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VICENTE GIL (1465 env.-env. 1537)

Comédies et tragi-comédies

Ces œuvres correspondent à la seconde période du cycle dramatique de Vicente. Une imagination romanesque exubérante, portée à la fantasmagorie, se donne libre cours dans la Comedia de Rubena (1521), comédie de magie en trois actes et un introito ou argument. La charmante et malicieuse Comedia do viúvo (1514), plus psychologique, met en scène un galant, dom Rosvel Tenorí, « prince déguisé », également épris des deux filles d'un veuf, Melicia et Paula. Des épisodes des récits de chevalerie sont les sources de Don Duardos (1521-1525) et d'Amadis de Gaula (1533). Les amours de don Duardos d'Angleterre et de l'infante Flérida, fille de l'empereur Palmerín, sont évoquées avec une sobriété dramatique, une fraîcheur poétique et une délicatesse des sentiments qui font de cette pièce un petit chef-d'œuvre dont les derniers vers tirent la morale :

Que tous les hommes sachent Cette mienne sentence : Contre Mort et Amour Il n'est pouvoir qui vaille.

Dans ses tragi-comédies à grand spectacle (Não d'amores, Frágua d'amor, Exortação da guerra, Templo d'Apollo, Cortes de Jupiter, Triunfo do Inverno...), Vicente met en jeu des éléments allégoriques, mythologiques ou satiriques.

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Écrit par

  • : professeur émérite des Universités, membre correspondant de la Real Academia Española

Classification

Pour citer cet article

Bernard SESÉ. VICENTE GIL (1465 env.-env. 1537) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LAZARILLO DE TORMES (1553/54)

    • Écrit par Marcel BATAILLON
    • 2 078 mots
    ...valet d'aveugle. Quant à l'écuyer maître du triste logis, ses comportements et propos typiques dessinent une variété historiquement connue de pauvres hidalgos ; non l'ensemble des hommes d'épée, mais une variété déjà typifiée et moquée dans les historiettes et les comédies ( Gil Vicente, 1470-1536).
  • PORTUGAL

    • Écrit par Roger BISMUT, Cristina CLIMACO, Michel DRAIN, Universalis, José-Augusto FRANÇA, Michel LABAN, Jorge MORAÏS-BARBOSA, Eduardo PRADO COELHO
    • 39 954 mots
    • 24 médias
    ...petites farces, des jeux et des autos (drames religieux), tous anonymes, des momos (ou pantomimes) sans dialogues. Le véritable créateur du théâtre est Gil Vicente, qui exprime dans ses œuvres les préoccupations de son temps. Il aura nombre de disciples et de continuateurs : António Prestes, Jerónimo Ribeiro,...

Voir aussi