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ZHUANGZI

Bibliographie

Il ne sera question ici que des publications occidentales, à l'exclusion de la bibliographie chinoise et japonaise, infiniment plus riche et plus instructive. La première traduction occidentale du Zhuangzi est celle de F. H. Balfour, The Divine Classic of Nan-hua, Being the Works of Chuang Tsze, Shanghai-Hong Kong, 1881, totalement périmée. Vient ensuite celle de H. A. Giles, Chuang Tzu, Mystic, Moralist and Social Reformer, Londres, 1889, rééd. Shanghai-Londres, 1962, qui offre un certain agrément littéraire. Puis celle de J. Legge, le traducteur des classiques confucéens, The Writings of Kwang-zze, Londres, 1891, rééd. New York, 1959, plus exacte littéralement mais qui passe, comme celle de Giles, complètement à côté des idées et ne cherche même pas à les comprendre. Une autre version anglaise, par J. R. Ware, The Sayings of Chuang Chou, New York, 1963, est personnelle au point d'être inutilisable. En allemand, la traduction de R. Wilhelm, Dschuang Dsi, das wahre Buch vom südlichen Blütenland, Iéna, 1912, nombr. rééd., faite avec un bon lettré chinois, est passable dans le mot à mot. Le Zhuangzi a été traduit en français, avec le Laozi et le Liezi, par L. Wieger dans Taoïsme, t. II, Les Pères du système taoïste, Hien-hien, 1913, rééd. Cathasia, Paris, 1950 ; le texte chinois est en regard ; c'est une adaptation très libre, assez lisible. L'Œuvre complète de Tchouang-tseu, traduite par Liou Kia-hway, Gallimard, Paris, 1969, manque de compétence philologique et les commentaires en sont des plus discutables. Il y a des traductions complètes en russe (avec le Liezi, L. D. Pozdneeva, Moscou, 1967) et en polonais (W. Jablonski et al., Varsovie, 1953). La traduction occidentale la plus valable, la meilleure à cette heure, est celle de B. Watson, The Complete Works of Chuang Tzu, New York-Londres, 1968 ; elle tient compte des dernières recherches de l'érudition chinoise et surtout japonaise ; l'annotation est succincte et ne va pas au fond des problèmes ; plus d'un passage reste pratiquement inintelligible, ce qui est au moins honnête. Il y a aussi beaucoup de traductions fragmentaires, plus accessibles parce qu'elles n'ont garde d'aborder les passages épineux. Celles de A. Waley dans Three Ways of Thought in Ancient China (Zhuangzi, Mencius, les légalistes), Londres, 1939, nombr. rééd. (trad. franç. Trois Courants de la pensée chinoise antique, Payot, Paris, 1949), et de Lin Yutang dans The Wisdom of China, Londres, 1944, rééd. 1948, sont élégantes. Aimables adaptations poétiques, d'après les traductions des sinologues, par un moine anglais épris d'Orient, T. Merton, The Way of Chuang Tzu, New York, 1965. Il n'y a de tentatives d'interprétation approfondie et sérieusement documentée que pour la deuxième section du Zhuangzi (A. C. Graham, « Chuang-tzu's Essay on Seeing Things as Equal », in History of Religions, vol IX, Chicago, 1969-1970) et pour la dernière (J. Zen, « Le Chapitre 33 du Tchoang-tse », in Bull. Univ. L'Aurore, Shanghai, 1949, avec texte critique). Un bon livre sur le Zhuangzi d'un des chefs de file de la philosophie en Chine populaire, Guan Feng, Zhuangzi neipian yijie he pipan, Pékin, 1961, est analysé dans Rev. bibliog. Sinol., vol. VII, Paris, 1968. Pour un recueil de discussions paru à Pékin en 1962, cf. ibid., vol. VIII, 1969. Les traductions du Laozi sont légion ; chacun y trouve tout ce qu'il veut. La plus sûre philologiquement demeure celle de J. J. L. Duyvendak, Tao tö king, le livre de la Voie et de la Vertu, avec texte critique, A. Maisonneuve, Paris, 1953 ; éd. angl., Londres, 1954. Bonnes adaptations poétiques de P. Leyris (avec Houang Kia-tcheng, Lao-tzeu, Seuil, Paris, 1949) et du sinologue allemand G. Debon (Lao-tse, Stuttgart, 1961). La meilleure traduction du Liezi est celle de A. C. Graham,[...]

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France

Classification

Pour citer cet article

Paul DEMIÉVILLE. ZHUANGZI [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHINOISE (CIVILISATION) - La littérature

    • Écrit par Paul DEMIÉVILLE, Jean-Pierre DIÉNY, Yves HERVOUET, François JULLIEN, Angel PINO, Isabelle RABUT
    • 47 507 mots
    • 3 médias
    ...d'énigmes cryptiques et parfois goguenardes. Plus accessible, bien que le style en soit similaire, est le grand corpus d'écrits taoïstes qui porte le titre de Zhuangzi. Cet ouvrage ne témoigne pas seulement d'une profondeur de pensée incomparable : c'est une merveille d'art. Grâce à une imagination extraordinairement...
  • FORÊT DE BAMBOUS LES SEPT SAGES DE LA (ZHU LIN QI XIAN)

    • Écrit par Donald HOLZMAN
    • 1 452 mots
    ...sous l'autre (la musique et le vin étant proscrits par les rites en temps de deuil), Ruan Ji se noua d'amitié avec lui. Si la tradition selon laquelle le commentaire du Zhuangzi attribué à Guo Xiang (mort en 312) est en fait un plagiat basé sur l'œuvre de Xiang Xiu, celui-ci serait la troisième figure...
  • HUI SHI [HOUEI CHE] ou HUIZI [HOUEI-TSEU] (env. 370-env. 310 av. J.-C.)

    • Écrit par Kristofer SCHIPPER
    • 751 mots

    Dialecticien chinois, un des grands sophistes qui ont été rangés dans ce qu'on appelle l'« école des noms » (Mingjia), Hui Shi (ou Huizi), dont aucun ouvrage ne nous est parvenu, est l'auteur d'un système, important et original, qui est connu par son ami Zhuangzi, comme...

  • TAOÏSME

    • Écrit par Kristofer SCHIPPER
    • 8 938 mots
    • 1 média
    ...s'adonnaient au contraire à des pratiques vivifiantes. Elles ne sont mentionnées dans le Daode jing que sous forme d'allusions. C'est dans le Zhuangzi que l'on trouve des indications bien plus nettes. Le retour à l'état complet, l'union avec l'Un (c'est-à-dire le Dao que l'on peut nommer Mère...

Voir aussi