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HÉMOGRAMME

Décompte des cellules contenues dans le sang. Un volume exactement connu de sang est dilué dans un réactif approprié à la catégorie de cellules sanguines que l'on veut étudier. En tenant compte de la dilution et du volume de sang prélevé, les résultats seront donnés en nombre d'éléments par millimètre cube. Le dénombrement de ces éléments est effectué à l'aide d'une « cellule de verre », sous un microscope. Des compteurs automatiques qui enregistrent une variation de résistivité ou une diffraction dans un système optique chaque fois qu'une cellule s'engage dans un micro-orifice où le liquide sanguin est pulsé sont très souvent employés.

La numération des globules rouges, blancs et des plaquettes varie suivant le sexe (4,5 à 6 millions de globules rouges chez l'homme par mm3 ; 4 à 5,5 chez la femme) et l'âge (de 3,5 à 5 millions de globules rouges avant 10 ans).

Les globules rouges sont caractérisés par différents paramètres. Le nombre de ces cellules (hématies) par millimètre cube est un paramètre fondamental. Le taux d'hémoglobine pour 100 millilitres de sang est dosé par la méthode de la cyanméthoglobine : l'hémoglobine et tous ses dérivés sont transformés en cyanméthoglobine par un réactif à base d'acide cyanhydrique. La cyanméthoglobine est recherchée par un spectrophotomètre. Le taux normal est de 14 à 16 g/100 ml chez l'homme, et de 11,5 à 15 g/100 ml chez la femme (et de 14 à 19 g/l à la naissance).

L'hématocrite représente le volume globulaire par rapport au volume total du sang (volume globulaire et volume plasmatique) après une forte centrifugation du sang. Il est exprimé en pourcentage et ses valeurs normales sont de 40 à 50 p. 100 chez l'homme et de 38 à 47 p. 100 chez la femme (de 44 à 62 p. 100 à la naissance).

À partir de ces trois paramètres (nombre de globules rouges, hémoglobine et hématocrite), il est possible de calculer des constantes globulaires.

Le volume globulaire moyen (volume d'un seul globule rouge, ou érythrocyte) correspond au rapport de l'hématocrite (multiplié par 10) au nombre de globules rouges par millimètre cube.

Il existe une macrocytose au-dessus de 95 μm3 et une microcytose au-dessous de 80 μm3.

La teneur globulaire moyenne (en hémoglobine) est égale au rapport de l'hémoglobine en gramme par litre par le nombre de globules rouges par millimètre cube. Normalement elle se situe entre 27 et 31 p. 100.

La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine se définit comme le rapport de l'hémoglobine à l'hématocrite normalement compris entre 32 et 36 p. 100.

Lorsque la concentration est inférieure à 30 p. 100, on parle d'hypochromie.

Enfin, il est possible de compter les globules rouges très jeunes qui viennent d'être mis en circulation après leur maturation dans la moelle. Les cellules, appelées réticulocytes, car elles contiennent encore des organelles (notamment des ribosomes), sont reconnues par des colorations particulières (bleu crésyl brillant par exemple). Normalement, on en trouve 1 pour 100 globules rouges, soit de 45 000 à 60 000 par millimètre cube. L'état des globules rouges est souvent décrit : grandes déformations (poïkilocytose), tailles différentes (anisocytose), par exemple.

Les globules blancs (formule sanguine). L'examen d'un frottis de sang permet d'établir les proportions des différentes catégories de globules blancs chez l'adulte comme suit :

   45-70,0 % polynucléaires neutrophiles

   01,03,0 % polynucléaires éosinophiles

   00-00,8 % polynucléaires basophiles

   20,40,0 % lymphocytes

   02-10,0 % monocytes.

Le nombre des cellules de chaque type par millimètre cube est calculé à partir du compte total des globules blancs par millimètre cube. La formule sanguine du nouveau-né[...]

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Écrit par

  • : professeur agrégé à l'université de Paris-VII, Institut de recherches sur les maladies du sang, hôpital Saint-Louis

Classification

Pour citer cet article

Laurent DEGOS. HÉMOGRAMME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ANÉMIES

    • Écrit par Bruno VARET
    • 3 091 mots
    • 5 médias
    Le diagnostic d'anémie, suspectée ou non par la clinique, ne peut être affirmé que par l'étude de l'hémogramme. Dans l'immense majorité des cas, une anémie révélée par l'hémogramme est une vraie anémie due à la baisse du volume globulaire. Les « fausses anémies par hémodilution » ne s'observent...
  • HÉMATOLOGIE

    • Écrit par Jean BERNARD, Michel LEPORRIER
    • 8 478 mots
    • 1 média
    ...changements de la moelle qui définissent l'anémie pernicieuse ; elle a précisé les diverses formes des insuffisances de la moelle osseuse et leur évolution. Hémogramme, myélogramme, splénogramme, adénogramme sont les noms donnés respectivement à l'examen du sang, de la moelle, de la rate, des ganglions....
  • LEUCÉMIES

    • Écrit par Michel LEPORRIER
    • 5 030 mots
    ...(splénomégalie) et les ganglions (adénopathies). Les méninges, les testicules, la peau, les gencives peuvent être aussi le siège de leur développement. L'examen du sang (hémogramme) montre une baisse plus ou moins importante des globules rouges, des granulocytes, des plaquettes. Les cellules malignes ou...
  • POLYGLOBULIES

    • Écrit par Didier LAVERGNE
    • 348 mots

    Syndromes caractérisés par l'augmentation du nombre de globules rouges (hématies) dans le sang.

    La polyglobulie idiopathique, ou maladie de Vaquez, se caractérise par la teinte particulière des téguments (érythrose) associée à une splénomégalie. Des complications graves (hémorragies...

Voir aussi