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VIENNE CERCLE DE

La période des congrès et la diaspora

Le positivisme logique, ou néo-positivisme, se trouve introduit sur la scène internationale au VIIe Congrès de philosophie d'Oxford, en 1930, par la voix de Schlick (L'Avenir de la philosophie). À la suite du congrès préparatoire de Prague (1934), des congrès internationaux de philosophie scientifique sont tenus à Paris (1935), Copenhague (1936), Paris (1937), Cambridge (G.-B., 1938), Cambridge (Mass., 1939) et Chicago (1941).

Parallèlement, naissent des collections d'ouvrages, fondées par Frank et Schlick (Schriften zur wissenschaftlichen Weltauffassung), par Neurath, Carnap, Frank et Hahn (Einheitswissenschaft). La publication de l'International Encyclopaedia of Unified Science (Encyclopédie internationale de l'unité de la science), projetée par Neurath, est réalisée après sa mort (1934). La revue Erkenntnis est relayée à partir du VIIe volume (1939) par le Journal of Unified Science. L'influence des idées du cercle de Vienne s'étend alors à l'ensemble du monde philosophique.

Cependant, son centre géographique s'est déplacé vers le monde anglo-saxon. À partir de 1930, le nazisme contraint le groupe viennois à se disperser. Carnap émigre vers Prague puis Chicago, Waismann et Neurath en Angleterre, Zilsel, Kaufmann, Menger, Gödel, Hempel et Feigl aux États-Unis.

En 1938, le cercle de Vienne n'existe plus à proprement parler, et les travaux de ses membres ou de ses sympathisants se différencient de plus en plus selon leurs évolutions personnelles. Néanmoins, la marque originale et vigoureuse que le cercle a imprimée à la philosophie du xxe siècle, tant par les critiques que suscitent ses positions que par les développements qu'elles inspirent, continue de se manifester.

— Gilles Gaston GRANGER

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Pour citer cet article

Gilles Gaston GRANGER. VIENNE CERCLE DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AYER ALFRED JULES (1910-1989)

    • Écrit par Francis JACQUES
    • 1 310 mots
    ...entouraient M. Schlick étaient peu soucieux d'histoire de la philosophie ; Ayer inscrivit dans la tradition empiriste de Hume et Berkeley les thèses majeures du Cercle de Vienne, considérées comme son aboutissement logique. De plus, en soulignant les liens évidents qui le rattachent au Russell des Principia...
  • CARNAP RUDOLF (1891-1970)

    • Écrit par Jan SEBESTIK
    • 2 037 mots

    Né en Allemagne, à Wuppertal, Rudolf Carnap appartient à la fois à la philosophie germanique et à la philosophie anglo-saxone, le nazisme l'ayant amené, en 1935, à partir pour les États-Unis. Il fut, avec M. Schlick et Otto Neurath, un des chefs de file du Cercle de Vienne. Après la...

  • EMPIRISME

    • Écrit par Edmond ORTIGUES
    • 13 324 mots
    • 1 média
    Le cercle de Vienne, fondé par Moritz Schlick en 1920, réunissait Rudolph Carnap, Otto Neurath, Herbert Feigl, Friedrich Weissmann, Edgar Zilsel, Victor Kraft, Philip Frank, Karl Menger, Kurt Gödel et Hans Hahn, sans compter les visiteurs occasionnels comme Alfred J. Ayer et Willard Quine, ni les correspondants...
  • ÉPISTÉMOLOGIE

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 13 112 mots
    • 4 médias
    ...mathématique et d'une physique semble poser plus que jamais la question de leurs statuts respectifs et de leurs rapports instrumentaux. Les néo-positivistes du Cercle de Vienne, qui se sont explicitement posé le problème dans les années trente, l'ont généralement résolu d'une façon radicale en ramenant les sciences...
  • Afficher les 19 références

Voir aussi