Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LÉGUMINEUSES

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par

Division systématique

La famille des Légumineuses comprend trois grandes sous-familles : les Césalpinioïdées, les Mimosoïdées et les Lotoïdées (celles-ci souvent appelées, à tort, Papilionacées : les différences entre les Lotoïdées, d'une part, les Césalpinioïdées et les Mimosoïdées, d'autre part, se situent dans le cadre commun défini plus haut et ne motivent pas la distinction de rang familial).

Césalpinioïdées

Césalpinioïdée : fleur du flamboyant - crédits : Encyclopædia Universalis France

Césalpinioïdée : fleur du flamboyant

Représentées par quelque 140 genres rassemblant environ 2 500 espèces et répandues dans toutes les régions tropicales (très peu sont adaptées aux pays à hiver froid), les Césalpinioïdées sont des arbres, des lianes ligneuses (certains arbres ou lianes de première grandeur des forêts denses tropicales), des arbustes, exceptionnellement des herbes vivaces à couche subligneuse. Le plan floral, remarquablement constant, est caractérisé par la disposition des pétales dans le bouton (préfloraison) : le pétale supérieur (dorsal) est recouvert sur ses deux bords par les pétales latéraux, eux-mêmes recouverts par les pétales antérieurs (imbrication ascendante, contraire de celle des tuiles d'un toit) ; les étamines sont au nombre de dix. Mais ce plan floral est, suivant les genres, sujet à de nombreuses variations (fleurs hermaphrodites ou unisexuées ; réceptacle plus ou moins différencié ; corolle présentant tous les degrés de zygomorphie ; avortements de pétales ou d'étamines ; gousse typique ou atypique). Les racines sont faiblement nodulées. Ces expressions très diverses, encore hésitantes, d'un plan floral caractéristique, l'absence de formes herbacées à cycle court, le faible développement des nodosités racinaires, la rareté des Césalpinioïdées hors des tropiques, donnent à penser que cette sous-famille constitue le groupe des Légumineuses le plus ancien et le moins spécialisé.

Copal - crédits : James St. John/ flickr ; CC-BY

Copal

De nombreuses Césalpinioïdées, remarquables par l'éclat de leurs fleurs, sont cultivées pour l'ornement des jardins ou des avenues dans les pays tropicaux ; la plus répandue est le flamboyant (Delonix regia), arbre endémique de Madagascar, qui se couvre, pendant les saisons sèches, de magnifiques fleurs écarlates. Le genre Bauhinia (250 espèces d'arbres ou de lianes ligneuses) comprend aussi des espèces à grandes fleurs jaunes ou pourpres. Dans le genre Cassia (500 espèces) existent des arbres ou arbustes à fleurs ornementales et d'autres recherchées en raison des propriétés laxatives (hétérosides anthraquinoniques) de leurs gousses (casses et sénés). La pulpe qui entoure les graines dans les gousses du tamarinier (Tamarindus indica), grand arbre des régions arides de l'Afrique et de l'Asie méridionale, est utilisée pour la préparation de boissons gazeuses sucrées et acidulées. Les copals, produits résineux employés dans l'industrie des vernis, sont des exsudats du tronc de certaines Césalpinioïdées africaines (Copaifera, Guibourtia, etc.). L'écorce d'Erythrophleum guineense, grand arbre des forêts denses d'Afrique, est très toxique (présence de l'alcaloïde érythrophléine) et utilisée, par les populations natives, comme poison d'épreuve.

Caroubier - crédits : tree-species/ flickr ; CC-BY

Caroubier

La flore de France ne comprend que deux Césalpinioïdées : le caroubier (Ceratonia siliqua), petit arbre à feuilles persistantes commun dans les régions périméditerranéennes et dont les gousses à pulpe sucrée (caroubes) sont comestibles (surtout utilisées pour l'alimentation du bétail), et l'arbre-de- Judée (Cercis siliquastrum), aussi d'origine méditerranéenne mais moins sensible au froid, et dont les fleurs roses, très zygomorphes (annonçant celles des Lotoïdées, mais à préfloraison ascendante), formées en abondance, au printemps, sur les branches encore à peine feuillées, sont très ornementales.

Mimosoïdées

Mimosoïdée : rameau fleuri d'Acacia - crédits : Encyclopædia Universalis France

Mimosoïdée : rameau fleuri d'Acacia

Moins nombreuses (40 genres, 2 000 espèces) et nettement[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Georges MANGENOT. LÉGUMINEUSES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Acacia (avec des nids de tisserins) - crédits : P. Jaccod/ De Agostini/ Getty Images

Acacia (avec des nids de tisserins)

Fève (fruits) - crédits : Antonio Gravante/ Fotosearch LBRF/ Age Fotostock

Fève (fruits)

Lotoïdées : caractères botaniques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Lotoïdées : caractères botaniques

Autres références

  • AGRICOLE RÉVOLUTION

    • Écrit par et
    • 8 076 mots
    ...Leurs techniques culturales resteront longtemps assez mal connues pour que les paysans hésitent à les introduire dans leurs assolements. Quant aux diverses légumineuses fourragères, améliorantes puisqu'elles fixent dans le sol l'azote atmosphérique par les nodosités de leurs racines, elles étaient connues...
  • AGRICULTURE BIOLOGIQUE

    • Écrit par , et
    • 7 882 mots
    • 6 médias
    ...mieux boucler localement le cycle de l’azote. Parmi les transformations nécessaires, il est par exemple conseillé de varier les rotations en intégrant des légumineuses (pois, lentilles, haricots…) capables de fixer naturellement l’azote atmosphérique et de diversifier les productions à l’échelle des territoires...
  • ALIMENTATION (Aliments) - Classification et typologie

    • Écrit par
    • 4 590 mots
    • 1 média
    ...Cette catégorie regroupe des produits végétaux de nature très différente : céréales (blé, riz, maïs), tubercules (pommes de terre...), graines de légumineuses (lentilles, pois...). Quantitativement, elle constitue une des bases majeures de l'alimentation humaine depuis la période néolithique et...
  • COMMUNICATION CELLULAIRE

    • Écrit par
    • 6 596 mots
    • 7 médias
    ...d’années, secondairement aux colonisations par les champignons. Les premiers signaux d’appel des racines, en particulier des flavonoïdes, surtout chez les légumineuses, induisent la synthèse de facteurs Nod par les bactéries qui provoquent autour d’elles la formation des nodosités par les racines. Les facteurs...
  • Afficher les 18 références