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CNIDAIRES

Développement

Polype et méduse - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polype et méduse

Les Cnidaires fréquentent exclusivement les milieux aquatiques, mer ou eau douce. Ils peuvent être fixés ou libres ; la forme fixée constitue le polype, la forme libre est la méduse.

Cnidaires : développement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cnidaires : développement

La reproduction asexuée s'effectue par bourgeons se développant sur le polype ou par fragmentation du polype. La reproduction sexuée comporte des gamètes mâles et femelles. La segmentation de l'œuf est holoblastique et donne naissance à une larve ciliée, la planula.

Dans la majorité des cas, les gamètes sont portés par la forme méduse succédant alors à la forme polype. Il existe une véritable alternance de génération.

Le polype ressemble à un petit sac, fixé à un support par sa région inférieure allongée en une sorte de pédoncule. À l'extrémité supérieure s'ouvre la bouche entourée d'une couronne de tentacules souples. La bouche conduit dans une cavité gastrovasculaire en cul-de-sac qui se prolonge par un étroit canal dans chaque tentacule. Les deux couches, ectoderme et endoderme, qui forment la paroi du corps sont séparées par une mésoglée peu abondante.

Les polypes se groupent dans certains cas en colonies, soutenues par un squelette souvent calcifié et formant parfois de véritables récifs coralliens.

La méduse est libre ; sa morphologie reflète l'absence de fixation. La région aborale devient convexe ; le disque oral s'invagine et devient concave ; la bouche se prolonge en une sorte de trompe, le manubrium érigé au centre de la cavité. La méduse présente un aspect de clocheet, lorsqu'elle nage, elle se retourne de façon que le manubrium soit dirigé vers le bas comme le battant d'une cloche. On nomme ombrelle le corps convexe de la cloche, comprenant une sous-ombrelle, ou disque oral invaginé, et une ex-ombrelle, ou partie supérieure de la cloche. Sous-ombrelle et ex-ombrelle sont contiguës au niveau du bord ombrellaire où se trouvent disposés les tentacules. La paroi de la méduse (ectoderme et endoderme) est identique à celle du polype. Mais des différences se manifestent dans la mésoglée. Elle reste mince dans le manubrium et dans les tentacules, mais elle s'épaissit considérablement dans l'ex-ombrelle et réduit donc la cavité gastrovasculaire. Il se forme un système de canaux ; de la bouche part l'œsophage qui passe dans le manubrium et arrive à l'estomac, d'où divergent des canaux radiaires, au nombre de quatre ou d'un multiple de quatre, qui débouchent dans un canal circulaire qui fait le tour de l'ombrelle. Le canal circulaire émet des canaux tentaculaires se terminant en cul-de-sac dans chacun des tentacules, eux aussi au nombre de quatre ou d'un multiple de quatre.

À la base des tentacules du côté externe sont disposés des yeux ; les statocystes (ou rhopalies) sont des organes d'équilibration correspondant à des tentacules modifiés ; ils renferment de petites masses calcaires, les statolithes situés au voisinage de poils sensitifs.

Pélagiques, les méduses flottent à la surface ou en profondeur ; elles nagent par contraction de la musculature de la sous-ombrelle.

L'embranchement des Cnidaires comporte au moins deux superclasses :

Madrépores - crédits : P. Donnini/ De Agostini/ Getty Images

Madrépores

– Les Anthozoaires, où n'existe que la forme polype, sont subdivisés en trois classes : Octocoralliaires, Hexacoralliaires, Tétracoralliaires ;

– les Hydrozoaires, parmi lesquels quatre classes sont reconnues : Hydraires et Hydrocoralliaires, où les formes polypes et méduses existent ; Siphonophores et Automéduses, de forme méduse seulement.

Il faut noter que, pour certains auteurs, les méduses Acalèphes constituent une superclasse distincte (Scyphozoaires).

— Andrée TÉTRY

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Écrit par

  • : membre de l'Académie nationale de Metz, directrice honoraire à l'École pratique des hautes études, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Andrée TÉTRY. CNIDAIRES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Cnidaire (coupe) - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cnidaire (coupe)

Cnidoblaste (coupe) - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cnidoblaste (coupe)

Polype et méduse - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polype et méduse

Autres références

  • ANIMAUX MODES D'ALIMENTATION DES

    • Écrit par René LAFONT, Martine MAÏBECHE
    • 4 312 mots
    Les Cnidaires sont des prédateurs possédant des outils spécialisés qui leur permettent de compenser leur faible mobilité. Ils possèdent des tentacules armés de cellules urticantes particulières, propres à l'embranchement des Cnidaires, les cnidoblastes.
  • ANTHOZOAIRES

    • Écrit par Pierre CLAIRAMBAULT, Yves TURQUIER
    • 4 382 mots
    • 6 médias

    Créé par Ehrenberg en 1833, le terme d'Anthozoaire évoque les « animaux en forme de fleurs » dont les anémones de mer ou les coraux sont des exemples. Qu'ils soient solitaires ou groupés en colonies, les individus, qu'on nomme polypes, présentent l'aspect d'un cylindre creux surmonté de tentacules...

  • ENDOCRINIEN SYSTÈME

    • Écrit par René LAFONT
    • 5 266 mots
    • 7 médias
    ..., s'est traduit par la mise en place très précoce de structures nerveuses produisant à la fois des neuromédiateurs et des neurohormones : chez les Cnidaires ont été isolés de nombreux peptides dont les fonctions de neuromédiateurs ou de facteurs paracrines sont d'ailleurs loin d'être totalement élucidées....
  • HYDRES

    • Écrit par Yves TURQUIER
    • 1 835 mots
    • 2 médias

    Pour les zoologistes, les hydres ne sont nullement des bêtes fabuleuses, mais bien au contraire de minuscules et inoffensifs animaux d'eau douce, au corps en forme de poche allongée, muni d'un seul orifice entouré de fines tentacules. Le terme d'hydre a été créé par Linné (1735) pour désigner de petits...

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Voir aussi