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RICCI MARCO (1676-1729)

Parallèlement aux « védutistes » du xviiie siècle, Marco Ricci, neveu de Sebastiano, donne son autonomie au paysage vénitien. Il trouve une source d'inspiration à Venise, dans l'œuvre de Titien et dans les gravures de Campagnola, mais surtout hors de Venise, chez Micco Spadaro, Salvator Rosa et même Claude Lorrain. Magnasco lui fait entrevoir les ressources des profondeurs ténébreuses, sillonnées d'éclairs lumineux. Ses compositions tourmentées, romantiques, aux vibrantes colorations d'orage, sont préservées de l'artifice par une sensibilité singulière aux phénomènes atmosphériques observés au fil des saisons ou selon les caprices du temps (Paysages d'hiver, Windsor Castle). Son expérience de décorateur de théâtre transparaît dans ses tableaux de ruines et d'architectures, pour lesquels il collabore souvent avec son oncle et qui ouvrent la voie aux « Caprices » d'un Guardi (Tombeau allégorique du duc de Devonshire, Barber Institute, Birmingham).

Après deux séjours en Angleterre et à Rome, Marco Ricci adopte un style plus calme. Les tempêtes font place dans ses œuvres à des ciels plus sereins d'où procèdent les évocations idylliques de Giuseppe Zaïs et de Francesco Zuccarelli. Quant aux eaux-fortes gravées à partir de 1723, c'est Giambattista Tiepolo qu'elles annoncent, par les brillants effets de contrastes lumineux dont elles sont traversées.

— Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE

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Pour citer cet article

Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE. RICCI MARCO (1676-1729) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GUARDI LES

    • Écrit par Terisio PIGNATTI
    • 2 552 mots
    • 3 médias
    ...graphisme) confirment ce jugement. Gian Antonio Guardi acquit donc une position indépendante et une certaine personnalité. Entre 1720 et 1730, il connut Ricci à Venise, lorsque celui-ci arrivait à la fin de sa vie ; il y connut aussi Giovanni Antonio Pellegrini (1675-1741). Les œuvres de ces deux peintres...
  • MARINE, genre pictural

    • Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
    • 886 mots
    • 2 médias

    La peinture de marine, en tant que genre indépendant, se définit lentement dans la peinture occidentale, plus tard que le paysage et bien après le portrait ou la nature morte. Elle se développe pourtant à la faveur de la même évolution — naissance du tableau de chevalet, intérêt...

Voir aussi