MAIN

Les vaisseaux, les nerfs et la peau de la main

Artères et nerfs

Artères et nerfs

Artères et nerfs

Artères et nerfs de la main (face palmaire).

Les artères prédominent sur le versant palmaire. L'artère radiale et l'artère cubitale échangent deux anastomoses. L'arcade palmaire profonde fournit les artères interosseuses. L'arcade palmaire superficielle donne les artères digitales. Chacune fournit deux artères collatérales pour les doigts. Le réseau veineux se dessine sous la peau, formant deux arcades. Les lymphatiques, très nombreux, gagnent les ganglions de l'aisselle.

L'innervation de la main est motrice, sensitive et végétative. D'une façon générale, le nerf radial innerve tous les muscles extenseurs de la main et des doigts, et préside à l'abduction du pouce. Le nerf médian contrôle l'opposition du pouce. Le nerf cubital innerve les interosseux, les muscles hypothénariens et l'adducteur du pouce. L'innervation sensitive des doigts naît essentiellement des récepteurs sensitifs de la pulpe des doigts. Si on excepte un petit territoire dorsal de la première phalange, les trois doigts moyens, index, médius et annulaire ne possèdent que deux nerfs collatéraux palmaires, l'un externe, l'autre interne, situés sur le versant latéral du doigt. Leur section entraîne l'anesthésie de la moitié correspondante du doigt. Les doigts extrêmes, le pouce et l'auriculaire, possèdent, outre les collatéraux palmaires, deux nerfs collatéraux dorsaux qui innervent la peau dorsale jusqu'à la phalange unguéale. Ils proviennent du nerf radial pour le pouce, du nerf cubital pour le petit doigt. Une ligne passant dans l'axe du quatrième doigt isole un territoire interne, tributaire du nerf cubital, et un territoire externe, tributaire du nerf médian.

Les téguments de la main reflètent ses fonctions. La peau dorsale, fine, mobile, n'entrave pas le mouvement privilégié de flexion. Elle dessine des plis transversaux en regard des articulations interphalangiennes. Elle s'épaissit, se kératinise à la troisième phalange pour former l' ongle, élément protecteur, intervenant parfois pour saisir un objet très fin. La peau palmaire est épaisse. Elle dessine en regard de la paume des sillons, en particulier le pli d'opposition du pouce, oblique, et le pli discontinu de flexion des articulations métacarpo-phalangiennes. La peau la plus différenciée se situe au niveau de la dernière phalange, formant la pulpe du doigt. Elle dessine des sillons, les dermatoglyphes, caractéristiques de l'individu et utilisés dans la prise des empreintes digitales. Elle contient les récepteurs sensitifs les plus nombreux, les plus différenciés, qui sont la base du tact sensoriel.

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Écrit par

  • Claude GILLOT : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • François ISELIN : chirurgien de l'hôpital de Nanterre, directeur de l'unité de chirurgie de la main et d'Urgences-Mains Paris-Ouest
  • Marie PEZÉ : docteur en psychologie, psychanalyste, chargée de cours à l'université de Paris-VII, attachée de psychopathologie à l'hôpital de Nanterre.

Classification

Pour citer cet article

Claude GILLOT, François ISELIN, Marie PEZÉ, « MAIN », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

Médias

Os

Os

Os

Os de la main (face palmaire).

Main : musculature palmaire

Main : musculature palmaire

Main : musculature palmaire

Muscles de la paume de la main.

Artères et nerfs

Artères et nerfs

Artères et nerfs

Artères et nerfs de la main (face palmaire).

Autres références

  • APONÉVROTIQUE TISSU

    • Écrit par Didier LAVERGNE
    • 1 490 mots

    Tissu conjonctif fibreux constitué de plusieurs plans de fibres collagènes. Celles-ci sont parallèles entre elles dans un plan donné, mais d'un plan à un autre l'orientation des fibres est entrecroisée. Ainsi se constitue une trame jouant un rôle mécanique d'enveloppe souple et élastique.[...]

  • ARTICULATIONS

    • Écrit par Claude GILLOT, André-Paul PELTIER
    • 33 394 mots
    • 4 médias
    [...]convexe dans l'autre (comme une selle de cheval). Il existe deux courbures, deux axes passant par le centre des courbures, et deux variétés de mouvements. Par exemple, l'articulation du métacarpien du pouce avec le trapèze, os du carpe, permet la flexion-extension, la latéralité ; mais la trapézo-métacarpienne[...]
  • CANAL CARPIEN SYNDROME DU

    • Écrit par Jean-Paul CAMUS
    • 2 000 mots

    Le canal carpien est un défilé fibro-osseux situé entre la paume de la main et le poignet ; il est limité en arrière par le carpe et en avant par le ligament annulaire. Dans ce canal inextensible vont vers la main les tendons fléchisseurs et leur gaine, entourant le nerf médian qui[...]

  • DERMATOGLYPHES PALMAIRES

    • Écrit par Georges OLIVIER
    • 5 035 mots

    Les figures dessinées par les crêtes dermo-épidermiques de la face palmaire de la main et des doigts et de la face plantaire du pied et des orteils, sont appelées dermatoglyphes (du grec derma, -tos, peau, et gluphê, gravure). Ils n'existent nulle part ailleurs. Aux doigts, ils[...]

  • DUPUYTREN GUILLAUME (1777-1835)

    • Écrit par E.U.
    • 1 199 mots

    Chirurgien d'avant-garde et pathologiste que Balzac prit comme modèle pour camper le médecin Despleins dans Le Médecin de campagne, en raison, peut-être, des origines rurales de Dupuytren, qui naquit à Pierre-Buffière, dans la Haute-Vienne. Il est surtout connu pour sa description de la[...]

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Voir aussi