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MAIN

Pathologie

Les affections traumatiques concernent les plaies des doigts, par coupure, avec possibilité de section d'un nerf collatéral ; par écrasement, avec hématome sous-unguéal, menacé de tétanos, ou encore avec fracture esquilleuse de la troisième phalange ; par brûlure ; les piqûres, fréquentes au niveau de la pulpe, sont responsables d'infections appelées panaris. Le panaris doit être excisé, pour éviter la diffusion de l'infection à l'os (ostéite phalangienne), à l'articulation et, surtout, à la gaine séreuse digitale, ou digito-carpienne. Citons encore la fracture du scaphoïde, la luxation du carpe en arrière du semi-lunaire. Les lésions tendineuses sont rarement des ruptures, en particulier celle du tendon extenseur à son insertion distale, fréquente chez les joueurs de basket-ball ; elle immobilise la troisième phalange en flexion. Les sections sont fréquentes. La plus grave est celle du tendon fléchisseur profond, interdisant la flexion de la troisième phalange.

La fracture de la base du métacarpien du pouce, ou fracture de Bennett (courante chez les boxeurs, par exemple), est une lésion sévère ; elle risque d'empêcher le mouvement d'opposition. Toutes sortes de lésions peuvent frapper les articulations de la main : aspect « en coup de vent » de la polyarthrite chronique évolutive ; arthrites, rhumatisme chronique déformant des doigts, etc.

Certaines affections nerveuses sont particulièrement graves. La section du nerf médian entraîne la paralysie des muscles de l'opposition du pouce, et celle du nerf cubital frappe les interosseux. L'atteinte des racines de ces nerfs, dans la maladie d'Aran-Duchenne, détermine l'amyotrophie des éminences thénar et hypothénar (dite « main de singe »).

— Claude GILLOT

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Écrit par

  • : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • : chirurgien de l'hôpital de Nanterre, directeur de l'unité de chirurgie de la main et d'Urgences-Mains Paris-Ouest
  • : docteur en psychologie, psychanalyste, chargée de cours à l'université de Paris-VII, attachée de psychopathologie à l'hôpital de Nanterre.

Classification

Pour citer cet article

Claude GILLOT, François ISELIN et Marie PEZÉ. MAIN [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009

Médias

Os - crédits : Encyclopædia Universalis France

Os

Main : musculature palmaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Main : musculature palmaire

Artères et nerfs - crédits : Encyclopædia Universalis France

Artères et nerfs

Autres références

  • APONÉVROTIQUE TISSU

    • Écrit par
    • 272 mots

    Tissu conjonctif fibreux constitué de plusieurs plans de fibres collagènes. Celles-ci sont parallèles entre elles dans un plan donné, mais d'un plan à un autre l'orientation des fibres est entrecroisée. Ainsi se constitue une trame jouant un rôle mécanique d'enveloppe souple et élastique. Cette...

  • ARTICULATIONS

    • Écrit par et
    • 6 073 mots
    • 4 médias
    ...convexe dans l'autre (comme une selle de cheval). Il existe deux courbures, deux axes passant par le centre des courbures, et deux variétés de mouvements. Par exemple, l'articulation du métacarpien du pouce avec le trapèze, os du carpe, permet la flexion-extension, la latéralité ; mais la trapézo-métacarpienne...
  • CANAL CARPIEN SYNDROME DU

    • Écrit par
    • 365 mots

    Le canal carpien est un défilé fibro-osseux situé entre la paume de la main et le poignet ; il est limité en arrière par le carpe et en avant par le ligament annulaire. Dans ce canal inextensible vont vers la main les tendons fléchisseurs et leur gaine, entourant le nerf médian qui véhicule...

  • DERMATOGLYPHES PALMAIRES

    • Écrit par
    • 916 mots

    Les figures dessinées par les crêtes dermo-épidermiques de la face palmaire de la main et des doigts et de la face plantaire du pied et des orteils, sont appelées dermatoglyphes (du grec derma, -tos, peau, et gluphê, gravure). Ils n'existent nulle part ailleurs. Aux doigts, ils sont synonymes...

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