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NOSFERATU LE VAMPIRE, film de Friedrich Wilhelm Murnau

Après de brèves études en histoire de l'art et une courte expérience du théâtre (il croise, chez Max Reinhardt, Conrad Veidt et Ernst Lubistch), Murnau (1888-1931) devient cinéaste à plus de trente ans ; il est l'un des piliers du cinéma allemand, choisi par la puissante firme U.F.A. pour de grands projets tels Le Dernier des hommes (Der Letzte Mann, 1924) et Faust (1926), avant de finir sa carrière en Amérique sur deux chefs-d'œuvre L'Aurore (Sunrise, 1927) et Tabou (Tabu, 1931). Nosferatu le vampire (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens), son dixième film, est l'œuvre inattendue d'un réalisateur prolifique, et qui a jusque-là abordé des genres bien différents.

Terreur et sacrifice

Nosferatu le vampire, F. W. Murnau - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Nosferatu le vampire, F. W. Murnau

Le jeune Thomas Hutter est envoyé par son employeur, l'agent immobilier Knock, en Transylvanie, où il doit conclure avec le comte Orlock l'achat d'une maison située sur la place centrale de la ville de Wisborg. Dans une auberge proche du château du comte, Hutter est averti par les villageois du grand danger qu'il court ; un livre qu'il trouve dans sa chambre précise ce danger : le vampirisme. Il se rend néanmoins dans la demeure d'Orlock, où celui-ci ne le reçoit que nuitamment. Durant son séjour, Hutter est en proie à des cauchemars, et constate qu'il a été, dans son sommeil, mordu au cou. Orlock, qui n'est autre que le vampire Nosferatu, quitte son château après avoir vu accidentellement le portrait d'Ellen, l'épouse de Hutter. Il sème la peste sur son trajet, et, parvenu à Wisborg, occupe l'immeuble qui fait face à celui où vit Ellen. Celle-ci, qui possède des dons de médium, a vécu à distance ce qui est arrivé à son mari. Elle a pressenti l'arrivée d'Orlock et compris que seul son sacrifice pourra sauver la ville de la peste et du vampirisme. Une nuit, elle parvient à retenir auprès d'elle Nosferatu ; aux premières lueurs du jour, le vampire s'évanouit, tandis qu'Ellen meurt dans les bras de Hutter.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle, directeur d'études, École des hautes études en sciences sociales

Classification

Pour citer cet article

Jacques AUMONT. NOSFERATU LE VAMPIRE, film de Friedrich Wilhelm Murnau [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Nosferatu le vampire, F. W. Murnau - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Nosferatu le vampire, F. W. Murnau

Autres références

  • NOSFERATU LE VAMPIRE (F. W. Murnau), en bref

    • Écrit par Joël MAGNY
    • 189 mots
    • 1 média

    Si l'expressionnisme cinématographique est né en 1919 avec Le Cabinet du docteur Caligari, de Robert Wiene, il trouve une manière d'accomplissement avec Nosferatu. F. W. Murnau (1888-1931) le fait passer du simple « jeu » esthétique, à une dimension métaphysique, où se déploie la...

  • LEUTRAT JEAN-LOUIS (1941-2011)

    • Écrit par Gilles QUINSAT
    • 495 mots

    Historien de la littérature et du cinéma. Né en 1941 à Vichy, professeur agrégé, Jean-Louis Leutrat enseigne d'abord à Grenoble, puis, devenu professeur des universités, à Paris-III-Sorbonne nouvelle. Il sera par la suite président de cette université de 1996 à 2001. Son œuvre se situe résolument au...

  • MURNAU FRIEDRICH WILHELM (1888-1931)

    • Écrit par Denis MARION
    • 1 506 mots
    • 2 médias
    Nosferatu est un démarquage de Dracula, roman de Bram Stoker qui devait inspirer une série de « films d'horreur ». À l'inverse de ceux-ci, qui se bornent à provoquer une réaction physique, Murnau fait passer dans ses images « les courants d'air glaciaux de l'au-delà » (Béla Balázs). Les surréalistes...

Voir aussi