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COLÉOPTÈRES

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Développement post-embryonnaire

Les types larvaires

Différents types larvaires - crédits : Encyclopædia Universalis France

Différents types larvaires

Les larves de Coléoptères présentent les aspects les plus divers. On peut de façon grossière les rattacher à quatre grands types : campodéiforme, éruciforme, scarabéiforme et vermiforme (ou apode), avec de nombreuses formes intermédiaires difficiles à classer.

a) Les larves campodéiformes sont les larves mobiles, souvent carnassières ou prédatrices des coccinelles, cicindèles, staphylins, les larves aquatiques de dytique, et la larve dite triongulin du Meloe.

b) Les larves éruciformes se rencontrent surtout chez les Chrysomélidés. Le type en est la larve du doryphore, mais il existe des formes moins typiques, comme la larve de Clytra, qui peuvent être considérées comme des formes de transition avec la catégorie suivante. Certaines larves de Chrysomélidés se protègent en conservant sur le corps leurs excréments qui peuvent former une masse continue visqueuse (criocère, Cassida) ou constituer un fourreau rigide (Clytra).

c) Les larves scarabéiformes (mélolonthoïdes) sont caractérisées par un abdomen dont l'extrémité dilatée forme la « panse rectale » des « vers blancs ». Elles correspondent aux larves des Scarabéidés : hanneton, cétoine, lucane, bousier, etc. Les larves sont fouisseuses, aveugles, et se déplacent en rampant sur le dos. Les pattes peuvent prendre une part active au déplacement (hanneton) ou bien ne jouer aucun rôle dans la reptation (cétoine). Le régime est sacrophage (cétoine) ou phytophage (les larves de hanneton se nourrissent de racines), parfois coprophage (bousier).

d) Les larves vermiformes sont caractérisées par la réduction ou la disparition de leurs pattes. Les larves de certaines familles, comme les Ténébrionidés, sont pourvues de pattes fort courtes, d'autres sont complètement apodes, comme les larves xylophages des Buprestidés, Scolytidés, Cérambycidés ou les larves phytophages des Curculionidés (charançons). Toutes les larves apodes incapables de longs déplacements exigent pour la survie de l'espèce que l'œuf soit déposé en un endroit convenable à son développement (sous les écorces des arbres par exemple, pour les xylophages) ou que la mère prenne un soin particulier de sa descendance (confection d'un nid, pour les cigariers).

Les nymphes

Les nymphes sont nues, libres ou semi-obtectées (appendices fixés au corps) ; elles sont toujours plus ou moins mobiles. Les ébauches alaires sont repliées sur la face ventrale.

Hypermétamorphoses

Si l'immense majorité des espèces poursuit un développement normal passant par les phases classiques des holométaboles, il existe quelques espèces de Méloïdés parasites qui présentent un développement beaucoup plus compliqué, connu sous le nom d'hypermétamorphoses. Chez les Sitaris, parasites des Hyménoptères, l'œuf donne naissance à une larve de très petite taille, très active, dont les pattes sont terminées par trois fortes griffes auxquelles elle doit son nom de triongulin. Elle grimpe le long des tiges des plantes jusqu'aux fleurs où elle attend la visite d'un insecte aux poils duquel elle s'agrippe. Si cette larve a eu la chance de rencontrer un des Hyménoptères mellifères aux dépens desquels elle peut se développer, elle sera véhiculée jusqu'au nid de ponte. La larve se laissera alors tomber dans la cellule où elle dévorera l'œuf de l'hôte, puis les provisions (miel et pollen). À ce moment, elle a déjà changé de forme et s'est transformée en une larve secondaire, presque apode. Les vivres étant achevés, elle passe par un stade dit « contracté », puis se transforme en larve prénymphale qui ne s'alimente pas, et enfin en une nymphe normale, d'où sortira l'adulte.

Un cycle tout à fait identique a été observé chez les Mylabris dont les triongulins recherchent activement les pontes souterraines de divers[...]

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Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Robert GAUMONT. COLÉOPTÈRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Tenebrio molitor adulte, morphologie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tenebrio molitor adulte, morphologie

Tenebrio molitor, nervation de l'aile postérieure - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tenebrio molitor, nervation de l'aile postérieure

Tenebrio molitor, élytre - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tenebrio molitor, élytre

Autres références

  • CAPRICORNE ou LONGICORNE

    • Écrit par
    • 638 mots

    Nom donné aux insectescoléoptères appartenant à la famille des Cérambycidés et caractérisés par un corps allongé et de longues antennes.

    Classe : Hexapodes ; ordre : Coléoptères ; famille : Cérambycidés.

    Faciles à reconnaître grâce à leurs longues antennes qui peuvent dépasser la...

  • CARABE

    • Écrit par
    • 496 mots

    Insecte coléoptère carnassier, généralement inapte au vol, possédant un corps allongé de couleur noire ou orné de brillantes teintes métalliques.

    Classe : Hexapodes ; ordre : Coléoptères ; sous-ordre : Adéphages ; famille : Carabidés ; genre : Carabus

    La famille des Carabidés compte...

  • CHARANÇON

    • Écrit par
    • 609 mots

    Insecte coléoptère caractérisé par un rostre – prolongeant la tête – souvent très développé et dont les larves peuvent occasionner de nombreux dégâts aux cultures.

    Classe : Hexapodes ; ordre : Coléoptères ; sous-ordre : Polyphages ; famille : Curculionidés

    La famille des charançons...

  • COCCINELLE

    • Écrit par
    • 590 mots
    • 2 médias

    Insecte coléoptère carnassier, caractérisé par un corps globuleux et des élytres vivement colorés, souvent ornés de points.

    Classe : Hexapodes ; ordre : Coléoptères ; famille : Coccinellidés

    Les coccinelles, ces populaires « bêtes à bon Dieu » porteuses de bonheur, sont des insectes...

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