CASABLANCA
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Capitale économique du Maroc, au cœur du corridor urbain atlantique, le Grand Casablanca (Dār al-Bayda 'en arabe : « la maison blanche ») est avec 3,75 millions d'habitants (2008) la principale métropole d'Afrique du Nord après Le Caire. Première agglomération du pays dès 1930, elle doit son essor contemporain à la colonisation française et à la volonté de Lyautey d'y construire un grand port artificiel (1914).
Carte administrative du Maroc.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Vue aérienne de la ville de Casablanca et de son littoral.
Crédits : By LTCE/ Moment Open/ Getty Images
Considérée à tort comme une ville sans histoire, fondée probablement avant l'arrivée des Arabes, elle fut, sous le nom d'Anfa, la capitale du royaume berbère Berghouata (viiie-xie siècle). Mais la présence humaine remonte à plus de 400 000 ans. Détruite à la fin du xve siècle par les Portugais et désertée pendant trois siècles, la cité est reconstruite par le sultan Sidi Mohammed ben Abdallah vers 1780. C'est à cette époque qu'elle prend son nom actuel. Au cours du xixe siècle, les exportations de graines et de laines vers l'Europe et les progrès de la navigation à vapeur favorisent un modeste développement. En 1906, la conférence d'Algésiras décrète des travaux d'aménagement portuaire sous le contrôle des puissances coloniales, mais en 1907, à la suite de soulèvements anti-européens, les troupes françaises bombardent et occupent la ville. Casablanca devient alors l'avant-poste colonial du Maroc français, avant l'instauration du protectorat (1912).
Ne comptant que 20 500 âmes en 1900, elle connaît ensuite une croissance fulgurante drainant des flux d'hommes, de biens et d'activités de tout le Maroc et notamment au détriment des « villes impériales » (Fès, Marrakech, Meknès). La médina précoloniale et la ville neuve destinée à accueillir les Français et les étrangers (projet d'aménagement d'Henri Prost en 1917) n'arrivent pas à contenir l'émigration de la population marocaine. Au cours des années 1920-1930, en raison aussi de la forte spéculation foncière, apparaissent les bidonvilles. Cette appellation, initialement locale, désignait à Casa [...]
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Écrit par :
- Raffaele CATTEDRA : maître de conférences à l'université de Montpellier-III-Paul-Valéry
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Pour citer l’article
Raffaele CATTEDRA, « CASABLANCA », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/casablanca/