GÉNÉALOGIE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
La généalogie pratique
Le but de toute généalogie est d'établir la table d'ascendance, la table de descendance et la table de parenté d'un individu donné, c'est-à-dire la table de descendance d'un de ses ancêtres, en ligne masculine ou féminine.
Pour établir une table d'ascendance, on peut employer la méthode verticale dite de l'arbre généalogique ; utilisée par les Arabes, elle situe l'ancêtre en haut ou en bas et les collatéraux sur les branches. Il existe également une méthode circulaire, où l'ancêtre est placé au centre. Mais une troisième méthode, dite horizontale, recueille à présent la faveur générale.
Tables d'ascendance. Méthode verticale, dite de l'arbre généalogique, simplifiée (a) ; méthode circulaire (b) ; méthode horizontale (c).
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Le repérage des ancêtres est facilité par une numérotation, inventée en 1676 par Jérôme de Sosa et reprise en 1898 par Stephan Kekule von Stradonitz. Cette méthode, dite Stradonitz ou Sosa-Stradonitz, consiste à donner un numéro à chaque individu : 1 à la personne dont on établit l'ascendance, 2 à son père, 3 à sa mère, 4 à son grand-père paternel, etc. Les hommes ont toujours un numéro pair, les femmes un numéro impair. Un père porte toujours un chiffre égal au double de celui de son fils et à la moitié de celui de son père. Une mère porte un chiffre égal au double plus 1 de celui de son fils, à la moitié de celui de son père et à la moitié plus 1 de celui de sa mère. Pour savoir à quelle génération appartient l'ancêtre n0 3554, on cherche la puissance de 2 immédiatement inférieure à son chiffre plus 1 : 211 = 2048 et 11 + 1 = 12e génération. Chaque puissance de 2 correspond au nombre d'ancêtres d'une génération.
Le tableau de descendance et de parenté peut être agnatique, c'est-à-dire ne donner que les descendants portant le nom de l'ancêtre ou le nom complet. Le tableau encombrant que l'on obtient par la méthode verticale ou par la méthode horizontale est actuellement remplacé par un tableau simplifié (cf. infra l'explication des signes) :
Lazare Nicolas Marguerite Carnot × Sophie Dupont de Maringhem, d'où : 1. Sadi s.p. 2. Nicolas Léonard Sadi s.p. 3. Lazare Hippolyte [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 4 pages
Écrit par :
- Pierre DURYE : conservateur en chef aux Archives nationales
Classification
Autres références
« GÉNÉALOGIE » est également traité dans :
ARCHIVES
Dans le chapitre « Entre histoire et administration : la pratique archivistique contemporaine » : […] Du xix e siècle à nos jours, tandis que l'archivistique, science auxiliaire de l'histoire née au xvii e siècle avec l'érudition, devenait partie prenante des « sciences de l'information », les réalisations institutionnelles ont été nombreuses : création de services d'archives sur tous les continents, construction de bâtiments techniquement adaptés à la conservation, promulgation de lois spécifiq […] Lire la suite
BIBLE - Ancien et Nouveau Testament
Dans le chapitre « Loi » : […] Les termes de la Loi sont les termes de l'alliance : mais celle-ci commence aux récits, qui donnent force aux prescriptions. Par eux le Testament est dressé. Ils sont fondateurs, leur fonction est de légitimation. Dans le temps et dans l'espace, la généalogie et le cadastre sont faits pour donner à chacun ses titres à exister ici, maintenant et ainsi, et ses titres à espérer. Il y a beaucoup de f […] Lire la suite
CHEFFERIE
Dans le chapitre « Système du « big man » et chefferie en Océanie » : […] La réflexion sur les systèmes politiques océaniens reste dominée par un retentissant article de Marshall Sahlins (1963), qui, plusieurs fois republié et devenu un classique, oppose le système dit du big man , caractéristique de la Mélanésie, où le statut de chef s'acquiert par des efforts personnels, et la chefferie polynésienne, où la qualité de chef est déterminée à l'avance par l'hérédité et […] Lire la suite
FAMILLE - Le droit de la famille
Résultant de l'union des sexes et de la procréation, la famille est un ensemble organisé d'individus reliés entre eux par l'alliance et/ou la parenté. Cet enracinement biologique et temporel de la sexualité et de la génération d'où naît la famille concerne cependant des personnes humaines qui, à la différence des autres espèces vivantes, cherchent à donner un sens et des formes sociales et culture […] Lire la suite
HÉRALDIQUE
L'héraldique est la science historique qui a pour objet l'étude des armoiries. C'est une discipline méconnue qui a longtemps eu mauvaise réputation, notamment en France. À cela de multiples raisons, dont la principale se trouve sans doute dans la confusion trop souvent faite entre noblesse et port d'armoiries. Le grand public croit que les armoiries ont toujours été des marques de noblesse et que […] Lire la suite
INDO-EUROPÉENS (archéologie)
Dans le chapitre « L'arbre des langues et des gènes » : […] Colin Renfrew va contourner ces difficultés en devenant partie prenante d'un modèle plus médiatisé encore, celui de l'origine unique des langues et des gènes. À partir de la fin des années 1980 en effet, une hypothèse ancienne (elle remonte à la Bible !), celle d'une origine unique de toutes les langues du monde, est développée par les linguistes américains Joseph Greenberg et Merritt Ruhlen, sou […] Lire la suite
LA ROQUE GILLES ANDRÉ DE (1597-1686)
Destiné à l'état ecclésiastique, Gilles André de La Roque obtint une dispense de Rome pour se marier, mais il revint au célibat en payant une pension considérable à sa femme afin qu'elle acceptât de vivre loin de lui. Il entreprit alors l'histoire généalogique de la Normandie. Il racontait partout avec délectation les anecdotes qu'il glanait dans les archives des châteaux. Il mourut en 1686 en lai […] Lire la suite
LE DÉMON DES ORIGINES, DÉMOGRAPHIE ET EXTRÊME-DROITE (H. Le Bras) - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Classifications impossibles » : […] La seconde révision consiste à renoncer à l'approche classificatoire pour mesurer l'apport migratoire. La nationalité permet de distinguer, à chaque moment du temps, une population étrangère d'une population nationale. La population étrangère n'est cependant pas un groupe capable de se reproduire comme tel, pour la simple raison que la société a institué des formes de passage vers la population na […] Lire la suite
LIGNAGE
Dans le chapitre « Les lignages indifférenciés » : […] Les lignages indifférenciés se composent des personnes qui peuvent remonter par une ligne généalogique quelconque à un ancêtre commun. Une même personne peut ainsi appartenir à plusieurs groupes de filiation pour autant qu'elle puisse se relier généalogiquement à certains de ses ancêtres. Dans ces conditions, les groupes de filiation indifférenciés se recoupent et ne forment pas des ensembles dis […] Lire la suite
ORALE TRADITION
Dans le chapitre « Authenticité et pertinence : le témoignage oral » : […] Du point de vue de l'observateur extérieur, les cultures à tradition orale sont marquées par un paradoxe fondamental. La mémoire individuelle constitue un dispositif de stockage des informations aux limites évidentes ; en outre, lorsqu'il est utilisé à l'exclusion de tout autre système, ce dispositif est censé se contrôler lui-même, fournir la mesure de sa propre exactitude, ce qui augmente d'auta […] Lire la suite
Voir aussi
Les derniers événements
France – Union européenne. Abandon des poursuites de la Commission européenne au sujet des Rom. 6-19 octobre 2010
M.E.N.S. – pour « Minorités ethniques non sédentarisées » –, détenu par l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (O.C.L.D.I.). Elles en ont trouvé la trace dans un document publié sur le site de cet organisme, qui évoquait une « généalogie des familles tziganes ». Le 7, le ministre […] Lire la suite
Pour citer l’article
Pierre DURYE, « GÉNÉALOGIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/genealogie/