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CORNEILLE PIERRE (1606-1684)

Articles

  • CORNEILLE PIERRE (1606-1684)

    • Écrit par Paul BÉNICHOU
    • 5 566 mots
    • 1 média

    Le théâtre cornélien est fait pour nous saisir et nous entraîner, au moyen d'exemples qu'il place à distance de nous et au-dessus de nos pouvoirs ordinaires, et qui cependant n'ont tout leur sens que par notre admiration. Étonnement et communion, mouvement de ce que nous sommes vers ce que le drame...

  • CORNEILLE PIERRE - (repères chronologiques)

    • Écrit par Jean-François PÉPIN
    • 298 mots

    6 juin 1606 Naissance de Pierre Corneille à Rouen.

    1615-1622 Corneille fait ses études au collège des jésuites de Rouen, où il s'initie au théâtre.

    1629 Mélite, première œuvre dramatique de Corneille. C'est une « pièce comique ».

    1634 Médée, première tragédie. Comme toutes...

  • LE CID, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 276 mots
    • 1 média

    D'abord joué en janvier 1637 sous la bannière de la tragi-comédie, Le Cid de Pierre Corneille (1606-1684) connaît immédiatement un grand succès au théâtre du Marais. La « Querelle du Cid » s'ouvre quelques semaines après la première représentation, en avril 1637, avec les ...

  • CINNA, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 072 mots

    Après la querelle du Cid (1637) et un silence de trois années, Corneille (1606-1684) composa coup sur coup Horace et Cinna (dont les premières représentations eurent lieu en 1640 ou 1641), deux pièces romaines à fin heureuse. Il ne fit éditer Cinna qu'en 1642, pour éviter qu'elle ne tombe trop...

  • HORACE, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 197 mots

    On a coutume de lire Horace (joué en 1640 au théâtre du Marais, publié en 1641) et Cinna (probablement jouée en 1641 au théâtre du Marais, et publiée en 1643) comme des tragédies idéalisantes où se met en place un équilibre dramaturgique. L'ambition y est guidée par la volonté dans une voie vertueuse,...

  • L'ILLUSION COMIQUE, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 516 mots

    Comment défendre le théâtre et les comédiens au moyen du théâtre ? Comment, lorsqu'on est Pierre Corneille (1606-1684), poète dramatique de bientôt trente ans, déjà assez connu à Paris, auteur d'une tragi-comédie (Clitandre, 1631), de quatre comédies (Mélite, 1629-1630 ;...

  • POLYEUCTE MARTYR, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 343 mots

    Créé au théâtre du Marais en 1643, Polyeucte martyr est la première tragédie chrétienne de Pierre Corneille (1606-1684). Suivra Théodore, vierge et martyre, la seconde et dernière, en 1646. Le genre de la tragédie de saints et de martyrs, dans les années 1640, donne lieu à de nombreuses réalisations...

  • SURÉNA, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 060 mots

    Dernière tragédie de Corneille (1606-1684), Suréna (1674) ne connut pas le succès à son époque : on ne voulut pas l'entendre et l'on croyait l'auteur trop vieux et dépassé. Pourtant, cette tragédie, longtemps oubliée, passe depuis peu pour un chef-d'œuvre.

  • TROIS DISCOURS SUR LE POÈME DRAMATIQUE, Pierre Corneille - Fiche de lecture

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 719 mots

    Pierre Corneille (1606-1684) est peut-être le premier, en France, à se distinguer clairement de l'auteur employé-au-texte comme de l'auteur chef de troupe : il devient en effet l'« auteur dramatique » et, pour ce faire, établit sa légitimité sur plusieurs fronts. Pour s'affranchir du pouvoir...

  • AUBIGNAC FRANÇOIS HÉDELIN abbé d' (1604-1676)

    • Écrit par Bernard CROQUETTE
    • 698 mots

    L'un de ces abbés qui tiennent tant de place dans l'histoire de la littérature — et des théories littéraires — au xviie siècle. Il a été prédicateur, romancier, dramaturge, poète, mais il a surtout voulu être, quant à lui, le législateur du théâtre. En 1640, une querelle l'oppose...

