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HYMÉNOPTÈRES

Développement et sexualité

Les larves et le développement post-embryonnaire

Larves d'Hyménoptères - crédits : Encyclopædia Universalis France

Larves d'Hyménoptères

Seules les larves des Tenthrèdes sont mobiles et correspondent au type éruciforme : ce sont les fausses chenilles. Apparemment semblables aux chenilles des Lépidoptères, elles possèdent comme ces dernières trois paires de pattes thoraciques, mais elles en diffèrent par leurs fausses pattes abdominales, qui sont toujours au nombre de six paires, ou davantage chez les Tenthrèdes (les chenilles des Lépidoptères n'en ont jamais plus de cinq paires). En outre les fausses pattes des Tenthrèdes sont toujours dépourvues de crochets à leur extrémité. Enfin la capsule céphalique ne porte qu'une seule ocelle de chaque côté (il y en a six chez les vrais chenilles). Toutes les autres larves d'Hyménoptères sont apodes, décolorées, aveugles (type vermoïde) ; on observe toutefois parmi elles beaucoup de variantes. Parfois la capsule céphalique est bien développée (exemple : guêpe) ; dans d'autres cas, la tête est petite et reste molle et la larve semble à première vue acéphale (exemple : abeille, fourmi). Mais ce sont les espèces endoparasites qui montrent les types les plus variés. C. P. Clausen (1940) en donne de nombreux exemples : larves sacciformes des Trichogrammes sans segmentation visible et sans trachées ; larves encyrtiformes d'Encyrtus pourvues seulement de stigmates postérieurs, en relation avec la coque vide et le pédoncule de l'œuf, qui débouchent à l'extérieur et qui servent de conduit respiratoire ; larves mymariformes, agriotypiformes, larves planidium, etc. Mais les plus curieuses de toutes sont sans doute les larves téléaformes des Scélionidés et plus encore les larves cyclopoïdes des Platygaster décrites par P. Marchal ; parasites des asticots de cécidomyies, elles sont caractérisées par leurs énormes mandibules qu'elles utilisent dans les combats féroces qui les opposent à leurs congénères.

La croissance des tissus des larves d'Hyménoptères supérieurs (guêpes, abeilles, fourmis) se fait sans mitoses par augmentation de la taille des cellules ; celles-ci deviennent géantes mais sont détruites à la métamorphose, qui marque le début de la reprise des divisions cellulaires. La nymphose a souvent lieu dans un cocon filé par les larves âgées. La soie (comme chez les Lépidoptères) est sécrétée par deux longues glandes séricigènes labiales qui aboutissent à une filière située à l'extrémité du labium. Les cocons sont de forme et de consistance très variées ; très minces chez l'abeille, ils sont souvent parcheminés ou cornés mais il y a des groupes entiers où la nymphe reste nue (Chalcidiens, Cynipidés, plusieurs familles de fourmis).

Le déterminisme du sexe : la parthénogenèse arrhénotoque

Spermatogenèse de la guêpe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Spermatogenèse de la guêpe

Les Hyménoptères présentent une curieuse particularité génétique : les mâles sont toujours haploïdes et les femelles diploïdes. Ce fait ne se trouve dans le règne animal que chez quelques Homoptères (certains Coccidés et Aleurodes), chez de rares Thysanoptères et Coléoptères, ainsi que chez quelques Acariens (Tétranyques), mais on le trouve de façon constante chez les Rotifères. À part de rarissimes exceptions, tous les Hyménoptères dont l'analyse cytologique a été faite obéissent à cette loi. De ce fait, la spermatogenèse se présente de façon tout à fait spéciale. Il ne peut y avoir aucune réduction chromatique puisque les cellules sont déjà haploïdes. Il n'y a donc pas d'appariement des chromosomes au cours de la prophase méiotique. Cependant les deux divisions de maturation ont lieu ; dans la première se forme bien un fuseau mais sans division nucléaire ; seul un fragment de cytoplasme se détache du spermatocyte. Chez la guêpe, la seconde division est normale et produit deux spermatides de taille égale qui se transforment en spermatozoïdes. Chez l'abeille, en revanche, elle donne deux spermatides[...]

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Pour citer cet article

Robert GAUMONT. HYMÉNOPTÈRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Guêpe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Guêpe

Hyménoptères : pièces buccales - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hyménoptères : pièces buccales

Abeille - crédits : Christoph Burki/ The Image Bank/ Getty Images

Abeille

Autres références

  • ABEILLE

    • Écrit par
    • 653 mots
    • 2 médias

    Insecte dont le plus connu est l'abeille domestique vivant dans une ruche et produisant du miel.

    Classe : Insectes ; ordre : Hyménoptères ; super-famille : Apoïdés.

    Les Abeilles rassemblent deux familles, les Sphécidés (7 700 espèces, toutes solitaires) et les Apidés, comprenant 20 000...

  • BOURDON

    • Écrit par
    • 395 mots

    Insecte social, au corps velu noir et jaune, vivant surtout dans les régions tempérées et froides.

    Classe : Insectes ; ordre : Hyménoptères ; famille : Apidés ; genre : Bombus.

    Les bourdons, représentés par quelque 300 espèces, appartiennent à la même famille que les abeilles mellifères....

  • CONSTRUCTIONS ANIMALES

    • Écrit par
    • 7 164 mots
    • 7 médias
    ...insectes « supérieurs » les plus évolués, autrement dit les plus récents, comme les abeilles ou les fourmis, et nous en reparlerons ; mais les phryganes leur sont antérieures de plusieurs dizaines de millions d'années : leurs instincts cependant ne le cèdent en rien à ceux des hyménoptères tardifs.
  • FOURMI

    • Écrit par
    • 426 mots
    • 1 média

    Insecte de petite taille, social, vivant dans le monde entier, des régions froides aux zones tropicales.

    Classe : Insectes ; ordre : Hyménoptères ; familles : Formicidés, Myrmicidés.

    Les fourmis, représentées par quelque 9 500 espèces connues, sont organisées en sociétés supérieures comportant...

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