INDOCHINE FRANÇAISE
L’Indochine française est le nom donné, de 1887 à 1954, à l’ensemble des colonies et protectorats français de la péninsule indochinoise, située dans le sud-est de l’Asie.
La conquête de la péninsule indochinoise
À partir de la seconde moitié du xixe siècle, certains États européens, dont la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, entreprennent la conquête de l’Afrique et d’une grande partie de l’Asie et de l’Océanie. Les Européens voient à travers ces espaces la possibilité d’exploiter de nouvelles matières premières propices à stimuler leur industrie.
Alors que la France a déjà pris pied en Afrique à partir de 1830, les premières interventions françaises dans la péninsule indochinoise débutent sous le second Empire. Pour protéger des missionnaires français persécutés par Tú dúc, l’empereur d’Annam (le centre du Vietnam d’aujourd’hui), Napoléon III envoie une expédition militaire en 1858. Les Français progressent rapidement sur ce territoire. Ils prennent possession de Tourane (auj. Danang) puis marchent sur Saigon (auj. Hô Chi Minh-Ville), la capitale du Sud, qu’ils occupent en février 1859. Après de longues négociations, Tú dúc signe avec la France, le 5 juin 1862, le traité de Saigon, par lequel il cède la Cochinchine (auj. le sud du Vietnam). En 1863, le Cambodge devient un protectorat français.
Menée sous l’impulsion de Jules Ferry, alors ministre des Affaires étrangères, la conquête se poursuit sous la Troisième République. En 1884, l’Annam et le Tonkin (correspondant au nord du Vietnam d’aujourd’hui) deviennent eux aussi des protectorats français. Ces territoires (Cochinchine, Tonkin, Annam – qui correspondent au Vietnam d’aujourd’hui – et Cambodge) prennent en 1887 le nom d’Indochine française, avec la création de l’Union indochinoise. À ces territoires seront ajoutés le royaume du Laos en 1893 et le territoire chinois de Guangzhou Wan en 1900.
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Écrit par
- Agathe LECOEUR : titulaire d'un master en histoire contemporaine (XIXe siècle)
Classification
Pour citer cet article
Agathe LECOEUR. INDOCHINE FRANÇAISE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )
Autres références
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FIN DE LA GUERRE D'INDOCHINE
- Écrit par Vincent GOURDON
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Après huit ans de guerre entre forces françaises et Viet-Minh de Hô Chi Minh, soutenu par la Chine communiste, les accords de Genève, signés le 20 juillet 1954, marquent une étape décisive dans le processus de décolonisation asiatique entamé depuis 1945 et dans la progression du camp...
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BAO-DAI ou BAO-DAÏ (1913-1997) empereur du Vietnam (1925-1945)
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Fils de l'empereur Khai-Dinh de la dynastie des Nguyên, Bao-Dai succède à son père le 5 novembre 1925. Il poursuit ses études en France jusqu'en 1932. L'année suivante, il déclare vouloir assumer lui-même la charge du pouvoir et supprime la fonction de Premier ministre. Ses premières mesures témoignent...
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BOUN OUM (1911-1980)
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Mêlé, comme chef de l'extrême droite, à la vie politique laotienne pendant près de quarante ans, le prince Boun Oum a été un des grands vaincus de la guerre d'Indochine.
Issu d'une des deux familles souveraines du Laos, Boun Oum, né le 11 décembre 1911, était le fils du Chao (prince)...
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CAMBODGE
- Écrit par Philippe DEVILLERS, Universalis, Manuelle FRANCK, Christian LECHERVY, Solange THIERRY
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L'installation des Français en Cochinchine créa une situation nouvelle. En effet, par le traité qu'elle imposa au Vietnam (5 juin 1862), la France ne se faisait pas seulement céder Saigon et la Cochinchine orientale, elle se substituait aussi à la cour de Hué dans le « droit au tribut » que le roi... -
DÉCOLONISATION
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En Indochine, l'annonce de la défaite française de 1940, suivie de l'arrivée de troupes japonaises, convainquit la plus grande partie des patriotes vietnamiens et cambodgiens qu'ils pourraient bientôt recouvrer leur indépendance. Les communistes vietnamiens avaient fondé une Ligue pour l'indépendance,... - Afficher les 50 références
Voir aussi