  • GENRES DRAMATIQUES

    • Écrit par Elsa MARPEAU
    • 1 606 mots
    ...à définir la tragédie, ils laissent partiellement dans l'ombre sa sœur comique. Aussi faut-il souvent la déduire par une opposition des deux genres. La tragédie présente ainsi un « péril de vie » et exige « quelque grand intérêt d'État ou quelque passion plus noble et plus mâle que l'amour » (Pierre...
  • CID LE

    • Écrit par Charles Vincent AUBRUN
    • 2 823 mots
    ...Les Exploits du Cid. Les Jeunesses organisent dramatiquement un conflit entre l'amour et l'honneur chez Rodrigue aussi bien que chez Chimène. Corneille, peu de temps après, lisait la pièce et la refaisait. Éliminant les épisodes romanesques tels que la prophétie du lépreux et l'ordalie, il donne...
  • CLÉMENCE, littérature

    • Écrit par Jean MASSIN
    • 700 mots

    Décidant en dernier recours du sort d'un condamné, le prince a toujours la partie belle ; s'il laisse faire son office au bourreau, on s'incline devant sa justice et on célèbre son obéissance, peut-être douloureuse, au devoir et à la raison d'État ; s'il fait grâce, on soupçonne parfois avec admiration...

  • COMÉDIE

    • Écrit par Robert ABIRACHED
    • 5 412 mots
    • 1 média
    ...l'époque. D'où une abondance, assez nouvelle, de vocations d'auteurs dramatiques, de Rotrou à Scarron et de Boisrobert à Quinault. De 1630 à 1635, Corneille donne six comédies qui intronisent cette forme avec éclat dans l'univers de la littérature : conformes, pour l'essentiel, aux règles nouvelles,...
  • CORNEILLE THOMAS (1625-1709)

    • Écrit par Jean MARMIER
    • 409 mots

    À la fois bénéficiaire et victime de la gloire de son « grand » frère, Thomas Corneille s'applique, semble-t-il, à le suivre en tout point, de loin, avec vénération et, plus encore, avec une indéfectible et chaude affection, d'ailleurs réciproque. Né à Rouen, dix-neuf ans après lui, il étudie le...

  • IMBROGLIO

    • Écrit par Denise BRAHIMI
    • 264 mots

    Mot d'origine italienne qui n'est guère attesté en France qu'à la fin du xviie siècle. Il signifie « embrouille » et il semble surtout employé pour désigner certaines pièces de théâtre dont l'intrigue est d'une particulière complexité. Le plaisir du public consiste à résoudre...

  • FRANÇAISE LITTÉRATURE, XVIIe s.

    • Écrit par Patrick DANDREY
    • 7 270 mots
    La période faste qu’ouvre à Corneille le succès public du Cid (en dépit de l’Académie !) lui permet de créer, entre Horace (1640) et Pertharite, dont l’échec en 1651 précipite provisoirement son retrait du théâtre, une petite dizaine de tragédies à sujet romain. Toutes sont fondées sur une...
  • PRÉCIOSITÉ

    • Écrit par Roger LATHUILLÈRE
    • 2 968 mots
    ...qui les fit précéder d'un long Discours de présentation ; on a même pu dire que cette publication fut un manifeste des précieux. Mais c'est à Corneille que revient la première place ; selon Somaize, il est le héros des précieuses ; on admire ses petits vers dans les salons et il a collaboré au...
  • TRAGÉDIE

    • Écrit par Bernard DORT, Jacques MOREL, Jean-Pierre VERNANT
    • 5 375 mots
    • 2 médias
    L'âge de Corneille substitue à ces hésitations entre la violence débridée et les déguisements tragi-comiques une conception authentiquement tragique du drame, où les héros ne parviennent à leur pleine expression que moyennant le renoncement à tout ce qui paraissait devoir assurer leur bonheur...
  • RUIZ DE ALARCÓN JUAN (1580 env.-1639)

