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HATRA SITE ARCHÉOLOGIQUE DE

Vue aérienne du site archéologique de Hatra, nord de l’Irak - crédits : F. Guénet/ AKG-images

Vue aérienne du site archéologique de Hatra, nord de l’Irak

Inscrite en 1985 au Patrimoine mondial de l’U.N.E.S.C.O., Hatra (en arabe al-Hadr) est un site de la steppe aride en Irak du Nord, à 100 kilomètres au sud-ouest de la ville moderne de Mossoul et 50 kilomètres à l’ouest d’Assur, l’ancienne capitale assyrienne. Le lieu, favorisé par la présence de plusieurs étangs saisonniers alimentés par les pluies d’hiver, devait attirer de tout temps les nomades avec leurs troupeaux de moutons, d’autant que, non loin de là, passe un cours d’eau intermittent appelé wadi Tharthar. Cependant, rien ne témoigne de l’existence d’un établissement permanent de quelque importance avant l’époque qui correspond à celle du Haut-Empire romain. Le pays, situé entre le Tigre et l’Euphrate, connu aujourd’hui sous le nom arabe de Djézireh, formait alors un boulevard entre les deux grandes puissances du monde antique, Rome et le royaume des Parthes. En mars 2015, Hatra a fait l’objet de graves déprédations de la part de l’organisation État islamique.

Les sources antiques

Hatra apparaît pour la première fois dans nos sources en 117 après J.-C., sous la plume de l’historien de langue grecque Dion Cassius, qui écrivait au iiie siècle. Il rapporte d’abord que la ville de Hatra, « ni grande ni prospère » et vouée au dieu Soleil, a soutenu avec succès l’assaut des troupes romaines de l’empereur Trajan. Plus loin, le même auteur mentionne Hatra une seconde fois pour signaler les deux sièges consécutifs et également infructueux entrepris par l’empereur Septime Sévère, en 198 et 199, visant à s’emparer des trésors de cette ville désormais « bien connue et riche en argent ». Évidemment, l’historien a utilisé deux sources différentes. Leur comparaison suggère qu’un développement spectaculaire de la cité eut lieu dans l’intervalle.

Ces deux brèves mentions sont tout ce que la tradition gréco-romaine nous a laissé. Il n’existe aucun témoignage du côté parthe ou perse. Conservé en grec, un écrit autobiographique de Mani, fondateur au iiie siècle d’une religion nouvelle, le manichéisme, nous apprend que l’année de la naissance de ce prophète était celle-là même qui vit le premier roi de la dynastie perse des Sassanides, Ardachir, enlever Hatra, ce qui fixe cet événement en 240.

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Pour citer cet article

Michel GAWLIKOWSKI. HATRA SITE ARCHÉOLOGIQUE DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Vue aérienne du site archéologique de Hatra, nord de l’Irak - crédits : F. Guénet/ AKG-images

Vue aérienne du site archéologique de Hatra, nord de l’Irak

Vue extérieure de l’enclos sacré de Hatra - crédits : AGF/ Universal Images Group/ Getty Images

Vue extérieure de l’enclos sacré de Hatra

Détail d’un arc orné de têtes sculptées, Hatra, Irak - crédits : G. Degeorge/ Akg-images

Détail d’un arc orné de têtes sculptées, Hatra, Irak

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