PARTHÉNOGENÈSE
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La parthénogenèse est un mode de reproduction indépendant de toute sexualité permettant le développement d'un individu à partir d'un ovule non fécondé. Elle a été étudiée pour la première fois en 1740 (chez les pucerons) par Charles Bonnet mais elle existe chez un grand nombre d'espèces animales. Il est rare qu'elle constitue le seul mode de reproduction (comme chez certains rotifères, diverses daphnies et quelques pucerons) ; elle alterne la plupart du temps avec la reproduction sexuée soit de manière saisonnière (cas d'un petit hyménoptère gynipide, le Neuropterus), soit de façon cyclique, la reproduction sexuée permettant la formation de formes de résistance (œufs dits « de durée ») vis-à-vis de conditions écologiques défavorables.
Lorsque la femelle engendre d'autres femelles, la parthénogenèse est dite thélytoque. Cette forme de clonage assure l'expansion rapide d'une population lorsque le milieu le permet. Une autre sorte de parthénogenèse, dite arrhénotoque, caractérise divers insectes, dont l'abeille. On sait que chez cette espèce, la femelle, appelée reine, peut ou non féconder les ovules qu'elle produit. Il suffit pour cela qu'elle ouvre ou ferme le réceptacle séminal où elle conserve, dans son appareil reproducteur, le sperme qu'elle a reçu des mâles lors du vol nuptial. De cette façon, un ovule non fécondé donnera toujours un individu mâle. Celui-ci ne possède au départ qu'un jeu de chromosomes (haploïdie) au lieu des deux jeux (diploïdie) que détiennent les individus issus des ovules fécondés, c'est-à-dire les futures reines et les ouvrières.
La règle générale de la reproduction sexuée est en effet que la diploïdie du descendant soit obtenue par la réunion des lots chromosomiques haploïdes que portent respectivement une cellule sexuelle femelle, l'ovule, et une cellule mâle, le spermatozoïde. Ces deux cellules sont assemblées par la fécondation, r [...]
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Écrit par :
- Didier LAVERGNE : docteur en médecine
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PARTHÉNOGENÈSE, en bref
En étudiant la reproduction chez les pucerons, Charles Bonnet (1720-1793) observait que les individus femelles de cette espèce sont capables de donner la vie sans être fécondés par les mâles : il venait de mettre en évidence la parthénogenèse. Cette découverte l'amena à réfléchir sur la genèse du vivant.E […] Lire la suite
ACARIENS
Dans le chapitre « Reproduction » : […] Les acariens possèdent tous des sexes séparés, mais la parthénogenèse n'est pas rare dans ce groupe, sous sa forme soit thélytoque (donnant des femelles), soit arrhénotoque (conduisant à des mâles). Dans ce dernier cas, les mâles obtenus s'accouplent avec leur mère pour redonner une génération diploïde et bisexuée. Une famille, les Listrophoridae , pratique la forme deutérotoque (générations haplo […] Lire la suite
ANIMAUX MODES DE REPRODUCTION DES
Dans le chapitre « Parthénogenèse » : […] Il est un mode de reproduction qui peut être considéré comme un intermédiaire entre la reproduction asexuée et la reproduction sexuée : c'est la parthénogenèse , c'est-à-dire le développement d'un nouvel individu à partir d'un ovule non fécondé. La parthénogenèse normale se rencontre dans plusieurs espèces d'invertébrés, chez les Insectes en particulier. Les ovules parthénogénétiques peuvent être […] Lire la suite
BONNET CHARLES (1720-1793)
Naturaliste et auteur d'écrits philosophiques, il découvrit la parthénogenèse (reproduction sans fécondation) et développa la théorie de l'évolution dite des catastrophes. Juriste de métier, les sciences naturelles étaient son occupation favorite. S'adonnant d'abord à l'entomologie, il étudia la reproduction des pucerons et découvrit que l'insecte femelle est capable de se reproduire sans fécondat […] Lire la suite
CLONAGE
Le mot « clonage » est utilisé en biologie pour désigner une reproduction à l'identique ne faisant pas intervenir la sexualité. C'est ce qui se passe lorsqu'on obtient une colonie bactérienne après avoir ensemencé un milieu de culture solide avec une seule bactérie : en se divisant, cette bactérie « mère » a engendré des bactéries « filles » qui lui sont semblables. Toutes ces bactéries sont équ […] Lire la suite
CRUSTACÉS
Dans le chapitre « Reproduction » : […] Si, chez les crustacés, les sexes sont en général séparés, des conditions de vie spéciales ont, dans certains groupes, entraîné l'hermaphrodisme. C'est le cas pour la majorité des cirripèdes, animaux fixés, chez lesquels testicules et ovaires sont fonctionnels simultanément, alors que l'hermaphrodisme est successif, surtout protandrique, chez plusieurs genres d'isopodes parasites et chez diverses […] Lire la suite
DAPHNIE ou PUCE D'EAU
Petit crustacé d'eau douce de quelques millimètres, dont le corps est recouvert d'une carapace bivalve et qui constitue une source d'alimentation pour de nombreux poissons. Embranchement : Arthropodes ; sous-embranchement : Antennates ; super-classe : Crustacés ; classe : Branchiopodes ; sous-classe : Diplostracés ; ordre : Cladocères. Les Cladocères représentent près de la moitié des Branchiopode […] Lire la suite
DÉVELOPPEMENT (biologie) - Le développement animal
Dans le chapitre « Reproduction sexuée » : […] La reproduction sexuée est de loin le mécanisme le plus répandu. Ses modalités sont très variées. Les deux sexes peuvent être portés par le même individu : c'est l' hermaphrodisme des vers, de certains crustacés, de certains mollusques. Dans ce cas, la copulation de deux individus est parfois inutile, s'il y a autofécondation. Le gonochorisme , c'est-à-dire la disjonction des sexes entre des indi […] Lire la suite
DIPTÈRES
Dans le chapitre « Développement larvaire » : […] Toutes les larves de Diptères sont apodes ou vermiformes mais on peut distinguer deux grands types : les larves eucéphales comme la larve aquatique des moustiques ont une tête normalement constituée tandis que les larves acéphales, ou asticots , ont une tête régressée à pièces buccales transformées en crochets mobiles verticalement. Mais les larves de Diptères diffèrent par bien d'autres caractère […] Lire la suite
HÉRÉDITÉ
Dans le chapitre « La parthénogenèse impossible » : […] Dans la nature, un certain nombre d'espèces, tant animales que végétales, se reproduisent par parthénogenèse, c'est-à-dire à partir du gamète femelle, sans aucune participation du gamète mâle. Chez les mammifères, la parthénogenèse naturelle n'a jamais été décrite et les tentatives de parthénogenèse expérimentale se sont toutes soldées par des échecs : si l'on obtient assez aisément un début de d […] Lire la suite
Pour citer l’article
Didier LAVERGNE, « PARTHÉNOGENÈSE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/parthenogenese/