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QUADRIQUES

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Quadriques propres

Les quadriques propres présentent moins de variété. Elles se classent également en trois familles (ellipsoïdes, hyperboloïdes et paraboloïdes) ayant chacune deux sous-familles.

Ellipsoïdes

Ellipsoïde - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ellipsoïde

Les ellipsoïdes, par un changement d'axes approprié, peuvent se mettre sous la forme :

a, b et c sont des nombres réels et strictement positifs. Le signe moins correspond à un ellipsoïde imaginaire, dont aucun point n'a toutes ses coordonnées réelles. Le signe plus correspond à l'ellipsoïde classique dont la partie réelle équivaut, grosso modo, à une sphère, surface en laquelle on peut le transformer par des affinités appropriées (de la même façon que l'on transforme une ellipse réelle en un cercle). Il est de révolution si deux des nombres a, b et c (b et c, par exemple) sont égaux ; on le qualifie de sphérique si a = b = c, d'aplati si a < b =c, d'allongé si a > b = c.

Les sections planes d'un ellipsoïde sont en général des ellipses, réelles ou non.

Hyperboloïdes

Les hyperboloïdes ont une équation que l'on peut mettre sous l'une des deux formes suivants :

Hyperboloïde à une nappe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hyperboloïde à une nappe

Le premier cas est celui de l'hyperboloïde à une nappe , qui est une surface connexe évoquant la forme d'une bobine. On peut le considérer, de deux façons différentes, comme réunion d'une famille de droites, les génératrices. Une affinité convenable, qui revient à égaler les coefficients a et b, le transforme en hyperboloïde de révolution, engendré par la rotation d'une droite autour d'une droite qu'elle ne rencontre pas.

Les sections planes sont des coniques de toutes espèces ; un plan tangent coupe l'hyperboloïde suivant deux droites sécantes, qui le séparent en deux parties situées de chaque côté de ce plan.

Hyperboloïde à deux nappes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Hyperboloïde à deux nappes

Le second cas est celui de l'hyperboloïde à deux nappes , qui admet deux nappes disjointes, connexes, limitant deux volumes convexes. Les génératrices d'une telle surface ne sont pas réelles, sauf éventuellement en leur point commun.

Paraboloïdes

Les paraboloïdes ont une équation que l'on peut mettre dans l'une des deux formes suivantes :

p et q sont deux nombres réels non nuls.

Paraboloïde elliptique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Paraboloïde elliptique

Si p et q sont de même signe, le paraboloïde est elliptique , de révolution si p = q. Une affinité convenable peut toujours mettre le paraboloïde sous cette forme ; la surface résulte alors de la rotation d'une parabole autour de son axe.

Les sections planes sont des paraboles ou des ellipses. Dans le cas d'un paraboloïde de révolution, une section plane se projette sur un plan orthogonal à l'axe suivant une droite ou un cercle.

Paraboloïde hyperbolique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Paraboloïde hyperbolique

Si p et q sont de signes différents, le paraboloïde est hyperbolique . C'est une surface assez remarquable, dont la forme évoque celle d'une selle de cheval.

Une quadrique propre possède, comme nous l'avons vu à propos de l'hyperboloïde à une nappe, un double système de génératrices. Dans le cas du paraboloïde hyperbolique, les génératrices passant par un point réel sont réelles ; elles séparent la surface en deux parties situées de part et d'autre du plan tangent. Les sections planes sont des paraboles ou des hyperboles.

Le paraboloïde hyperbolique possède de nombreuses définitions géométriques très simples. Citons-en deux :

– Si l'on se donne trois droites soumises à la seule condition d'être parallèles à un même plan, une droite variable qui rencontre ces trois droites engendre un paraboloïde hyperbolique ;

– Si l'on se donne deux droites quelconques, une droite variable qui les rencontre toutes les deux et reste parallèle à un plan donné engendre un paraboloïde hyperbolique.

Les plans apparaissant dans l'une ou l'autre de ces définitions sont appelés plans directeurs de la surface. Il en existe deux, définis chacun à une translation près.

Les ellipsoïdes[...]

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Classification

Pour citer cet article

André WARUSFEL. QUADRIQUES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Sphères, cylindres et cônes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Sphères, cylindres et cônes

Cônes réels - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cônes réels

Cylindres parabolique et hyperbolique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cylindres parabolique et hyperbolique

Autres références

  • DIOPHANTIENNES ÉQUATIONS

    • Écrit par , et
    • 6 121 mots
    • 1 média
    ...être des nombres complexes. Parmi celle-ci, on trouve les surfaces non singulières de l'espace ordinaire définies par une équation de degré 2 ( quadriques) ou 3 (surfaces cubiques), mais aussi des équations de degré supérieur, comme :
    avec a(x) et b(x) des polynômes non nuls de degré quelconque....
  • GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CLASSIQUE

    • Écrit par
    • 6 997 mots
    • 12 médias
    Comme exemples importants de surfaces régulières, on a notamment les quadriques (à l'exclusion du cône) définies par une équation :
    f est un polynôme de degré 2, par exemple l'hyperboloïdeà une nappe :
    il admet la représentation paramétrique :
    qui n'est pas régulière, car...
  • PONCELET JEAN VICTOR (1788-1867)

    • Écrit par
    • 405 mots

    Militaire et mathématicien français né à Metz et mort à Paris. Après avoir été l'élève de Gaspard Monge à l'École polytechnique, Jean Victor Poncelet commença une carrière militaire. Lieutenant du génie, il prit part à la campagne de Russie, où il fut fait prisonnier et relégué...