NIJINSKI VASLAV (1889-1950)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Une longue agonie
Alors que, depuis 1914, il est retenu en résidence surveillée en Hongrie du fait de la guerre et de sa nationalité, avec sa femme et sa fille Kyra, Nijinski est autorisé à quitter le pays belligérant pour rejoindre, en 1916, la tournée des Ballets russes aux États-Unis, organisée par Diaghilev. En l'absence de ce dernier resté en Europe, il dirige la tournée américaine et crée, le 23 octobre 1916, à New York, un ultime et légendaire ballet, Till Eulenspiegel (musique de Richard Strauss, décor de Robert Edmond Jones), qui ne sera jamais repris par la compagnie avec laquelle il danse encore en 1917 en Espagne et de nouveau en Amérique du Sud. Au bord de la folie, sa dernière apparition sur scène a lieu le 30 septembre 1917 à Montevideo. Réfugié en Suisse, il montre des signes d'un déséquilibre psychique croissant, dont témoignent ses étranges dessins et son fascinant journal. Passant des cliniques aux domiciles de sa femme, et en dépit des soins et des visites, Nijinski ne sortira pas de sa schizophrénie mystique, parfois violente, parfois apathique. Il décède à Londres le 8 avril 1950. À l'initiative de Serge Lifar, cet éphémère dieu de la danse est solennellement inhumé le 16 juin 1953 à Paris, au cimetière Montmartre, près de la tombe de Vestris.
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 4 pages
Écrit par :
- Marie-Françoise CHRISTOUT : docteur d'État ès lettres, conservateur honoraire à la Bibliothèque nationale de France, écrivain et critique
Classification
Autres références
« NIJINSKI VASLAV (1889-1950) » est également traité dans :
BALLET
Dans le chapitre « Diaghilev et les Ballets russes » : […] Fondateur de la revue Le Monde de l'art qui parut de 1898 à 1905, Serge de Diaghilev est un amateur génial et un imprésario avisé. Après avoir organisé une grande exposition, Deux Siècles de peinture et de sculpture russes , il fait connaître à Paris Chaliapine, puis lance en 1909, au théâtre du Châtelet, un programme de Ballets russes dont Marcel Proust parle comme d'une efflorescence prodigieu […] Lire la suite
CHORÉGRAPHIE - L'art d'écrire la danse
Dans le chapitre « « Danser à livre ouvert » » : […] Dans le dessein d'enseigner les principes de la danse, de les transcrire graphiquement par signes distinctifs, de proposer diverses entrées de bal et ballet de Louis Pécour, Raoul-Auger Feuillet publie, en 1700, Chorégraphie, ou l'Art de décrire la dance par caractères, figures et signes démonstratifs . En haut de page, il note sommairement sur une ou deux portées la musique pour violon seul, pui […] Lire la suite
CHORÉGRAPHIE - L'art de créer les gestes
Dans le chapitre « La chorégraphie moderne et contemporaine » : […] Le xx e siècle va révolutionner l'idée même de ce que peut être une chorégraphie grâce à la danse moderne puis contemporaine. On attribue traditionnellement ce renouveau à deux américaines, Isadora Duncan (1877- 1927) et Loïe Fuller (1862-1928). En réalité, c'est un mouvement qui apparaît presque simultanément aux États-Unis et en Allemagne au tout début du xx e siècle. La conception qui pré […] Lire la suite
DANSE
Dans le chapitre « La danse théâtrale » : […] Lorsque la danse se présente sous la forme du ballet et qu'elle devient un spectacle en Europe, la plastique prend une place considérable qui l'éloigne de ses origines magiques et religieuses. La définition qu'en donne Théophile Gautier ressortit à l'esthétique du spectateur : « La danse est l'art de montrer les formes élégantes et correctes dans diverses positions favorables au développement des […] Lire la suite
FOKINE MICHEL (1880-1942)
Danseur et chorégraphe russe, né à Saint-Pétersbourg. À l'âge de huit ans, Michel Fokine entre à l'école de ballet du théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, où il est l'élève de Gerdt et de Legat. Contrairement à tous les usages, ses études terminées, il est engagé en 1898 comme premier danseur au théâtre Marie ; mais sa vocation est ailleurs, et dès ce moment il suit des cours de chorégraphie avec J […] Lire la suite
GALVÁN ISRAEL (1973- )
Dans le chapitre « De la consécration à la libération » : […] Depuis 2004, Israel Galván est un artiste hors du commun. Certains, comme le critique Laurent Goumarre, vont jusqu'à comparer sa posture gestuelle à celle d'un Nijinski pour sa « silhouette râblée présentée de profil, le cul bas, la tête volontairement portée en avant ». Il signe alors des pièces de plus grande envergure encore, alternant formes simplifiées et plus complexes. Après avoir créé le […] Lire la suite
LE SACRE DU PRINTEMPS (I. Stravinski)
La création du Sacre du printemps , le 29 mai 1913, au théâtre des Champs-Élysées, à Paris, a donné lieu à l'un des plus fameux scandales de l'histoire de la musique, empoignades entre les spectateurs, sifflets et hurlements couvrant la musique. Alors que la comtesse de Pourtalès déplorait qu'on lui manque de respect pour la première fois de sa vie, Ravel criait au génie. Ces « Tableaux de la Russ […] Lire la suite
STRAVINSKI IGOR FEODOROVITCH - (repères chronologiques)
5 juin (ancien style)-17 juin (nouveau style) 1882 Igor Feodorovitch Stravinski (ou Stravinsky) naît à Oranienbaum, près de Saint-Pétersbourg. Son père, Feodor Ignatievitch Stravinski, est chanteur au théâtre Mariinski. 25 juin 1910 L'Oiseau de feu , « conte dansé en deux tableaux d'après le conte national russe, par Michel Fokine », est créé à l'Opéra de Paris (Palais Garnier), par les Ballets […] Lire la suite
Pour citer l’article
Marie-Françoise CHRISTOUT, « NIJINSKI VASLAV - (1889-1950) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/vaslav-nijinski/