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LOUIS JOE (1914-1981)

Nul doute que Joe Louis ne tienne dans l'histoire de la boxe une place privilégiée : seuls peut-être Jack Johnson, Jack Dempsey et John L. Sullivan, dans un registre différent, exprimèrent en effet autant de qualités. Mais le mérite de cet enfant de l'Alabama fut également de participer avec efficacité, en compagnie de l'athlète Jesse Owens, vedette des jeux Olympiques de 1936, à Berlin, à la lutte contre le racisme.

Joe Louis - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Joe Louis

Jeux Olympiques de Berlin, 1936 - crédits : The Image Bank

Jeux Olympiques de Berlin, 1936

Né Joseph Louis Barrows, Joe Louis alliait l'élégance à un tempérament de fauve. Tous ses gestes traduisaient une parfaite harmonie et il était doté d'une puissance de frappe dévastatrice qui lui valut le surnom de « Bombardier noir ». Il effectua ses débuts professionnels après sa défaite en finale du championnat américain « amateurs » face à Max Marek. Il collectionna ensuite les succès, mais, après une série de vingt-sept victoires — sur Primo Carnera et Max Baer entre autres —, il dut subir, à la surprise générale, la loi de l'Allemand Max Schmeling. Dès lors, Joe Louis, qui ne devait connaître ensuite que deux autres défaites, devant Ezzard Charles et Rocky Marciano, ne vécut plus que dans l'espoir d'une revanche. Mike Jacobs, qui avait succédé à Tex Rickard comme principal organisateur de grands combats et orchestrait la carrière du boxeur, n'eut de cesse qu'il ne la lui offrît. Joe Louis obtint sa revanche après avoir détrôné le 22 juin 1937 le champion du monde, Braddock, au terme d'une nouvelle série d'éclatants succès.

La guerre terminée, Mike Jacobs reprit le rythme des grandes organisations et, le 18 juin 1946, il mit sur pied au Yankee Stadium, devant plus de 40 000 spectateurs, la revanche d'un match contre l'« espoir blanc », Billy Conn, que ce dernier avait failli gagner cinq ans plus tôt. Cette fois, Joe Louis l'emporta facilement au terme d'un superbe K.-O. à la 8e reprise. C'est le 1er mars 1949 que le boxeur annonça sa retraite. Toutefois, en mal d'argent et pressé par le fisc, Joe Louis décidait quelques mois plus tard de remonter sur le ring. Bien qu'il eût remporté huit de ses dix combats de rentrée, il perdit ceux qui eussent confirmé sa suprématie mondiale, face à Ezzard Charles, d'abord, le 17 septembre 1950, puis, un an plus tard, le 26 octobre 1951, contre Rocky Marciano, le nouvel « espoir blanc », qui le mit K.-O. au 8e round. Joe Louis avait alors trente-sept ans.

— Roland MESMEUR

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Écrit par

  • : ancien chef de la rubrique sportive au journal Le Figaro

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Pour citer cet article

Roland MESMEUR. LOUIS JOE (1914-1981) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Joe Louis - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Joe Louis

Jeux Olympiques de Berlin, 1936 - crédits : The Image Bank

Jeux Olympiques de Berlin, 1936

Autres références

  • BRADDOCK JAMES (1905-1974)

    • Écrit par Universalis
    • 551 mots

    Boxeur américain, James Braddock fut champion du monde des poids lourds de 1935 à 1937.

    Né le 7 juin 1905 à New York dans une famille d'immigrés irlandais, James Walter Braddock entame sa carrière de boxeur professionnel en 1926. Peu de temps après, il change son prénom en « James J. », qui deviendra...

  • SCHMELING MAX (1905-2005)

    • Écrit par Universalis
    • 705 mots

    Boxeur allemand, Max Schmeling fut le premier Européen à détenir le titre de champion du monde professionnel des poids lourds, de 1930 à 1932.

    Né le 28 septembre 1905 à Klein Luckow, dans le Brandebourg, Maximilian Schmeling commence à boxer en 1921 et passe professionnel trois ans plus tard. Il...

Voir aussi