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SYLLOGISME

Règles du syllogisme

Comment discerner un syllogisme concluant d'un syllogisme non concluant ? Aristote a recours à une procédure complexe qui, étant admis que les quatre modes par lui reconnus de la 1re figure sont « évidents », consiste à réduire chacun des syllogismes valides des autres figures à l'un de ces quatre modes fondamentaux (dits parfaits par Aristote). Dans une syllogistique axiomatisée, on obtient plus aisément les vingt-quatre modes concluants par l'application des règles suivantes : une prémisse au moins doit être affirmative ; si une prémisse est négative, la conclusion doit être négative, et une conclusion négative requiert une prémisse négative ; si les deux prémisses sont affirmatives, la conclusion doit être affirmative ; l'une au moins des deux prémisses doit être universelle ; si l'une ou l'autre des prémisses est particulière, la conclusion doit être particulière. Même si ces règles n'ont pas été expressément posées par Aristote, on se convaincra aisément que, dans la perspective « intuitive » qui était la sienne, elles ont pour elles une certaine évidence : le passage de l'universel au particulier et de l'affirmatif au négatif représente une sorte de « dégradation » qu'aucun raisonnement ne peut impunément remonter (d'où la difficulté que rencontre Aristote à mettre sous forme syllogistique l'induction, qui s'élève du particulier à l'universel).

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Pour citer cet article

Pierre AUBENQUE. SYLLOGISME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 23 786 mots
    • 2 médias
    ...qu'être de thématiser. Mais les Topiques ont un autre intérêt. Ils font allusion à un procédé de raisonnement qu'Aristote y dénomme déjà syllogismeet qui se caractérise, les prémisses étant posées, par le caractère contraignant de la conclusion qu'on en déduit. « Le syllogisme est un discours...
  • ARISTOTÉLISME

    • Écrit par Hervé BARREAU
    • 2 242 mots
    • 1 média
    ...vraie. La science doit porter, en outre, sur ce qui est nécessaire. C'est pourquoi elle doit adopter un type de raisonnement qu'Aristote a appelé le syllogisme catégorique. Selon ce raisonnement, à partir de deux prémisses posées comme vraies, on peut déduire nécessairement une conclusion vraie,...
  • DÉMONSTRATION (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 3 085 mots
    La logique d’Aristote établit les principes du discours cohérent par le biais des règles du syllogisme, ce raisonnement qui tire une conclusion de deux prémisses ( des propositions posées initialement dont on suppose la vérité), en associant deux à deux trois termes différents. L'un des termes, appelé...
  • DIALLÈLE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 463 mots

    Raisonnement erroné qui a été repéré et thématisé par les philosophes grecs, notamment les sceptiques. Diallèle est la transcription de diallèlos, nom grec de ce qu'on appelle aussi « cercle vicieux » ou « inférence réciproque », et qui consiste à définir un terme ou à démontrer une proposition...

  • Afficher les 17 références

Voir aussi