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FEYNMAN RICHARD PHILLIPS (1918-1988)

La notoriété

En 1951, Feynman accepte un poste de professeur au California Institute of Technology. Il contribue de façon déterminante à l'étude des interactions faibles, en collaboration avec Murray Gell-Mann, avec la mise au point de la théorie V — A, en 1958, et l'hypothèse du courant vectoriel conservé, qui peut être considérée comme l'ancêtre de la théorie unifiée des interactions électromagnétique et faible. Chercheur par devoir, enseignant par plaisir – selon Oppenheimer –, il donne un cours de physique générale remarqué. La transcription qui en est faite, Le Cours de physique de Feynman, constitue un ouvrage exigeant – intellectuellement plus que techniquement –, dont l'originalité et la richesse de points de vue ont une influence mondiale sur des générations d'étudiants... et sur leurs enseignants. Au rayonnement intellectuel vient s'ajouter la reconnaissance institutionnelle, avec le prix Nobel en 1965 en compagnie de Schwinger et de Tomonaga Shinichirō pour leurs théories de l'électrodynamique quantique dont l'équivalence avait été montrée par Freeman Dyson. Les conférences que Feynman donne durant cette période (Qu'est-ce que la science ? , La Nature des lois physiques, conférence Nobel), merveilleuses de fraîcheur et de clarté, sont une lecture obligée pour toute personne curieuse du sens des théories physiques à la fin du xxe siècle. En 1969, Feynman chercheur propose encore le modèle des partons, version phénoménologique du modèle des quarks créée pour expliquer la diffusion vers l'arrière des électrons de haute énergie sur les protons et les neutrons.

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Écrit par

  • : maître de conférences au Laboratoire de physique théorique et hautes énergies de l'université de Paris-VII

Classification

Pour citer cet article

Alain LAVERNE. FEYNMAN RICHARD PHILLIPS (1918-1988) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Graphe 1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe 1

Graphe 2 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Graphe 2

Théorie électro-faible - crédits : Encyclopædia Universalis France

Théorie électro-faible

Autres références

  • ANTIMATIÈRE

    • Écrit par Bernard PIRE, Jean-Marc RICHARD
    • 6 931 mots
    • 4 médias
    ...négative, invisible, qui ne se manifeste que par d'éventuels trous. Plus tard, les travaux de Pauli et Weisskopf (1934), Stückelberg (1941) et Richard Feynman (1948) aboutissent à l'interprétation de Feynman-Stückelberg des solutions d'énergie négative. L'explication de Feynman est qu'une solution d'énergie...
  • CHAMPS THÉORIE DES

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 4 463 mots
    • 1 média
    ...qu'un tel calcul est perturbatif car chaque amélioration peut se considérer comme une « petite » perturbation ajoutée au résultat obtenu précédemment. Richard Feynman (1918-1988) a inventé en 1949 la représentation imagée de cette méthode de calcul ; les diagrammes de Feynman représentent les électrons...
  • FINALITÉ

    • Écrit par Raymond RUYER
    • 6 624 mots
    Plus spécialement, les symétries en miroir peuvent être temporelle. Dans les schémas de Feynman, l'électron positif, antiparticule de l'électron ordinaire, peut être considéré comme un électron remontant le temps ; l'arrivée d'une particule est équivalente à l'émission de son antiparticule. Les réactions...
  • FORMULATION DE L'ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 122 mots

    La procédure de « renormalisation » proposée indépendamment en 1948 par le Japonais Shinichiro Tomonaga et les Américains Richard Feynman et Julian Schwinger résout de façon extrêmement ingénieuse une difficulté majeure de la théorie quantique de l'électromagnétisme et lui...

Voir aussi