Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

MAHĀYĀNA ou GRAND VÉHICULE

La langue sanscrite et les écritures

L'essor du Mahāyāna s'accompagne d'une évolution linguistique marquée. Le bouddhisme ancien avait, semble-t-il, sciemment refusé l'usage du sanscrit, langue sacrée de l'Inde védique et brahmanique, pour privilégier les langues moins religieusement marquées, tel le pāli, qui reste la langue majeure du « Petit Véhicule ». Le nouveau mouvement revient à l'usage du sanscrit, même si c'est un sanscrit fort peu classique, comme idiome religieux par excellence, ce qui donne à réfléchir lorsque l'on veut faire du Grand Véhicule une forme du bouddhisme tournée avant tout vers les laïcs, les commerçants et les citadins. C'est cette langue que devront maîtriser les traducteurs chinois, puis tibétains, qui feront passer dans leur langue le corpus en constant accroissement des textes canoniques du Grand Véhicule, qui ne recouvre qu'en très petite partie celui du Petit. Le sanscrit demeurera même la langue des formules figées dans leur vêtement de caractères chinois ou tibétains, que ce soient les mantra ou les dhāranī, encore récitées de nos jours dans les principaux pays où s'est implanté le Grand Véhicule : au Tibet, au Bhoutan, en Mongolie, en Chine, en Corée, au Japon et au Viêtnam.

— Jean-Noël ROBERT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études, section des sciences religieuses

Classification

Pour citer cet article

Jean-Noël ROBERT. MAHĀYĀNA ou GRAND VÉHICULE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AJAṆṬĀ

    • Écrit par Rita RÉGNIER
    • 2 260 mots
    • 1 média
    ...ère. Beaucoup plus tard, sous les Vākāṭaka alliés à la dynastie Gupta, ils reprirent de part et d'autre du noyau primitif, conduits par des adeptes du Mahāyāna. Faute d'inscriptions datées, la chronologie des grottes mahāyāniques reste matière à controverse, l'opinion qui prévalut longtemps étant que...
  • AMIDA

    • Écrit par Vadime ELISSEEFF
    • 858 mots
    ...Enko-daishi, 1133-1212) qui créa en 1174 le Jōdo-shū (secte de la Terre pure). L'amidisme est dans la tradition exclusive du Grand Véhicule ( Mahayana), à l'opposé du zen qui emprunte considérablement au Petit Véhicule (Hinayana). Il instaurait un puissant courant monothéiste, en opposition...
  • ASANGA (entre IVe et VIe s.)

    • Écrit par Jean VARENNE
    • 273 mots

    Parmi les maîtres les plus célèbres du bouddhisme de tendance mahāyāna, les deux frères Asanga et Vasubandhu, originaires du nord-ouest de l'Inde (région de Pashāwar), occupent une place importante. Asanga, l'aîné, est tenu pour le fondateur de l'école vijnānavāda, selon laquelle la réalité absolue...

  • AVALOKITEŚVARA

    • Écrit par Marie-Thérèse de MALLMANN
    • 672 mots
    • 1 média

    Le mot « Avalokiteśvara » vient du sanskrit ava, de haut en bas ; lokita, racine lok, voir, regarder ; īśvara, seigneur, maître, donc « Seigneur qui regarde d'en haut », sous-entendu « avec commisération » ; il est appelé aussi Lokeśvara (loka, monde visible, īśvara). La...

  • Afficher les 36 références

Voir aussi