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PARTHÉNOGENÈSE, en bref

En étudiant la reproduction chez les pucerons, Charles Bonnet (1720-1793) observait que les individus femelles de cette espèce sont capables de donner la vie sans être fécondés par les mâles : il venait de mettre en évidence la parthénogenèse. Cette découverte l'amena à réfléchir sur la genèse du vivant.

En effet, que le jeune puceron issu du corps maternel en soit une copie minuscule, pourrait signifier que le germe préexistait chez la mère sous forme d'un individu miniature préformé dans l'œuf d'où il sortait. Il suffisait d'invoquer l'intervention d'éléments de construction (appelés « fibres » par von Haller) pour expliquer le développement homothétique du jeune puceron. Ce mécanisme assurait une sorte de continuité temporelle de l'espèce et sa stabilité.

Lorsque la théorie cellulaire s'imposa, on vit apparaître, à la fin du xixe siècle, la théorie du plasma germinatif qui postulait elle aussi l'existence d'un matériel biologique spécifique et préformé constitué par le contenu des noyaux cellulaires (chromosomes).

Aucune de ces théories ne suffisait à expliquer à la fois l'hérédité, en tant que fonction, et la dynamique du développement. Cette dernière, bien analysée par Caspar Friedrich Wolff (1767), fut à l'origine de l'hypothèse de l'épigenèse (construction de l'embryon par remaniements) qui discrédita la théorie préformationniste.

— Didier LAVERGNE

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Pour citer cet article

Didier LAVERGNE. PARTHÉNOGENÈSE, en bref [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ACARIENS

    • Écrit par Jean-Louis CONNAT, Gabriel GACHELIN
    • 6 631 mots
    • 2 médias
    Les acariens possèdent tous des sexes séparés, mais la parthénogenèse n'est pas rare dans ce groupe, sous sa forme soit thélytoque (donnant des femelles), soit arrhénotoque (conduisant à des mâles). Dans ce dernier cas, les mâles obtenus s'accouplent avec leur mère pour redonner une génération diploïde...
  • ANIMAUX MODES DE REPRODUCTION DES

    • Écrit par Catherine ZILLER
    • 4 447 mots
    • 4 médias
    ...Il est un mode de reproduction qui peut être considéré comme un intermédiaire entre la reproduction asexuée et la reproduction sexuée : c'est la parthénogenèse, c'est-à-dire le développement d'un nouvel individu à partir d'un ovule non fécondé. La parthénogenèse normale se...
  • BONNET CHARLES (1720-1793)

    • Écrit par Universalis
    • 314 mots

    Naturaliste et auteur d'écrits philosophiques, il découvrit la parthénogenèse (reproduction sans fécondation) et développa la théorie de l'évolution dite des catastrophes. Juriste de métier, les sciences naturelles étaient son occupation favorite. S'adonnant d'abord à l'entomologie, il...

  • CLONAGE

    • Écrit par Didier LAVERGNE, Jean-Paul RENARD
    • 5 025 mots
    • 3 médias

    Le mot « clonage » est utilisé en biologie pour désigner une reproduction à l'identique ne faisant pas intervenir la sexualité. C'est ce qui se passe lorsqu'on obtient une colonie bactérienne après avoir ensemencé un milieu de culture solide avec une seule bactérie : en se divisant, cette bactérie...

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Voir aussi