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GRAINE

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Dormances

La germination est, chez de nombreux Spermaphytes, possible dès la sortie du fruit, si les conditions nécessaires de température, d'humidité et d'éclairement sont réunies ; elle est, chez beaucoup d'autres espèces, impossible : la graine ne peut germer qu'après un séjour (quelques semaines ou quelques mois) dans le milieu extérieur ; ces graines apparemment mûres, mais incapables de germer, sont appelées dormantes.

Les dormances vraies signifient que, dans la graine fraîchement séparée de la plante mère, la maturation (construction de l'embryon ; formation de tous les facteurs de croissance) n'est pas encore achevée ou, plus souvent, qu'existent des substances inhibitrices ; celles-ci disparaissent, peu à peu, suivant les cas, par l'effet des basses températures, ou des températures élevées, ou du dessèchement, ou de l'éclairement. Des dormances comparables sont présentées aussi par les bourgeons des tiges, des tubercules, des bulbes et se manifestent même dans le règne animal : la diapause des Insectes (arrêt momentané du développement à un stade et pendant un temps défini) est une dormance par inhibition.

Les fausses dormances correspondent à une inhibition, non plus située dans les parties vivantes, mais imposée à celles-ci par un tégument trop épais, ne permettant pas la pénétration de l'air et de l'eau ; enlever cette carapace, ou seulement la scarifier, suffit à supprimer l'inhibition ; dans le sol, la germination n'intervient qu'après altération du tégument par les bactéries et les moisissures.

L'effet adaptatif des dormances a été surtout étudié dans les contrées à hiver froid ; il est évident chez les annuelles dites « de printemps » (mercuriale, Impatiens parviflora, etc.) : formées au cours de l'été, les graines, libérées en automne, sont dormantes ; le risque est ainsi évité que, pendant quelques chaudes journées préhivernales, les graines germent et donnent naissance à des plantules ne disposant pas du temps nécessaire pour « s'endurcir » au gel ; pendant l'hiver, les basses températures lèvent peu à peu la dormance ; les graines sont alors prêtes à germer dès les premières belles journées printanières.

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Pour citer cet article

Georges MANGENOT. GRAINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

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Angiospermes dicotylédones - crédits : Encyclopædia Universalis France

Angiospermes dicotylédones

Angiosperme monocotylédone - crédits : Encyclopædia Universalis France

Angiosperme monocotylédone

Autres références

  • ANÉMOCHORIE

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    • 899 mots
    • 1 média

    Dissémination, par l'intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à fleurs, et, plus généralement, des spores et d'autres formes de dispersion des espèces vivantes. Parmi les caractères morphologiques favorables à l'anémochorie, la petitesse et la légèreté des semences...

  • CÉRÉALES

    • Écrit par
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    Legrain des céréales est indéhiscent, c'est-à-dire qu'il ne s'ouvre pas spontanément au moment de la maturité et demeure enfermé dans le tégument du fruit, nommé péricarpe, qui provient des cellules de l'ovaire de la plante mère. Le grain est dit nu lorsqu'il a perdu – naturellement ou à la suite d'opérations...
  • COLZA

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    La demande de graines de colza et de produits qui en sont dérivés (huile et tourteaux) a connu depuis les années 2000 une progression spectaculaire, en particulier en Europe. Elle résulte, d’une part, d’un besoin croissant en protéines végétales et animales – lié à la transition alimentaire dans...

  • CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE BREST

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    La conservation ex situ se traduit concrètement par la récolte de graines ou de boutures, le stockage de graines en chambre froide, la multiplication en culture en plein air ou sous serre pour renforcer les populations visées. Afin de prévenir tout risque de perte lié à un accident local, des graines...
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