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RIKSDAG ou RIGSDAG

Mot employé pour désigner le Parlement en Suède et au Danemark (il s'écrit alors Rigsdag) jusqu'à la réforme de 1953 qui ne laissa subsister dans ce dernier pays qu'une seule Chambre : le Folketing. En fait, l'absolutisme régnant au Danemark à partir de 1665, le Parlement y joua un rôle beaucoup moins important qu'en Suède. Contrairement au Ting originel, constitué par la réunion de tous les hommes libres capables de porter les armes, le Riksdag, dont la première apparition remonte à 1359, fut jusqu'en 1866 une assemblée de quatre ordres : la noblesse, le clergé, la bourgeoisie et les paysans qui formaient les États de Suède. Entré vraiment dans les mœurs avec les Sture qui cherchaient en lui l'approbation populaire de leur politique nationaliste, il devint grâce à la rivalité entre la monarchie et la noblesse le troisième élément fondamental, voire le plus puissant à l'« ère de la Liberté », de la vie politique suédoise. La monarchie parlementaire entra en vigueur en 1809, mais il fallut attendre 1866 pour que le problème des privilèges et celui du mode de représentativité soient réglés (deux Chambres élues remplaçant les quatre ordres) et 1905 pour qu'un ministère soit politiquement responsable devant lui. Le Riksdag est, depuis 1968, monocaméral, et compte 349 membres ; 310 sont élus au suffrage universel direct, les 39 autres au suffrage proportionnel.

— Jean Maurice BIZIÈRE

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Écrit par

  • : agrégé d'histoire, docteur ès lettres, professeur d'histoire moderne à l'université Pierre-Mendès-France, Grenoble

Classification

Pour citer cet article

Jean Maurice BIZIÈRE. RIKSDAG ou RIGSDAG [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BONNETS & CHAPEAUX

    • Écrit par Jean Maurice BIZIÈRE
    • 400 mots

    Nom de deux tendances politiques suédoises qui se disputèrent la majorité au Riksdag, devenu le détenteur du pouvoir politique durant l'« ère de la liberté » (Frihetstid). Au cours de cette période qui s'étend de la mort de Charles XII (1718) au coup d'État de Gustave III (1772), l'absolutisme...

  • FINLANDE

    • Écrit par Régis BOYER, Maurice CARREZ, Universalis, Lucien MUSSET, Yvette VEYRET-MEKDJIAN
    • 22 464 mots
    • 14 médias
    ...s'empressèrent de mettre fin au pouvoir absolu du monarque. Ils obligèrent ses successeurs à obéir aux règles de la nouvelle Constitution de 1720, qui donnait au Riksdag la réalité du pouvoir. S'ouvrit ainsi l'« ère de la liberté », où s'affrontèrent au sommet de l'État deux factions rivales, les « Bonnets », partisans...
  • GUSTAVE III (1746-1792) roi de Suède (1771-1792)

    • Écrit par Universalis
    • 592 mots

    Roi de Suède (1771-1792), né le 24 janvier 1746 à Stockholm, mort le 29 mars 1792 à Stockholm.

    Fils aîné du roi Adolphe Frédéric (1710-1771), Gustave est un partisan intelligent et cultivé des Lumières. En 1766, il épouse la fille du roi Frédéric V de Danemark (1723-1766), Sofia Magdalena...

  • SUÈDE

    • Écrit par Régis BOYER, Michel CABOURET, Maurice CARREZ, Georges CHABOT, Universalis, Jean-Claude MAITROT, Jean-Pierre MOUSSON-LESTANG, Lucien MUSSET, Claude NORDMANN, Jean PARENT
    • 35 770 mots
    • 19 médias
    ...de la collusion dano-hollandaise en Baltique, Gustave Vasa réussit à chasser les Dano-Norvégiens du territoire. Proclamé, en 1523, roi élu de Suède au Riksdag de Strängnäs, sous le nom de Gustave Ier, par les quatre ordres, noblesse, clergé, bourgeois et paysans libres, il fut le bâtisseur du royaume,...