PAROS
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Située au centre de l'archipel égéen des Cyclades, immédiatement à l'ouest de Naxos, dont elle est séparée par un détroit large de 4 km, Paros est, à l'échelle des îles grecques, une île moyenne, avec 196 km2 et une population que l'intensité de son développement touristique récent amène à croître de nouveau (environ 8 000 habitants). Son relief peu escarpé (770 m), l'étendue des terres cultivables et l'existence de deux grandes baies offrant un mouillage sûr (Naoussa au nord ; Parikia à l'ouest) en font un milieu exceptionnellement favorable à l'agriculture et au commerce maritime. Dans l'Antiquité, Déméter, déesse de la fécondité du sol et des céréales, était la patronne de l'île. C'est pourtant le marbre, dont plusieurs variétés sont à nouveau exploitées, qui a valu à Paros une renommée durable et déterminé la culture de la cité antique.
Paros antique
Les fouilles menées en 1964-1965 sur l'îlot de Saliagos (aux abords d'Antiparos) ont montré que Paros était habitée dès l'époque néolithique (5000-4500 av. J.-C.) : dans ce très modeste habitat ont été retrouvés plus de trois tonnes de tessons, beaucoup à décor peint géométrique, et environ deux mille cinq cents objets en obsidienne importée de l'île de Mélos, distante de 60 km.
Durant la période du bronze ancien I (3200-2700), les débuts de la civilisation dite cycladique sont représentés à Paros par diverses nécropoles : les sites de Plastiras (baie de Naoussa) et Cambos (côte sud) ont livré un matériel en marbre caractéristique de la phase dite de Grotta-Pélos. Lors des phases ultérieures, Paros semble très en retrait par rapport à Naxos. Les sondages très limités pratiqués sur l'acropole de la ville antique (castro de Parikia, chef-lieu de l'île) par Otto Rubensohn en 1899 montrent que le site a été occupé depuis la fin du IIIe millénaire jusqu'à la fin de la période mycénienne (vers 1200). Les données fournies par ce site sont maintenant complétées par la fouille menée à Coucounariès (baie de N [...]
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Écrit par :
- Bernard HOLTZMANN : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre
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ORDRES, architecture
Dans le chapitre « L'ordre ionique et ses variantes : l'éolique et le corinthien » : […] S'il est plus facile de définir l'ordre ionique négativement et par contraste avec l'ordre dorique que par lui-même, c'est qu'il est beaucoup moins précisément codifié que ce dernier – et aussi beaucoup moins bien connu : l'architecture ionique a connu des vicissitudes qui ont entravé son développement et gravement compromis la conservation de ses vestiges. En Asie Mineure, après un premier esso […] Lire la suite
THASOS
Dans le chapitre « Thasos, colonie et alliée de Paros » : […] L'occupation humaine de l'île est bien antérieure à l'arrivée des Grecs, comme l'ont prouvé les recherches menées depuis les années 1970 par le Service archéologique grec en divers points de l'île. Si les vestiges néolithiques sont jusqu'ici ténus, un petit habitat de l'Âge du bronze ancien (fin du III e millénaire av. J.-C.), fouillé partiellement à Scala Sotirou, a livré de grandes stèles en gn […] Lire la suite
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Pour citer l’article
Bernard HOLTZMANN, « PAROS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/paros/