THÉORIE CELLULAIRE, en bref

Les Recherches microscopiques sur la conformité de structure et de croissance des animaux et des plantes (Mikroskopische Untersuchungen über die Übereinstimmung in der Struktur und dem Wachstum der Tiere und Pflanzen) publiées en 1839 par Theodor Schwann (1810-1882) constituent l'acte de naissance de la théorie cellulaire. Le physiologiste allemand montre que la cellule est la structure élémentaire de tous les organismes vivants, qu'ils soient animaux ou végétaux, simples ou complexes. Il substitue surtout au concept de cellule « creuse », de « boîte », hérité du xviie siècle, celui d'unité structurellement et fonctionnellement indépendante. Schwann identifie dans les cellules animales les mêmes éléments caractéristiques (membrane, noyau et nucléole) des cellules végétales. L'étude du développement de la cellule doit permettre, selon lui, de comprendre la morphogenèse des structures complexes. Par la suite, le cytologiste polonais Robert Remak (1815-1865), en 1855, puis l'Allemand Rudolf Virchow (1821-1902), en 1858, mettront en évidence que toute cellule provient d'une cellule préexistante par division de son noyau. Longtemps hostiles à la théorie cellulaire, les histologistes français attendront les premières années du xxe siècle pour admettre que la cellule est bien l'unité à la fois morphologique et physiologique de l'organisme.

— Pascal DURIS

    La suite de cet article est accessible aux abonnés

    • Des contenus variés, complets et fiables
    • Accessible sur tous les écrans
    • Pas de publicité

    Découvrez nos offres

    Déjà abonné ? Se connecter

    Écrit par

    • Pascal DURIS : professeur en histoire des sciences, université de Bordeaux

    Classification

    Pour citer cet article

    Pascal DURIS, « THÉORIE CELLULAIRE, en bref », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

    Autres références

    • CELLULE, notion de

      • Écrit par Didier LAVERGNE
      • 1 157 mots

      Le terme cellule (cell en anglais) apparaît en 1665, sous la plume du physicien anglais Robert Hooke, pour désigner les logettes que l'on voit au microscope dans un fragment végétal inerte, le liège. En 1824, le biologiste français Henri Dutrochet, qui s'intéresse aux forces agissant...

    • DUJARDIN FÉLIX (1801-1860)

      • Écrit par Jacqueline BROSSOLLET
      • 574 mots

      Naturaliste français, né à Tours dans une famille d'horlogers, dont il hérite sans doute son habileté et sa remarquable dextérité manuelle. Il échoue au concours d'entrée à Polytechnique, étudie la peinture avec François Gérard et se passionne pour l'histoire naturelle...

    • DUTROCHET ET LA PHYSIOLOGIE CELLULAIRE

      • Écrit par Didier LAVERGNE, Paul MAZLIAK
      • 272 mots

      Le premier microscopiste ayant utilisé le mot cellule est le savant anglais Robert Hooke (1635-1703) qui désigna par ce terme les cavités présentes dans une coupe de tissu liégeux mort. Beaucoup d'autres microscopistes observèrent ensuite de vraies cellules mais le premier énoncé de la ...

    • ORGANISME VIVANT

      • Écrit par Jean GÉNERMONT
      • 1 452 mots
      Selon la théorie cellulaire, née au xix e siècle et actuellement incontestée, tout être vivant est formé d'au moins une cellule, volume délimité par une mince et souple membrane plasmique, au travers de laquelle les milieux intracellulaire et extracellulaire échangent matière et énergie. ...
    • PRÉFORMATION ET ÉPIGENÈSE

      • Écrit par Maria Teresa MONTI
      • 5 937 mots
      • 7 médias
      ...du follicule de De Graaf une formation ovulaire identique à celles qu’il trouve dans les trompes et dans la matrice. Enfin, l’application de la théorie cellulaire (1839) à l’embryologie n’est pas immédiate, mais se révèle finalement décisive pour dépasser l’antagonisme séculaire entre préformisme...
    • Afficher les 8 références

    Voir aussi