BAÏKAL LAC
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Les eaux
Quelque 336 rivières drainent ce bassin et se jettent dans le lac, lui apportant 47,16 km3 d'eau chaque année. Pourtant, l'Angara, émissaire unique du lac, écoule, avec un débit moyen de 1 950 m3/s, 53,48 km3 par an. Le surplus provient, non des précipitations que l'évaporation prélève intégralement, mais de l'apport des sources sous-lacustres. Le bilan hydrique du lac Baïkal, exprimé en millimètres d'eau, est résumé dans le tableau.
Le débit des tributaires, assuré dans la proportion de 83,4 p. 100 par la seule Selenga, varie de manière très sensible au cours de l'année : 1,5 p. 100 de l'écoulement annuel en janvier, 18,4 p. 100 en juillet, soit un rapport de 12,3 entre les débits moyens mensuels extrêmes. Ces mêmes débits extrêmes sont dans le rapport 1 à 2 pour l'Angara, dont le régime est pondéré par le lac, fonctionnant à la manière d'un barrage de retenue. Cependant, l'irrégularité des apports entraîne une oscillation saisonnière du niveau des eaux dans le lac, d'une amplitude moyenne de 82 cm. La montée commence au début du mois de mai, avec la fonte des neiges, et les eaux sont à leur niveau le plus haut au début du mois de septembre. L'altitude qu'elles atteignent alors varie d'une année à l'autre et, sur une période d'observation de soixante ans, l'écart absolu est de 194 cm.
Des mouvements incessants brassent la tranche superficielle des eaux du Baïkal, sur 250 m d'épaisseur. Le déversement des eaux de la Selenga donne naissance, dans la cuvette méridionale, à un courant de décharge, dirigé en sens inverse des aiguilles d'une montre. Les vents, qui balaient la surface du lac et soufflent souvent en tempête au début de l'hiver (sarma), avant l'embâcle, soulèvent des vagues et contribuent à la formation d'une seiche (oscillation régulière du niveau des eaux) dont la période est de 231 min et l'amplitude comprise entre 20 et 30 cm. Le passage de la température des eaux de surface à la valeur + 4 0C, au printemps et à l'automne, pour laquelle la densité de l'eau est maximale, engendre des courants de densité, dirigés selon la verticale, qui réalisent [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 7 pages
Écrit par :
- Laure ARJAKOVSKY : directeur de l'Association Sibérie-Mongolie, Paris
- Pierre CARRIÈRE : agrégé de géographie, docteur d'État ès lettres
Classification
Autres références
« BAÏKAL LAC » est également traité dans :
ANGARA
Émissaire unique du lac Baïkal, l'Angara, après avoir traversé le lac du même nom, change d'appellation et devient la Toungouzka supérieure ; cet organisme fluvial draine un bassin de 1 045 000 kilomètres carrés et se jette, au terme d'un cours de 1 826 kilomètres, dans l'Ienisseï dont il est l'affluent le mieux alimenté avec un débit moyen à la confluence de 4 380 mètres cubes par seconde, ce qui […] Lire la suite
BOURIATES
On appelle « Bouriates » (ou Burjad selon la transcription scientifique du nom indigène) une population mongole (branche des Mongols septentrionaux) installée principalement dans la région du lac Baïkal (sud-ouest de la Sibérie orientale) et intégrée au monde russe depuis le xvii e siècle. L'ethnogenèse des Bouriates, l'époque de leur installation dans la région du lac Baïkal (au xiii e siècle […] Lire la suite
SIBÉRIE
Dans le chapitre « Foyer du Baïkal » : […] Un autre ensemble homogène groupe autour du lac Baïkal les cultures de l' Angara, de la Selenga et de l'Onon. La première a fait l'objet de nombreux travaux et sa chronologie sert de référence à beaucoup de sites sibériens. La plus ancienne culture, celle d'Isakovo (3500-3000 av. J.-C.), est caractérisée par une industrie lithique qui continue celle des chasseurs solutro-magdaléniens. À l'étape su […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Laure ARJAKOVSKY, Pierre CARRIÈRE, « BAÏKAL LAC », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/lac-baikal/