Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

KARLOWITZ TRAITÉ DE (1699)

Signé entre l'Empire ottoman et la Sainte Ligue, qui regroupe depuis 1684 l'empereur Habsbourg, la Pologne et Venise, le traité de Karlowitz de 1699 entérine le premier recul territorial turc en Europe, et la nouvelle orientation vers l'est de la politique de la maison d'Autriche. Après leur échec devant Vienne (1683), les Ottomans subissent les assauts des forces chrétiennes, dont les troupes impériales de Léopold Ier, commandées par le prince Eugène de Savoie, et perdent Buda, capitale de la Hongrie (1686), puis Belgrade (1688), avant d'être vaincus à la bataille de Zenta (1697). Contraint de négocier, l'Empire ottoman doit céder la Hongrie (sauf le banat de Temesvár) à l'empereur, la Podolie aux Polonais et la Morée à Venise, qui vient de la reprendre. Mais il parvient à conserver la place stratégique de Belgrade. Les Turcs, toujours en conflit avec la puissance montante russe, cessent d'être la terreur de la chrétienté. L'Europe balkanique et ses populations chrétiennes vont être, pour les deux siècles suivants, l'enjeu de la rivalité entre les Habsbourg d'Autriche, catholiques, et l'Empire russe, orthodoxe.

— Vincent GOURDON

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Vincent GOURDON. KARLOWITZ TRAITÉ DE (1699) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

Voir aussi