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TAÏNO

Indiens de langue arawak qui, au début du xvie siècle, habitaient les Antilles : Porto Rico, Hispaniola et la région orientale de Cuba. Les Taïno ont disparu, victimes des maladies et du travail forcé introduits par la colonisation.

L'économie avait pour base l'agriculture sur brûlis. La culture la plus importante était celle du manioc. Les Taïno cultivaient aussi la patate douce et le maïs qu'ils consommaient grillé ou vert. Ils étaient d'habiles artisans. Ils fabriquaient de la poterie mais excellaient surtout dans le travail de la pierre et du bois. Bien que les Espagnols aient beaucoup parlé de l'or des Taïno, très peu d'objets de ce métal ont été découverts ; ceux que l'on connaît sont en or martelé. Les villages pouvaient compter jusqu'à un millier de maisons et leur population atteignait parfois 5 000 personnes. Les murs étaient faits de poteaux de bois et de roseaux, et le toit était de chaume. Les habitations étaient disposées autour d'une place centrale, qui servait de terrain pour le jeu de balle pratiqué par les Taïno. Les chefs des villages rendaient hommage aux chefs territoriaux de leur choix. Ils constituaient avec leur suite une aristocratie qui dominait les autres classes sociales : paysans, artisans et esclaves.

Animistes, les Taïno croyaient aux esprits des morts et aux esprits des phénomènes naturels. Ceux-ci pouvaient être contrôlés par l'intermédiaire des zemis ou idoles qui devenaient le lieu de résidence de ces esprits. Sculptées dans la pierre ou le bois, ces idoles avaient généralement la forme d'hommes et de femmes grotesques. Chaque maison en possédait au moins une. Les zemis des chefs avaient des pouvoirs particuliers et étaient installés dans des temples situés à la périphérie des villes ; on se les conciliait par des chants, par des danses et par des offrandes de nourriture.

— Susana MONZON

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Classification

Pour citer cet article

Susana MONZON. TAÏNO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARAWAKS & KARIBS

    • Écrit par Oruno D. LARA
    • 3 294 mots
    • 1 média
    ...chroniqueurs du xvie siècle ont mentionné des noms de peuplades qui auraient alors appartenu à l'ensemble insulaire : Igneris des îles orientales, Tainos et Ciguayo des grandes îles, Lucayo des Bahamas... Selon les mêmes interprétations, les Karibs seraient presque parvenus à chasser les Arawaks...
  • CIBONEY

    • Écrit par Agnès LEHUEN
    • 243 mots

    Population indienne de la mer des Caraïbes, les Ciboney habitent les îles d'Hispaniola et de Cuba ; leur nom vient de l'arawak et signifie « ceux qui habitent des grottes ». À l'époque des premiers contacts avec les Européens, ils furent relégués dans les régions retirées de ces îles par...

  • HAÏTI

    • Écrit par Universalis, Jean Marie THÉODAT
    • 8 702 mots
    • 11 médias
    ...progressivement colonisé les îles. Ils sont arrivés par vagues successives : d'abord les Ciboney, jusqu'au ier siècle avant J.-C, puis, vers 700, les Taïno, peuple connaissant la céramique, l'agriculture (tabac, manioc, maïs, coton), la sculpture, le tissage. Ils vivaient d'agriculture et habitaient...
  • PRÉCOLOMBIENS - Amérique du Sud

    • Écrit par Jean-François BOUCHARD, André DELPUECH, Universalis, Danièle LAVALLÉE, Dominique LEGOUPIL, Stéphen ROSTAIN
    • 23 220 mots
    • 3 médias
    ...les Grandes Antilles la culture Ostionoïde Chican, qui correspond aux sociétés amérindiennes rencontrées par Christophe Colomb et qui ont été dénommées « Taïnos » bien plus tard. Apparue en République dominicaine, elle s'est répandue vers 1200 après J.-C. aussi bien vers l'ouest (Haïti, Jamaïque...

Voir aussi