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RÉTROVIRUS

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Classification des rétrovirus en microscopie électronique

Chez les rétrovirus la particule virale est globulaire, d'un diamètre de 110 à 125 nanomètres, et elle est enveloppée. Un examen attentif permet de distinguer trois sous-structures qui sont l'enveloppe avec ses projections (les spicules qui correspondent aux glyco-protéines virales de l'enveloppe) une membrane interne et le noyau viral (ou nucléocapside) contenant le génome et les enzymes virales. Selon la localisation des virus, intra- et/ou extracellulaire, la taille des spicules et la structure de la nucléocapside, on peut classer les rétrovirus en plusieurs types :

– type A, intracytoplasmique ou vésiculaire, comme les IAP, qui sont proches du virus MuLV de la souris ;

– type B, intra- et extracellulaire, avec une grosse nucléocapside ronde et excentrée, comme le virus de la tumeur mammaire de la souris (MMTV) ;

– type C, extracellulaire, avec une grosse nucléocapside ronde et centrale ; ils sont les plus fréquents, par exemple les virus de la leucémie de la souris (MuLV) et du chat (FeLV) ;

– type D, membranaire et extracellulaire, avec des spicules visibles et une nucléocapside conique ; c'est le cas du VIH, l'agent causal du sida.

Un autre type de particules virales avec de très longues spicules de 20 à 25 nanomètres et une nucléocapside ronde et centrale, à la fois intra- et extracellulaire, a aussi été identifié, et correspond aux spumavirus, qui sont une classe à part chez les rétrovirus (cf. infra).

La composition biochimique des rétrovirus est d'environ 35 p. 100 de lipides et phospholipides venant de la cellule, de 60 p. 100 de protéines virales et de 5 p. 100 d'acides nucléiques, dont la moitié correspond à l'ARN génomique viral à l'état dimère et l'autre moitié à des ARN d'origine cellulaire. Chez les spumavirus le génome est essentiellement sous forme d'ADN double brin.

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Écrit par

  • : directeur de l'unité de virologie humaine à l'École normale supérieure de Lyon, I.N.S.E.R.M. U412, professeur, docteur ès sciences naturelles

Classification

Pour citer cet article

Jean-Luc DARLIX. RÉTROVIRUS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 25/03/2009

Autres références

  • AZIDOTHYMIDINE (AZT)

    • Écrit par
    • 420 mots

    La molécule appelée zidovudine – appellation pharmaceutique de l’azidothymidine, abrégée en AZT – est le premier médicament doté d’une certaine efficacité contre le VIH, le virus responsable du sida. Cet analogue d’un composant de l’ADN, la thymidine, bloque en effet l’enzyme qui...

  • BALTIMORE DAVID (1938- )

    • Écrit par
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    Le biologiste américain David Baltimore est né le 7 mars 1938 à New York dans une famille juive – son père est fidèle à la doctrine orthodoxe et sa mère est athée, contradiction qu’il réglera en abandonnant toute pratique après sa bar-mitzvah.

    Il effectue ses études de premier...

  • CANCER - Cancers et virus

    • Écrit par , et
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    • 6 médias
    Le génome viral peut persister sous forme libre ou intégrée. Si le génome desrétrovirus (par exemple HTLV) est toujours intégré dans les cellules infectées et celui du virus simien SV40 fréquemment, dans les lignées cellulaires transformées, c'est-à-dire devenues cancéreuses, à l'inverse le virus...
  • DÉMYÉLINISATIONS

    • Écrit par
    • 864 mots

    Phénomène pathologique, la démyélinisation est observée principalement dans deux maladies : la sclérose en plaques, qui touche le système nerveux central et qui est fatale à plus ou moins longue échéance, et la maladie de Guillain-Barré, qui touche le système nerveux périphérique...

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