    • Écrit par Bernard SESÉ
    • 1 480 mots
    ...mentir sans cesse ; prisonnier de ses mensonges, sa punition sera de ne pouvoir épouser la femme qu'il aime et de se marier avec celle qu'il n'aime pas. Corneille, dans Le Menteur (1643), inspiré par la comédie d'Alarcón, lui donne un dénouement moins austère : « Pour moi, écrit Corneille dans son ...
  • SCUDÉRY GEORGES DE (1601-1667)

    • Écrit par Bernard CROQUETTE
    • 637 mots

    Il n'est pas seulement le frère (et le collaborateur) de Madeleine, ou le matamore des lettres qu'on s'est plu à ridiculiser : c'est aussi un poète et un dramaturge apprécié de ses contemporains. Il quitte en 1630 une carrière militaire illustrée par cette retraite au pas de Suse qu'il vantera...

  • THÉÂTRE OCCIDENTAL - Histoire

    • Écrit par Robert PIGNARRE
    • 8 347 mots
    • 1 média
    Les édits royaux de 1641, en réfrénant la grossièreté licencieuse qui sévissait encore sur la scène, assurèrent au théâtre ses lettres de noblesse. Corneille, par la voix du Magicien de l'Illusion Comique (1635) avait salué cette promotion :
  • THÉÂTRE OCCIDENTAL - La dramaturgie

    • Écrit par Christian BIET, Hélène KUNTZ
    • 12 279 mots
    • 3 médias
    ...Pratique du théâtre (1657) en fait la mesure de ce qui ne choque pas le bon sens et la logique de la partie la plus éclairée des lecteurs-spectateurs. Corneille, de son côté, soutient que l'histoire, tout invraisemblable qu'elle est, fournit des cas « véritables » que la tragédie doit représenter, à condition...
  • THÉÂTRE OCCIDENTAL - L'interprétation des classiques

    • Écrit par Christian BIET
    • 7 271 mots
    • 1 média
    C'est autour de la figure de Corneille que se sont concentrés les enjeux majeurs en matière de répertoire classique, avant même d'entraîner les auteurs baroques, puis Racine, dans son sillage.
  • TRAGIQUE

    • Écrit par Christian BIET
    • 1 641 mots
    Le tragique de la tragédie n'est donc pas nécessairement tragique au sens philosophique du terme. Corneille, zélateur de la volonté, installant une structure dynamique pour ses pièces et persuadé qu'une Providence existe, termine généralement ses pièces (en tout cas celles des deux premiers tiers...
  • UNITÉS RÈGLE DES TROIS, histoire littéraire

    • Écrit par Jean MARMIER
    • 516 mots

    Observées dans certaines tragédies du xvie siècle, les unités d'action, de temps et de lieu sont posées comme règle par Jean de La Taille (1572), sous l'influence de la Poétique de Castelvetro (1570), qui emprunte les deux premières à Aristote. Mais le théâtre baroque...

  • VERTU

    • Écrit par Baldine SAINT GIRONS
    • 4 492 mots
    ...voir ce témoin, nous dit Kierkegaard, « on croirait un scribe qui a perdu son âme dans la comptabilité en partie double, tant il est méticuleux ». Nous sommes là bien loin de cette forme glorieuse et ostentatoire du sublime qu'on trouve chez un Corneille ; loin que l'homme ait à s'effacer pour faire...
  • VRAISEMBLABLE, esthétique

    • Écrit par Bernard CROQUETTE
    • 649 mots

    La règle de la vraisemblance — l'une des plus importantes et des plus générales de la doctrine classique — trouve sa source dans la Poétique d'Aristote : « Il est évident que l'œuvre du poète n'est pas de dire ce qui est arrivé, mais ce qui aurait pu arriver, ce qui était...