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BOILEAU NICOLAS (1636-1711)

Le dernier combat : contre les casuistes

C'est contre la casuistique qu'il mènera son dernier combat. Il n'avait jamais masqué sa sympathie pour la logique et la dure morale de Port-Royal, alors persécuté. Les Provinciales lui semblaient le seul ouvrage de son siècle qui pût être comparé aux chefs-d'œuvre des Anciens. Contre la dispense d'aimer Dieu, si libéralement accordée par les Jésuites, contre l'« honneur du monde », contre l'équivoque enfin, il écrit sa dernière épître et ses deux dernières satires. Elles valent par la chaleur de la conviction et par le courage dont elles témoignent.

Seules purent paraître, non sans bien des retouches et des adoucissements, l'épître XII et la satire XI. Pendant sept ans, Boileau s'épuise en démarches pour obtenir le droit de publier la satire XII, la plus importante, celle où il s'en prend à l'Équivoque. Le 3 janvier 1711, Louis XIV lui-même, sur le conseil de son confesseur le Père Le Tellier, interdit qu'elle soit imprimée. Boileau mourut le 13 mars.

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie des sciences morales et politiques, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale

Classification

Pour citer cet article

Pierre CLARAC. BOILEAU NICOLAS (1636-1711) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Nicolas Boileau - crédits : DeAgostini/ Getty Images

Nicolas Boileau

Autres références

  • ANCIENS ET MODERNES

    • Écrit par Milovan STANIC, François TRÉMOLIÈRES
    • 5 024 mots
    • 4 médias
    ...dans le Génie du christianisme de Chateaubriand, en 1802, mais dans un contexte tout différent, postrévolutionnaire, et pour partie réactionnaire. À l'inverse, Nicolas Boileau (1636-1711) n'hésite pas à proscrire le « merveilleux chrétien » de la littérature : « de la foi d'un...
  • ARTS POÉTIQUES

    • Écrit par Alain MICHEL
    • 5 904 mots
    • 3 médias
    ...Juste Lipse donnait à Leyde et à Louvain à la fin du siècle précédent. Ainsi se forme le classicisme, d'abord avec Guez de Balzac, ensuite avec Boileau. L'Art poétique (1674) est d'abord cartésien, l'apparente imitation d'Horace n'excluant pas une très grande différence d'...
  • ARTS POÉTIQUES, notion de

    • Écrit par Filippo D' ANGELO
    • 1 332 mots
    ...suivant, lorsque la publication de pièces de théâtre, de romans ou de recueils de poèmes s'accompagne fréquemment de textes d'inspiration critique ou normative. L'exemple le plus représentatif de cet entrecroisement entre théorie et pratique de l'écriture estl'Art poétique (1674) de Nicolas Boileau.
  • DU SUBLIME, Pseudo-Longin - Fiche de lecture

    • Écrit par François TRÉMOLIÈRES
    • 738 mots
    ...poésie, ce qui est plus son objet que la seule éloquence. La véritable grandeur d'une œuvre n'est d'ailleurs pas affaire de style : Boileau écrira justement dans la préface à sa traduction que, « par sublime, Longin n'entend pas ce que les orateurs entendent par style sublime », c'est-à-dire...
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Voir aussi