Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MONGO

Justice et guerre

La justice était rendue jadis, sans appel, par le patriarche du lignage, qui lui-même n'était soumis qu'aux ordres des dieux et aux lois des ancêtres. En général, le juge était plus soucieux de réparation des dommages causés à autrui que de punition. Cette préoccupation s'étendait même au domaine de la guerre. Comme en témoigne leur épopée Lianja, les Mongo appréciaient les prouesses guerrières. Leurs minuscules unités politiques en arrivaient parfois au conflit, pour des motifs divers allant de la vengeance à la conquête. Les membres d'une chefferie apparentés au camp opposé ne pouvaient se battre et servaient d'arbitres. Lorsque le nombre des morts était égal de part et d'autre, cinq étant considéré comme un chiffre très élevé, les hostilités étaient suspendues et l'on se mettait à discuter sur les causes du conflit. Les fauteurs de guerre étaient condamnés à dédommager les victimes. Les femmes enceintes étaient toujours épargnées. Les prisonniers non rachetés étaient conservés comme esclaves.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur à l'université de Californie à Los Angeles

Classification

Pour citer cet article

Jacques MAQUET. MONGO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AFRIQUE (Structure et milieu) - Géographie générale

    • Écrit par Roland POURTIER
    • 21 496 mots
    • 29 médias
    ...détenu le pouvoir de 2011 lors de la présidence de Laurent Gbagbo qui en est issu. Un processus comparable a mené à la constitution de l'ethnie Mongo dans les forêts de la cuvette congolaise, fruit des travaux de linguistique et d'ethnographie d'un missionnaire et d'un administrateur du Congo...
  • AFRIQUE NOIRE (Arts) - Aires et styles

    • Écrit par Claire BOULLIER, Geneviève CALAME-GRIAULE, Michèle COQUET, Universalis, François NEYT
    • 15 151 mots
    • 2 médias
    Les Mbole et les Yela appartiennent aupeuple mongo par la langue et la culture. Ils résident sur les rives de la Tshuapa et de la moyenne Lomami. L'institution dirigeante était celle du Lilwa, qui règlait les relations entre les lignages majeurs (okenge). Leur production artistique, connue par...

Voir aussi