Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

NEAL PATRICIA (1926-2010)

Actrice de cinéma américaine, née le 20 janvier 1926 à Packard, dans le Kentucky (États-Unis).

Après des études de théâtre à la Northwestern University à Evanston (Illinois), Patsy Louise Neal obtient, en 1946, une place de doublure dans la pièce The Voice of the Turtle (1946, « La Voix de la tortue »). Elle décide de s'installer à New York, où, l'année suivante, elle fréquente l'Actors Studio à Broadway et remporte cinq prix d'interprétation dont un Tony Award pour sa prestation dans Another Part of the Forest (1947) de Lillian Hellman. Repérée par des découvreurs de talents d'Hollywood, elle décroche, en 1948, un contrat avec la Warner Bros.

Magnifique exaltation de la puissance créatrice, The Fountainhead (1949, Le Rebelle), le deuxième film que Patricia Neal tourne sous la direction de King Vidor, d'après l'œuvre d'Ayn Rand, assoit sa réputation d'actrice intelligente, sensuelle, sophistiquée et douée d'une grande finesse de jeu. C'est au cours du tournage de ce film qu’elle rencontre l'acteur de premier rôle Gary Cooper, avec lequel elle partagera la vedette dans Bright Leaf (1950, Le Roi du tabac), de Michael Curtiz. Patricia Neal révélera ultérieurement dans son autobiographie As I Am (1988) avoir eu une liaison avec l'acteur. En 1953, elle épouse finalement l'écrivain Roald Dahl, dont elle divorcera en 1983.

En dépit de la subtilité de ses interprétations et de son travail avec des réalisateurs tels que Robert Wise, Michael Curtiz et Douglas Sirk, Patricia Neal ne participe, au cours des années 1950, qu'à des films généralement médiocres. Fait cependant figure d'exception le chef-d’œuvre de science-fiction The Day the Earth Stood Still (1951, Le jour où la terre s'arrêta), réalisé par Wise, dans lequel l'actrice prononce cette réplique immortelle : « Klaatu verata nektu ! » Déçue par sa carrière cinématographique, Patricia Neal renoue quelque temps avec le théâtre. Elle voit alors ses talents de comédienne reconnus tant à New York qu'à Londres. En, 1957, elle revient au grand écran avec A Face in the Crowd (1957, Un homme dans la foule) d'Elia Kazan, dans lequel elle partage le haut de l'affiche avec Andy Griffith. Par la suite, on la verra notamment dans Breakfast at Tiffany's (1961, Diamants sur canapé), de Blake Edwards, et dans Hud (1963, Le Plus Sauvage d'entre tous), de Martin Ritt – l'une de ses performances les plus fameuses, qui lui vaudra l'oscar de la meilleure actrice.

En 1965, pendant le tournage de l'ultime film de John Ford, Seven Women (1966, Frontière chinoise), Patricia Neal est victime de plusieurs graves accidents vasculaires cérébraux. Elle revient à la conscience après trois semaines de coma, le corps paralysé du côté droit, et dans l'incapacité de parler. Son rétablissement rapide – deux ans à peine – force l'étonnement et l'admiration. Patricia Neal fait sa première apparition publique après ses attaques cérébrales lors de la cérémonie télévisée des oscars 1967. Tous les doutes quant à son aptitude à exercer son métier d'actrice seront rapidement dissipés par sa magnifique interprétation dans le film qui marque son retour triomphal au cinéma – The Subject Was Roses (1968, Trois Étrangers) –, prestation qui lui vaut une autre nomination aux oscars. La télévision s'intéresse à son parcours – combats et victoires – et diffuse, en 1981, The Patricia Neal Story (« L'Histoire de Patricia Neal »), avec Glenda Jackson dans le rôle-titre. Son dernier rôle au cinéma sera celui de la vieille dame excentrique de Cookie's Fortune (1999), de Robert Altman.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. NEAL PATRICIA (1926-2010) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi