DIPTÈRES
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Adaptation des pièces buccales des Diptères
Les pièces buccales des Diptères adultes ne sont jamais broyeuses et même dans le cas des mouches prédatrices (Dolichopodidés par exemple) qui lacèrent leurs proies, la mastication est réalisée non pas au moyen des mandibules mais au moyen des dents chitineuses qui arment les labelles transformées à cet effet. Dans la majorité des cas, les pièces buccales sont transformées en trompe piqueuse ou suceuse et on observe dans leur constitution d'importantes variations.
Divers types d'appareil buccal
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Les mandibules n'existent que chez les espèces hématophages. Les maxilles sont rarement complètes mais les palpes maxillaires sont le plus souvent présents. Le labium constitue généralement la partie la plus importante de la trompe et se replie en une gouttière qui contient souvent les autres pièces buccales. Enfin l'hypopharynx, presque toujours présent, est souvent creusé d'un canal salivaire qui joue un rôle important chez les espèces hématophages vectrices de maladies.
Les espèces piqueuses, prédatrices ou hématophages ont une trompe épaisse et courte (Tabanidés, Empididés) ou mince et longue (Culicidés). Les pièces buccales aisément reconnaissables chez les Asilidés et les Tabanidés sont transformées chez les Culicidés en minces stylets tous semblables et difficiles à distinguer les uns des autres.
Mais l'appareil piqueur le plus évolué et le plus parfait est sans aucun doute celui de la mouche tsé-tsé, ou glossine, qui est réduit au labre et au labium (étroitement coaptés pour former le canal alimentaire) et à l'hypopharynx que traverse le canal salivaire. Toutes les autres pièces ont disparu, à l'exception des palpes maxillaires qui forment au repos une gaine protectrice.
Les pièces buccales suceuses que nous avons étudiées chez Calliphora sont très évoluées et ne peuvent s'interpréter qu'en les comparant à celles des insectes plus primitifs, comme Tipula chez qui les mandibules ont disparu mais non les maxilles, encore reconnaissables ; les labelles restent peu transformées. Chez les Syrphidés, les maxilles sont encore présents, mais le labium est déjà trans [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 10 pages
Écrit par :
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
Classification
Autres références
« DIPTÈRES » est également traité dans :
DROSOPHILE
Petite mouche, de 2 à 3 millimètres de longueur, que l'on rencontre sur les fruits en décomposition et qui est très utilisée dans les laboratoires pour les recherches en génétique. Classe : Hexapodes ; ordre : Diptères ; sous-ordre : Brachycères ; famille :Drosophilidés L'espèce Drosophila melanogaster , encore appelée « mouche du vinaigre » , a été décrite pour la première fois en 1830 par Meige […] Lire la suite
ÉVOLUTION
Dans le chapitre « La « boîte noire » de l'ontogenèse » : […] L'avènement de la biologie moléculaire a permis d'ouvrir la « boîte noire » de l'ontogenèse, par trop négligée par la théorie synthétique classique. Dès 1894, William Bateson avait décrit la curieuse anomalie d'une région du corps qui porte un organe normalement porté par une autre, par exemple dans le cas de la mutation du gène antennapedia chez la drosophile, où une patte prend sur la tête […] Lire la suite
HENNIG WILLI (1913-1976)
Dans le chapitre « La révolution cladistique » : […] Comme l’a écrit son collaborateur Dieter Schlee, l’œuvre de Willi Hennig représente plus de 9 000 pages essentiellement consacrées à la zoologie des diptères. L’influence de ces travaux a dépassé le cercle des entomologistes, notamment en matière de systématique (la science des êtres vivants et de leurs parentés dans les dimensions spatiale et temporelle). Hennig, homme discret voire effacé, qual […] Lire la suite
INSECTES
Dans le chapitre « La métamorphose » : […] La métamorphose des Insectes Holométaboles correspond à la formation d'un nouvel individu. Elle résulte d'une combinaison de mécanismes d'histogenèse (développement des tissus imaginaux), d'histolyse (destruction des tissus larvaires non conservés) et de remaniement (modifications plus ou moins profondes des structures maintenues). Elle atteint un degré maximal chez les Diptères. Chez ces derniers […] Lire la suite
MOUCHE
Insecte diptère possédant un corps trapu, des yeux composés volumineux et de courtes antennes. Classe : Hexapodes ; ordre : Diptères ; sous-ordre : Brachycères ; section : Cyclorhaphes Les mouches, comme tous les insectes appartenant à l'ordre des Diptères, possèdent une seule paire d'ailes membraneuses, la seconde étant transformée en balanciers pour permettre l'équilibrage en vol . Elles sont po […] Lire la suite
MOUSTIQUE
Insecte au corps allongé et aux pattes grêles dont la femelle, pas sa piqûre, peut transmettre des maladies graves. Classe : Hexapodes ; ordre : Diptères ; sous-ordre : Nématocères ; famille : Culicidés Les moustiques sont des diptères primitifs de petite taille (3-10 mm), appartenant à la famille des Culicidés qui regroupe les Culicinés et les Anophélinés . Ils sont caractérisés par leurs antenne […] Lire la suite
PHÉROMONES
Dans le chapitre « Les phéromones sexuelles d'insectes » : […] Chez les lépidoptères, de mœurs crépusculaires ou nocturnes, la phéromone sexuelle est produite par la femelle vierge à un moment précis du nycthémère : c'est le comportement d'appel . Cette période d'émission correspond à celle où les mâles sont les plus réceptifs à la perception de ce message chimique, grâce à des récepteurs spécialisés situés sur leurs antennes. Il en résulte une attraction s […] Lire la suite
POLICE SCIENTIFIQUE
Dans le chapitre « Les signes tardifs : les apports de l'expertise entomologique » : […] Au sein des laboratoires de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (I.R.C.G.N.) et de la police scientifique, les experts en entomologie légale collaborent avec des spécialistes d'autres disciplines (biologie, anthropologie, odontologie...) pour orienter l'enquête judiciaire. Il s'agit en effet de « faire parler » les insectes. À l'air libre, dès la mort, les manifestations […] Lire la suite
SURVEILLANCE DES INSECTES VECTEURS
Dans le chapitre « Une surveillance au plus près du terrain » : […] En Europe, une des principales maladies vectorielles humaines est liée aux tiques : il s’agit de la maladie de Lyme (dont l’agent responsable est la bactérie Borrelia burgdorferi ). En France l’Anses, via son laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, étudie à la fois les tiques et les agents pathogènes qu’elles transmettent, afin de les identifier, de les caractériser et d’élaborer des stra […] Lire la suite
TAON
Insecte ressemblant à une grosse mouche dont la femelle des espèces tropicales est vectrice de maladies parasitaires. Classe : Hexapodes ; ordre : Diptères ; sous-ordre : Brachycères ; section : Orthorhaphes Appartenant au même sous-ordre que les mouches, les taons s'en distinguent par des critères peu visibles : les antennes sont dépourvues d'arista (longue soie) et, lors de l'émergence, l'adulte […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Robert GAUMONT, « DIPTÈRES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/dipteres/