GRIAULE MARCEL (1898-1956)

L’Assemblée de l’Union française

En 1947, Marcel Griaule est l’unique ethnologue métropolitain à être nommé conseiller de l’Assemblée de l’Union française, dès sa création. Au sein de cette institution dont le rôle est consultatif, il occupe jusqu’à sa disparition en 1956 le poste de président de la commission des affaires culturelles et des civilisations d’outre-mer. Cette nouvelle fonction, exercée en parallèle à ses activités de recherche et d’enseignement, lui permet de promouvoir les cultures africaines en conjuguant carrière scientifique et engagement politique. Partisan d’une tutelle coloniale respectueuse de la diversité des traditions locales, il défend notamment un enseignement en langue maternelle et refuse toute forme d’assimilation ou d’uniformisation, en particulier au niveau législatif. Il s’oppose ainsi à ses collègues conservateurs, proches des lobbies coloniaux, mais aussi aux conseillers africains ou progressistes, favorables à une égalité de tous devant la loi.

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Écrit par

  • Eric JOLLY : anthropologue, chargé de recherche au CNRS, Institut des mondes africains

Classification

Pour citer cet article

Eric JOLLY, « GRIAULE MARCEL (1898-1956) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Autres références

  • DIEU D'EAU (M. Griaule)

    • Écrit par Eric JOLLY
    • 5 336 mots

    Publié fin 1948, Dieu d’eau se présente comme une chronique des entretiens quotidiens entre un vieil aveugle dogon, Ogotemmêli, et l’ethnologue français Marcel Griaule, lors de la mission ethnographique Niger de 1946. L’ouvrage marque un tournant dans l’œuvre de ce célèbre spécialiste des[...]

  • AFRIQUE NOIRE (Arts) - Aires et styles

    • Écrit par Claire BOULLIER, Geneviève CALAME-GRIAULE, Michèle COQUET, E.U., François NEYT
    • 83 323 mots
    • 2 médias
    [...]longtemps frappé les visiteurs par la hardiesse de son architecture, la vitalité de ses rites, la beauté de son art et de ses manifestations culturelles. Leur « découverte » scientifique en 1931 par la mission Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule, et les nombreuses publications qui ont suivi[...]
  • ANTHROPOLOGIE RÉFLEXIVE

    • Écrit par Olivier LESERVOISIER
    • 18 957 mots
    [...]n'aient pas réfléchi à leurs conditions d'enquête ni qu'ils en aient ignoré la dimension subjective. Des anthropologues tels que Bronislaw Malinowski ou Marcel Griaule ont ainsi attiré l'attention sur cette « part personnelle » dans le processus d'enquête, mais sans pour autant lui accorder une véritable[...]
  • ANTHROPOLOGIE

    • Écrit par Élisabeth COPET-ROUGIER, Christian GHASARIAN
    • 88 864 mots
    • 1 média
    [...]le mythe, la cosmogonie comme systèmes de représentation du monde et de la personne : J. Guiart et P. Métais se tournaient vers le monde océanien ; M.  Griaule et son école (G. Dieterlien, D. Paulme, D. Zahan) découvraient les populations de la zone sahélienne et les célèbres Dogons, qui, par leurs[...]
  • BAMBARA

    • Écrit par Jean BAZIN
    • 14 355 mots
    • 2 médias

    Bambara est certainement l'un des ethnonymes les plus célèbres d'Afrique de l'Ouest, sans qu'il ait jamais pour autant désigné une population strictement identifiable et aisément délimitable sur le terrain. Sa notoriété, au contraire, est à la mesure de la grande diversité de ses usages. Il y a toujours[...]

  • CALAME-GRIAULE GENEVIÈVE (1924-2013)

    • Écrit par Jean DERIVE
    • 4 466 mots
    • 1 média

    L’ethnologue Geneviève Calame-Griaule est née à Paris le 19 novembre 1924. Fille du célèbre ethnologue africaniste Marcel Griaule, elle doit son double nom à son mariage avec le musicologue et violoniste Blaise Calame, en 1952.

    C’est sous la houlette de ce père admiré que s’est déroulée sa[...]

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Voir aussi