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NEUROLOGIE

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Neurologie clinique

L' étude médicale du système nerveux constitue l'objectif des sciences neurologiques. Leur but est de détecter aux différents étages de l'appareil nerveux, une lésion altérant soit ses voies, soit ses structures. C'est ainsi que le processus pathogène, qui dégrade une fonction, peut siéger aux différents niveaux de l'encéphale, de l'axe médullaire ou des nerfs périphériques sensitifs ou moteurs.

Les symptômes qui extériorisent l'événement pathologique se traduisent, très schématiquement, soit par un trouble déficitaire, soit par un trouble excitatoire : déficitaire, en diminuant l'efficience normale d'une fonction (telles paralysie, diminution de l'acuité perceptive d'une sensation, incoordination du geste, ou encore baisse du niveau de la vigilance) ; excitatoire, en exaltant le rôle dévolu à une structure (crise d'épilepsie, par exemple).

Le diagnostic de ces maladies, qui se fondait autrefois uniquement sur la méthode clinique, s'est progressivement enrichi de l'apport de disciplines d'exploration nerveuse, telles que la neuroradiologie, la neurohistologie, la neurochimie, la neuroélectrologie et les techniques physiques fondées sur les radio-isotopes, les ultrasons et, plus récemment encore, sur la résonance nucléaire magnétique (I.R.M.) ou la tomographie par émission de positrons.

Quatre étapes seront nécessaires pour parvenir au diagnostic d'une affection neurologique :

– La première étape consiste à déceler chez un patient l'existence de perturbations des fonctions nerveuses, à déterminer leur nature, leur signification par rapport aux différents systèmes qui président au comportement de la vie de relation : c'est l'étape sémiologique représentée par l'examen clinique.

– La deuxième étape est d'ordre intellectuel et dialectique : elle a pour but, en fonction, d'une part, des données de l'anatomie et de la physiologie du système nerveux, d'autre part des constatations de l'examen clinique, de déterminer le siège de la lésion en cause (fig. 1), c'est-à-dire le niveau du système nerveux où l'existence d'une lésion est susceptible d'entraîner les différentes anomalies constatées à l'examen clinique.

– La troisième étape va chercher à déterminer quel est le processus pathologique à l'origine de la lésion constatée. Ces processus ne sont pas particuliers au système nerveux : accidents de type traumatique ou vasculaire, tumoral, infectieux, toxique, métabolique, allergique ; ou bien anomalies dégénératives, malformatives.

À ces trois étapes purement cliniques vient s'ajouter celle dite des examens complémentaires. Ceux-ci prennent, de nos jours, une importance de plus en plus grande, et l'on ne saurait actuellement porter un diagnostic sans mettre en œuvre un ou plusieurs d'entre eux, chacun ayant ses possibilités et ses limites. À vrai dire, ces examens complémentaires ne constituent pas une étape du diagnostic à proprement parler, mais jalonnent les différentes phases du bilan neurologique. Par souci de clarté, nous avons regroupé, de façon un peu arbitraire, ces différents examens et nous les décrirons après les sous-chapitres traitant de l'examen clinique et du diagnostic de la cause de la lésion.

La thérapeutique de ces affections bénéficie, selon leur nature, soit des méthodes chirurgicales dont l'ensemble constitue la neurochirurgie, soit de méthodes pharmacologiques ou encore physiques.

L'examen clinique

L' examen clinique comporte deux grandes étapes : l'interrogatoire et l'examen objectif du malade.

L'interrogatoire constitue peut-être la phase la plus importante de l'investigation clinique. Il devra être conduit avec rigueur, sans influencer le malade et en lui évitant des digressions inutiles. Il[...]

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Écrit par

  • : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
  • : professeur à la faculté de médecine Lariboisière-Saint-Louis, Paris
  • : professeur à la faculté de médecine Lariboisière-Saint-Louis, Paris
  • : docteur en linguistique, neurologue, médecin des hôpitaux

Classification

Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis, Raymond HOUDART, Hubert MAMO et Jean MÉTELLUS. NEUROLOGIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Jeu de l'oie du caractère - crédits : Internet Archive Book Images/ FlickR ; CC0

Jeu de l'oie du caractère

Paul Broca - crédits : Hulton-Deutsch Collection/ Corbis Historical/ Getty Images

Paul Broca

Charcot - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Charcot

Autres références

  • AMUSIE

    • Écrit par
    • 327 mots

    L’amusie est un trouble neurologique qui affecte à des degrés variables la perception et la production musicales. Celui-ci ne s’explique pas par une baisse de l’acuité auditive (surdité), une déficience intellectuelle ou motrice. Cette perte sélective de la fonction musicale contraste avec des...

  • CERVELET

    • Écrit par
    • 7 767 mots
    • 13 médias

    Le cervelet, ou petit cerveau, est un organe situé en parallèle sur les grandes voies sensorielles et motrices. Son atteinte ne se traduit ni par une paralysie, ni par une anesthésie, mais par un ensemble de signes qui attestent de perturbations importantes dans le maintien de l'équilibre et de...

  • ÉLECTROPHYSIOLOGIE

    • Écrit par , , , et
    • 17 359 mots
    • 15 médias
    Pathologie.Lors de la dégénérescence totale du nerf, on obtiendra une inexcitabilité faradique et galvanique (excepté pour les temps longs mais avec lenteur de la réponse). On peut avoir un galvanotonus avec ou sans réaction de Remak. En cas de dégénérescence partielle, on aura une hypoexcitabilité...
  • HÉMISPHÈRES CÉRÉBRAUX

    • Écrit par et
    • 12 328 mots
    • 8 médias

    Bien des siècles avant l'Antiquité classique, on admettait déjà un étroit rapport entre les hémisphères cérébraux et les fonctions mentales supérieures : sensation consciente, motricité volontaire, mémoire, etc. Les anciens auteurs ont abondamment spéculé sur la région des hémisphères...

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