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PHOTOGRAPHIE Appareils photographiques numériques

Le DSP (« digital signal processor »), processeur de traitement du signal numérique

Le DSP peut être comparé à un logiciel de traitement de l'image à part entière qui va, de manière automatique, traiter le fichier et l'optimiser à l'intérieur de l'appareil, et ce de manière quasi transparente pour l'utilisateur. Il possède plusieurs fonctions :

– Le nettoyage. Lorsque le CCD n'a pas enregistré toute l'information, le DSP va simplement analyser la structure du fichier et combler les trous en utilisant l'interpolation.

– L'interpolation. Lorsque chaque pixel ne possède qu'une seule information colorée (rouge, vert ou bleu), le DSP recrée les trois composantes en interrogeant les pixels adjacents. Sur les dos « 3 shoots », le DSP recompose l'image colorée à partir des trois fichiers monochromes.

– La gestion de la chromie. Le respect des couleurs est un facteur primordial en prise de vue numérique, et ce pour deux raisons : tout d'abord, le capteur est nettement moins tolérant que le film vis-à-vis des défauts d'illuminant (couleur des sources lumineuses) ; ensuite, il n'y a, par définition, aucune correction en laboratoire. Un fichier issu d'un appareil numérique doit être exploitable tel quel par n'importe quelle machine de tirage, même une petite imprimante couleur domestique. Tout comme en vidéo, la balance des blancs est sous la responsabilité du DSP : soit l'opérateur sélectionne le type de source (lumière du jour, lampe tungstène, tube fluorescent), soit il laisse l'appareil choisir en mode automatique.

– La compression. En photographie numérique, les fichiers sont de type bitmap (carte de points). Ils sont rapidement volumineux (plusieurs mégaoctets) si l'on travaille en haute définition, et la compression permet de gagner de l'espace pour le stockage. C'est la norme JPEG (Joint Photographic Expert Group) qui est la plus fréquemment utilisée pour ses remarquables performances, même s'il s'agit d'une méthode dite « destructive ». Plus la compression est poussée, plus le fichier est allégé, mais plus on perd d'information. Les algorithmes sont extrêmement sophistiqués, et ils doivent osciller entre rapidité et performance, deux notions souvent antinomiques en informatique.

– Le référencement. Chaque fichier image est accompagné de tous les paramètres de prise de vue ainsi que de la date et de l'heure de l'opération. Ces index serviront aux logiciels de navigation image (les Browsers), ainsi qu'au laboratoire.

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Pour citer cet article

Maxime CHAMPION. PHOTOGRAPHIE - Appareils photographiques numériques [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Photographie numérique : un laboratoire à la maison - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie numérique : un laboratoire à la maison

Appareil photographique numérique : schéma de principe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Appareil photographique numérique : schéma de principe

Photographie numérique : interpolation - crédits : Encyclopædia Universalis France

Photographie numérique : interpolation

Autres références

  • DÉTECTEURS DE PARTICULES

    • Écrit par Pierre BAREYRE, Jean-Pierre BATON, Georges CHARPAK, Monique NEVEU, Bernard PIRE
    • 10 978 mots
    • 12 médias
    Les détecteurs à visualisation permettent de matérialiser les trajectoires de particules ionisantes et de les photographier ; on peut ensuite procéder à un examen visuel du résultat. Seules les particules chargées sont ionisantes et leur trajectoire peut donc être directement observée. Les particules...
  • ALINARI LES

    • Écrit par Elvire PEREGO
    • 1 435 mots
    • 2 médias

    La révolution du regard et de l'imaginaire engendrée au xixe siècle par l'invention de la photographie, trouve une illustration éclatante dans l'aventure de la dynastie Alinari.

    Fondé entre 1852 et 1954, à Florence, l'atelier Alinari constitue un trésor que les historiens de l'art...

  • ARCHÉOLOGIE (Méthodes et techniques) - L'archéologie aérienne

    • Écrit par Roger AGACHE
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    Longtemps, archéologues et historiens se sont contentés de demander à la photographie aérienne une image globale, plus complète, plus précise, des monuments ou des sites archéologiques, qui les replace dans leur environnement naturel et humain. Depuis quelques années, le recours à la photo aérienne...

  • ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE

    • Écrit par Patrice POMEY, André TCHERNIA
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    ...techniques classiques – triangulation ou visées et mesures de détail –, un temps presque toujours incompatible avec les conditions de la plongée sous-marine. C'est pourquoi la photographie – qui utilise le seul avantage que possède le fouilleur sous-marin par rapport au fouilleur terrestre : la possibilité...
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