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GOUJON JEAN (1510 env.-env. 1566)

La fontaine des Innocents

Jean Goujon entre ensuite au service du nouveau roi Henri II. Il travaillera avec d'autres artistes à la décoration de l'entrée du roi à Paris en 1549. Dans cet ensemble de constructions temporaires que l'on connaît seulement par des gravures, Goujon créa la seule œuvre permanente : la célèbre fontaine des Innocents. L'emplacement primitif de ce chef-d'œuvre est connu par une gravure d'Androuet du Cerceau. La fontaine occupait l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue Berger (autrefois rue aux Fers). Ses bas-reliefs, représentant des nymphes et des naïades, se trouvent aujourd'hui au Louvre. L'architecture, complétée par des sculptures de Pajou, fut reconstituée vers 1787 sur plan rectangulaire et placée au centre d'une place, aujourd'hui appelée square des Innocents. Les reliefs de Goujon, qui comptent parmi les plus beaux de la Renaissance française, attestent la connaissance qu'avait l'artiste des œuvres de Benvenuto Cellini, telle la Nymphe d'Anet (musée du Louvre), ainsi que de l'art de Fontainebleau. Mais l'adaptation des figures allongées à leurs cadres et la délicatesse de l'exécution sont l'expression du génie de Goujon.

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Pour citer cet article

Thomas Wolfgang GAEHTGENS. GOUJON JEAN (1510 env.-env. 1566) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Un prophète</it>, J. Goujon - crédits : H. Champollion/ AKG-images

Un prophète, J. Goujon

Salle des Caryatides du musée du Louvre - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Salle des Caryatides du musée du Louvre

Autres références

  • LESCOT PIERRE (1510 env.-1578)

    • Écrit par Yves PAUWELS
    • 877 mots

    Parmi les trois grands architectes français de la Renaissance classique, Pierre Lescot occupe une place à part, dans la mesure où, contrairement à Delorme et à Bullant, il n'est pas issu d'une famille de maçons. Bourgeois aisé à la vie sans heurts, Lescot fut un amateur éclairé et savant, féru...

  • LOUVRE PALAIS DU

    • Écrit par Universalis, Daniel RABREAU
    • 2 037 mots
    • 7 médias
    ...artistiques novatrices dans ses résidences d'Île-de-France et du Val-de-Loire. Le donjon est rasé et, en 1546, l'architecte Pierre Lescot et le sculpteur Jean Goujon sont chargés d'élever le nouveau palais sur les murs mêmes de l'ancienne construction. Avec ces deux artistes, l'art de la ...
  • MANIÉRISME

    • Écrit par Sylvie BÉGUIN, Marie-Alice DEBOUT
    • 10 161 mots
    • 34 médias
    ...Fontainebleau et à Paris, où les mêmes formules avaient été exploitées, la contribution de la sculpture est plus remarquable encore : la fontaine des Innocents de Jean Goujon (env. 1510-1568) est un des exemples les plus insignes du raffinement maniériste en terre française, dont le monument du cœur de Henri II,...
  • RENAISSANCE FRANÇAISE, arts

    • Écrit par Jean GUILLAUME
    • 2 904 mots
    • 5 médias
    ...mort, résume toutes les ambitions de cette génération et conclut magnifiquement l'œuvre du « grand roi François ». Le projet conçu par Pierre Lescot ( Jean Goujon exécutant l'admirable décor sculpté) associe de façon très originale des dispositions françaises – le jeu contrasté des volumes, l'importance...

Voir aussi