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ORTHOPTÈRES ET DERMAPTÈRES

Sauterelle - crédits : Michael Ritter/ McPhoto/ ullstein bild/ Getty Images

Sauterelle

L'ordre des Orthoptera (orthoptères) comprend un grand nombre de formes peu spécialisées souvent décrites en entomologie comme le type même de l' insecte : ce sont les sauterelles, les grillons, les criquets. Leurs larves sont peu différentes de l'adulte et la croissance de leurs ailes, très progressive, réalisée à partir d'ébauches alaires externes, est typique du développement des insectes hétérométaboles (à métamorphoses incomplètes).

Les forficules, ou perce-oreilles, forment l’ordre des Dermaptera (dermaptères), très proche de celui des orthoptères avec lequel il sera ici traité.

D’autres ordres, beaucoup moins considérables – certains sont même réduits à quelques espèces géographiquement très limitées –, sont proches des orthoptères. Les Plecoptera (plécoptères ou perlides) sont des insectes archaïques dont les larves aquatiques peuplent les torrents des montagnes. Les Phasmaptodea (phasmes), qui ressemblent à des brindilles, ne se trouvent que dans les contrées tropicales (ou du moins méridionales). Il en est de même pour les Embioptera (embioptères), minuscules insectes vivant sous les pierres dans des tubes de soie.

Étude d'un type d'orthoptère : la grande sauterelle verte

Morphologie

La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima, fig. 1) est un insecte de 6 cm environ, d'une belle couleur vert tendre, qu'on trouve assez communément dans les jardins, mais jamais en grand nombre. Elle est carnassière et s'attaque à toutes sortes d'insectes, mouches, acridiens, papillons ; elle consomme aussi des substances végétales et peut s'en prendre aux arbres fruitiers ou aux cultures maraîchères. La tête est orthognathe et porte les yeux composés, les trois ocelles, les antennes (très longues) et les pièces buccales broyeuses. Le prothorax présente un pronotum développé largement rabattu sur les côtés. Le mésothorax et le métathorax sont cachés par les ailes dans leur partie dorsale, mais les pleurites sont légèrement obliques et leurs constituants fondamentaux, épisternes et épimères, sont nettement visibles. Les trois paires de pattes sont bien développées. Les premières portent sur le tibia un tympan auditif en fente ; les dernières ont une croissance considérable ; leur fémur et leur tibia, démesurément allongés, servent au saut. Les ailes sont plus longues que le corps. Les ailes antérieures, durcies, sont transformées en élytres. Leur base est différenciée, chez le mâle, en un organe stridulant (cf. infra). Les ailes postérieures très développées se replient en éventail au repos. Leur nervation est typique et le champ anal, vaste, comprend un grand nombre de nervures (fig. 2). L'abdomen montre dans sa partie dorsale (tergites) dix segments ; le onzième, rudimentaire, constitue les valves anales (un épiprocte et deux paraproctes). Dans la partie ventrale, neuf sternites seulement sont visibles chez le mâle et sept seulement chez la femelle. Les segments abdominaux portent latéralement huit stigmates mais sont dépourvus d'appendices, à l'exception des cerques placés à la limite des 10e et 11e tergites et des styles portés par le 9e sternite des mâles (plaque sous-génitale).

Tettigonia viridissima : vue latérale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tettigonia viridissima : vue latérale

Tettigonia viridissima : face supérieure des ailes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tettigonia viridissima : face supérieure des ailes

Tettigonia viridissima : extrémité de l'abdomen - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tettigonia viridissima : extrémité de l'abdomen

Chez le mâle, l'orifice génital est entouré de deux paires de valves formant les différentes parties d'un organe copulateur compliqué qui n'est pas un vrai pénis (titillateur ou épiphalle). L' oviscapte de la femelle est très grand et a l'aspect d'un sabre. Il est composé de six valves paires : deux inférieures, deux supérieures et deux internes qui ne sont pas visibles extérieurement. Ces valves sont unies entre elles par des coaptations (fig. 3). La tarière permet le dépôt des œufs dans le sol. Les valves externes servent au fouissement et les valves internes, plus molles, servent à l'expulsion de l'œuf.

Développement[...]

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Sauterelle - crédits : Michael Ritter/ McPhoto/ ullstein bild/ Getty Images

Sauterelle

Tettigonia viridissima : vue latérale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tettigonia viridissima : vue latérale

Tettigonia viridissima : face supérieure des ailes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tettigonia viridissima : face supérieure des ailes

Autres références

  • AUTOTOMIE

    • Écrit par
    • 459 mots

    Rupture volontaire d'un appendice (patte ou queue) à la suite d'une brusque pression assez intense. Une sauterelle, saisie par sa patte postérieure, la détache tout entière et s'enfuit ; un lézard, attrapé par sa longue queue, la brise et l'animal mutilé s'échappe....

  • GRILLON

    • Écrit par
    • 403 mots

    Petit insecte sauteur, à ailes antérieures durcies (élytres) et à longues antennes filiformes, connu pour son chant.

    Classe : Insectes ; ordre : Orthoptères ; sous-ordre : Ensifères ; famille : Gryllidés

    Les grillons, représentés par environ 2 400 espèces, vivant surtout sous les climats...

  • TUMEURS ET GALLES VÉGÉTALES

    • Écrit par
    • 6 452 mots
    • 5 médias
    ...localisées sur les tiges et les racines. Le virus (Reoviridae) est un icosahèdre de 75 nm de diamètre qui contient douze molécules d'ARN bicaténaire. Dans les conditions naturelles, le virus est transmis aux plantes saines par des insectes orthoptères (Agallia, Agalliopsis) qui ont été contaminés en...