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VACCINS

Familles d’antigènes vaccinaux et familles de vaccins

Principaux types de vaccins - crédits : Encyclopædia Universalis France

Principaux types de vaccins

On classe les vaccins selon les caractéristiques de l’antigène utilisé. Les vaccins sont dits monovalents s’ils immunisent contre un seul agent pathogène. Ils sont multivalents s’ils protègent contre plusieurs sous-types d’un même virus ou d’une bactérie, comme dans le cas des vaccins contre les infections à pneumocoques. Ils peuvent enfin être « combinés » car associant les antigènes de plusieurs agents infectieux différents. C’est le cas du vaccin ROR, dirigé simultanément contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Leur mode d’administration (sous-cutanée, intramusculaire ou voie orale) varie selon le vaccin.

Vaccins vivants atténués

Ce sont des bactéries ou des virus dont la virulence a été atténuée, voire abolie. Ils provoquent une infection bénigne associée à une forte réponse protectrice, le plus souvent durable, contre le germe virulent d’origine dont ils partagent les antigènes. Du fait de l’infection, les vaccins atténués n‘ont pas besoin d’adjuvants, ce qui constitue un avantage significatif, en sus de leur efficacité remarquable. En revanche, leur usage est fortement déconseillé chez les sujets immunodéprimés ou recevant un traitement immunosuppresseur au long cours, ou encore souffrant de tuberculose active non traitée, du fait du risque d’une maladie vaccinale (varicelle, par exemple) ou de l’activation d’une maladie sous-jacente.

Le modèle historique de ces vaccins est la vaccine, à ceci près que Jenner n’a pas atténué lui-même la virulence de l’agent de la variole, mais a utilisé un poxvirus très proche de ce dernier et partageant avec lui de nombreux motifs antigéniques. Cette similitude entre membres des poxvirus explique pourquoi les sujets vaccinés contre la variole sont au moins partiellement protégés contre le monkeypox – souvent appelé « variole du singe ».

La vague des premiers vaccins, qui débute en 1879-1880, a cherché à mimer la vaccination jennérienne en atténuant la virulence d’agents pathogènes par adaptation des bactéries et virus à de nouveaux environnements : vieillissement des cultures bactériennes (choléra des poules), exposition à l’oxygène (charbon), dessiccation (rage), passage du microbe dans des animaux peu réceptifs (rouget du porc), etc. L’atténuation de ces premiers vaccins vivants étant assez instable, ils ont été remplacés par des souches bactériennes et virales dépourvues de virulence de manière stable, sélectionnées, génétiquement définies, qui sont devenues des souches de référence internationale. Une dizaine de vaccins vivants atténués, surtout antiviraux, sont d’usage courant, en tenant compte des contre-indications mentionnées précédemment.

Vaccins inactivés

Les vaccins inactivés sont des suspensions de corps bactériens ou de particules virales dont la virulence a été détruite par un traitement physique (dénaturation thermique) ou chimique (formol, alcool, etc.). Les microorganismes ainsi tués ne peuvent pas se multiplier et ne sont donc pas infectieux. La difficulté est de conserver leur capacité vaccinale car de nombreux motifs antigéniques peuvent être détruits par l’inactivation. Plusieurs injections intramusculaires ou sous-cutanées sont nécessaires pour obtenir une protection. Les rappels sont également nécessaires. Les réactions secondaires locales sont parfois notables. En dehors de ceux contre les bactéries du choléra et de la leptospirose, la plupart des vaccins inactivés protègent contre des maladies virales, les plus courantes étant la poliomyélite et la grippe, et plus récemment la Covid-19.

Historiquement, la possibilité d’élaborer des vaccins inactivés est due au constat, à la fin des années 1880, que le système immunitaire était capable de répondre à l’injection de substances étrangères inertes et pas seulement à une infection. Le premier vaccin[...]

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Écrit par

  • : professeur émérite de l'université de Gand
  • : docteur en sciences géographiques, professeur émérite à l'Université libre de Bruxelles, membre de la classe des lettres de l'Académie royale de Belgique, président de la Société royale belge de géographie

Classification

Pour citer cet article

Hans VAN WERVEKE et Christian VANDERMOTTEN. VACCINS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 27/03/2024

Médias

Réponse vaccinale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Réponse vaccinale

Principaux types de vaccins - crédits : Encyclopædia Universalis France

Principaux types de vaccins

Schéma thérapeutique d’une vaccination anticancer - crédits : Encyclopædia Universalis France

Schéma thérapeutique d’une vaccination anticancer