

La ville compte plusieurs monuments de style baroque, un château du xiiie siècle avec des additions plus tardives, plusieurs églises du xive siècle et une université (1973). Les raffineries de la ville sont desservies par un oléoduc en provenance des gisements de pétrole du Nord-Est. La population de Rijeka était de 143 800 habitants en 2001.

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. RIJEKA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )