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NÉMATHELMINTHES

Classe des Nématodes

Historique

La première référence à des Nématodes est donnée par le Papyrus Ebers, découvert en 1872 et datant à peu près de l'an 1550 avant J.-C., où il est question de parasites assimilables à l'ascaris et à la filaire de Médine. Depuis, Hippocrate (430 av. J.-C.), Aristote, Galien, Pline, Celsus, Columella, Albertus Magnus (1200-1280)..., apportèrent une certaine contribution à la connaissance des grands vers parasites de vertébrés. Il faut attendre la période de la Renaissance pour observer un éveil effectif de la nématologie, avec A. Cæsalpinius (1519-1603) qui découvrit Dioctophyme renale dans le rein du chien, Vinegia (1547), U. Aldrovandus (1602) qui lança le terme de Vermes, et F. Redi (1684) qui élargit aux lions et aux poissons le champ de parasitisme des Nématodes.

Ce n'est qu'avec l'apparition des microscopes que les formes libres, bien plus petites, furent signalées par P. Borellus (1656), R. Hook (1667), E. Tyson (1683) qui fut également le premier à étudier l'anatomie d'un Nématode, L. Joblot (1716), O. Leeuwenhoek (1719), H. Baker (1742), F. Needham (1745), à qui l'on doit la description et l'illustration de Anguina tritici, première forme phytoparasite connue, M. F. Ledermuller (1763) et L. Spallanzani (1769). Dans son Systema Naturae (1758), Linné place les vers ronds à côté de nombreuses autres formes de vers, dans l'ordre des Intestina de la classe des Vermes. Il mentionne plusieurs genres zooparasites aux limites imprécises : Ascaris, Trichocephalus, Filaria, Strongylus... Citons encore J. A. E. Goeze, C. A. Rudolphi et J. G. H. Zeder, qui montrèrent une bien meilleure compréhension du groupe que la plupart de leurs contemporains. C'est en 1859 que Gegenbaur, sous l'impulsion de Vogt, créa la classe des Nemathelminthia dans le phylum des Vermes. L'idée d'associer tous les groupes à protonéphridies revient à Huxley et conduit à la classification contemporaine.

D'éminents nématologistes, ayant apporté une contribution durable à l'étude de l'anatomie, de la biologie et de la taxinomie des Nématodes parasites, apparaissent alors sous l'impulsion de F. Dujardin, H. Leuckart et C. H. Bastian, E. van Beneden, E. Blanchard, T. S. Cobbold, C. J. Davaine, O. von Linstow, A. Looss, J. G. De Man, E. F. Maupas, J. Ritzema-Bos... La synthèse de ces travaux est donnée par A. F. Schneider (1866) dans sa Monographie der Nematoden. Les formes libres, généralement négligées jusqu'au début de ce siècle, ont fait l'objet, à une époque plus contemporaine, des travaux fondamentaux de N. A. Cobb, B. G. et M. B. Chitwood, I. N. Filipjev, H. Goffart, H. Micoletzky, J. H. Schuurmans-Stekhoven, G. Steiner, L. de Coninck, R. T. Dollfus, K. J. Skryabin, J. B. et T. Goodey, G. Thorne, A. A. Paramonov.

Dès 1930, quelque 4 600 espèces étaient décrites. Ce nombre atteignit 9 000 en 1960. M. W. Allen et S. A. Sher (1967) estiment à 250 par an le nombre des espèces décrites jusqu'en 1966. Pour les seules espèces phytoparasites, leur nombre passa, dans la période comprise entre 1950 et 1966, de 250 réparties en 46 genres à 1 079 en 111 genres. Et 37 de ces nouveaux genres furent créés dans les six années suivantes. On dénombrait 2 800 espèces aquatiques en 1950, ce chiffre augmenta de 2 058 unités (et 160 nouveaux genres) en 16 années. L'allure exponentielle prise par ce rythme depuis deux décennies est loin de se ralentir, étant donné l'intérêt croissant que suscitent les études de parasitologie, d'écologie, de pollution, de biologie et de taxinomie, ainsi que celles axées sur la mise au point de méthodes de lutte aptes à contrôler les formes parasites de l'homme et de ses productions animales et végétales.

Morphologie et anatomie

Morphologie

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Écrit par

  • : docteur-ingénieur, chef de service de recherches à l'I.N.R.A., administrateur du Centre de recherches agronomiques des Antilles et de la Guyane.

Classification

Pour citer cet article

Alain KERMARREC. NÉMATHELMINTHES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Phasmidia - crédits : Encyclopædia Universalis France

Phasmidia

Aphasmidia - crédits : Encyclopædia Universalis France

Aphasmidia

Nématodes parasites de l'homme - crédits : Encyclopædia Universalis France

Nématodes parasites de l'homme

Autres références

  • STRONGYLOÏDOSE ou ANGUILLULOSE

    • Écrit par Yves GOLVAN
    • 658 mots

    Parasitose humaine due à la présence dans l'intestin d'un petit ver rond nématode, Strongyloides stercoralis, ou anguillule. Le cycle biologique de ce parasite est très voisin de celui de l'ankylostome. Il est répandu dans les régions tropicales d'Amérique (Antilles notamment), d'Asie...

  • TRICHINOSE

    • Écrit par Yves GOLVAN
    • 616 mots

    Affection résultant de l'infestation par le petit ver rond Trichinella spiralis. L'homme contracte habituellement la trichinose en consommant de la viande (de porc ou de cheval) insuffisamment cuite et contenant des larves encapsulées du parasite.

    Dans l'estomac et l'intestin grêle,...

  • VERS, invertébrés

    • Écrit par Andrée TÉTRY
    • 2 791 mots
    • 7 médias
    Unedes caractéristiques du phylum des Némathelminthes concerne la constance numérique des cellules ou des noyaux ; leur nombre fixé dès la vie embryonnaire ne s'accroît plus ultérieurement. Les Némathelminthes comptent des organismes aquatiques (mer et eau douce) et terrestres (Nématodes principalement)....

Voir aussi