DUTILLEUX HENRI (1916-2013)
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Dès ses premières partitions, Henri Dutilleux s'imposa comme une figure particulière de la musique française ; il fut peut-être le seul compositeur de sa génération capable de réunir les suffrages des musiciens de toutes tendances. L'avant-garde comme les défenseurs d'une certaine tradition respectaient en lui l'homme indépendant, ouvert à toutes les nouveautés, l'artiste honnête, en quête perpétuelle de son propre langage, démarqué des grands courants de la création musicale, qu'il était loin d'ignorer cependant. Dutilleux composa peu et chacune de ses œuvres nouvelles étaient un événement qui attirait l'attention sur un homme dont la qualité première était pourtant l'effacement.
Henri Dutilleux en 1987. «Si Dutilleux est l'un des rares (le seul?) modernes français qui ne sembla «briser avec aucune tradition», c'est d'abord qu'il est, plus encore que Messiaen, le continuateur de l'esthétique impressionniste, et plus précisément l'héritier de Debussy», Jacques...
Crédits : M. Kalter/ AKG
Henri Dutilleux, ici vers 1959, se consacra pour l'essentiel à l'écriture orchestrale. Son œuvre se construit dans un dialogue constant avec la tradition.
Crédits : Ed. Fitzgerald/ D.R.
Un créateur indépendant
Henri Dutilleux voit le jour en 1916 à Angers dans une famille originaire de Douai réfugiée pendant l'occupation allemande. Il commence ses études musicales au conservatoire de Douai avec Victor Gallois. En 1933, il arrive à Paris pour poursuivre sa formation au Conservatoire, où il remporte des premiers prix d'harmonie (1935, classe de Jean Gallon), de contrepoint et de fugue (1936, classe de Noël Gallon). Il travaille aussi l'histoire de la musique avec Maurice Emmanuel, la direction d'orchestre avec Philippe Gaubert et la composition avec Henri Büsser. En 1938, il remporte un second prix de composition et le premier grand prix de Rome. Son séjour à la villa Médicis est interrompu par la guerre. Sitôt démobilisé, il attire l'attention avec une Sarabande pour orchestre que crée Claude Delvincourt aux concerts Pasdeloup (1941). Puis voient le jour Quatre Mélodies (1943), Danse fantastique pour orchestre (1942), la Sonatine pour flûte et piano (1943), La Geôle, mélodie avec orchestre sur un poème de Jean Cassou (1944).
En 1942, Dutilleux est nommé chef de chant à l [...]
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Écrit par :
- Alain PÂRIS : chef d'orchestre, musicologue, producteur à Radio-France
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Pour citer l’article
Alain PÂRIS, « DUTILLEUX HENRI - (1916-2013) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 10 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/henri-dutilleux/