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PUCERON ou APHIDE

Insecte de très petite taille (inférieure à 4 mm) réparti dans le monde entier et vivant sur les végétaux dont il se nourrit.

Classe : Insectes ; ordre : Homoptères.

Les pucerons ou Aphides, représentés par près de 4 000 espèces, sont des insectes dont les adultes sont aptères ou ailés ; dans ce dernier cas, ils possèdent quatre ailes identiques transparentes. Le cycle annuel de la plupart des pucerons comprend une alternance de plusieurs (jusqu'à 12) générations parthénogénétiques (les femelles produisent leur descendance sans accouplement) et une seule génération sexuée. Il peut se dérouler sur un seul végétal (puceron de l'asperge) ou, le plus souvent, sur deux hôtes végétaux successifs. C'est le cas du puceron noir de la fève (Aphis fabae), espèce française très polyphage (observée sur plus de 200 espèces végétales), qui pond ses œufs en automne sur l'écorce du végétal hôte primaire. Les œufs passent l'hiver en vie ralentie et donnent naissance, au printemps, à des femelles aptères vivipares, les « fondatrices ». Par parthénogenèse, elles produisent d'autres femelles parthénogénétiques, les « virginipares », dont la descendance comprend des femelles aptères et ailées. Dès le mois de mai, les formes ailées colonisent de très nombreuses plantes hôtes secondaires, qui se couvrent rapidement de pucerons du fait de la grande prolificité des femelles. À l'automne apparaît une nouvelle génération parthénogénétique, les « sexupares » : ailées, elles regagnent la plante hôte primaire et engendrent des mâles et des femelles qui s'accouplent. Les femelles, ovipares, pondent les œufs d'hiver (en petit nombre, de 3 à 10).

Grâce à leurs pièces buccales piqueuses (stylets perforants) et à l'injection de salive, les pucerons percent les végétaux puis sucent la sève en très grandes quantités car celle-ci est pauvre en protéines. L'excès de liquide est excrété sous forme d'eau sucrée, le miellat, dont sont friandes les fourmis.

Par les piqûres infligées à des cultures végétales d'intérêt économique (fruits, céréales, légumes), et surtout du fait des virus qu'ils transmettent, les pucerons sont de redoutables ravageurs. La lutte biologique a été développée en utilisant des coccinelles, larves et adultes se nourrissant de pucerons.

— Catherine BLAIS

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Classification

Pour citer cet article

Catherine BLAIS. PUCERON ou APHIDE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CLONAGE

    • Écrit par Didier LAVERGNE, Jean-Paul RENARD
    • 5 025 mots
    • 3 médias

    Le mot « clonage » est utilisé en biologie pour désigner une reproduction à l'identique ne faisant pas intervenir la sexualité. C'est ce qui se passe lorsqu'on obtient une colonie bactérienne après avoir ensemencé un milieu de culture solide avec une seule bactérie : en se divisant, cette bactérie...

  • COCCINELLE

    • Écrit par Santiago ARAGÓN
    • 590 mots
    • 2 médias

    Insecte coléoptère carnassier, caractérisé par un corps globuleux et des élytres vivement colorés, souvent ornés de points.

    Classe : Hexapodes ; ordre : Coléoptères ; famille : Coccinellidés

    Les coccinelles, ces populaires « bêtes à bon Dieu » porteuses de bonheur, sont des insectes...

  • HOMOPTÈRES

    • Écrit par Robert GAUMONT, Jean-Yves TOULLEC
    • 2 546 mots
    • 2 médias
    Représentés par près de 4 000 espèces, les pucerons sont des insectes de petite taille (inférieure à 4 mm) dont les adultes sont aptères ou ailés. Ils sont surtout connus pour être de redoutables ravageurs, détruisant des cultures d'intérêt économique (fruits, céréales, légumes). Les pucerons constituent...
  • PARTHÉNOGENÈSE, en bref

    • Écrit par Didier LAVERGNE
    • 248 mots

    En étudiant la reproduction chez les pucerons, Charles Bonnet (1720-1793) observait que les individus femelles de cette espèce sont capables de donner la vie sans être fécondés par les mâles : il venait de mettre en évidence la parthénogenèse. Cette découverte l'amena à réfléchir sur...

  • Afficher les 9 références

Voir aussi