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GO JEU DE

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Organisation actuelle du go

Le go au Japon

La Nihon Ki-in est l'association japonaise de go. Elle regroupe la plus grande partie des joueurs japonais, publie plusieurs revues (dont une en anglais, la Go Review), organise des tournois, possède des écoles où les amateurs viennent étudier et pratiquer le jeu ; c'est elle qui contrôle le classement des joueurs, qu'ils soient professionnels ou amateurs.

Les joueurs professionnels ont une carrière assez semblable à celle des musiciens virtuoses : ils subissent très jeunes un entraînement intensif comme insei (apprentis) dans les écoles de la Nihon Ki-in, puis passent un concours extrêmement sévère pour accéder au rang le moins élevé de la hiérarchie, celui de premier dan. Il y a neuf degrés (du 1er au 9e dan). On comptait en 1969 environ trois cent cinquante joueurs professionnels, dont vingt sont neuvième dan, parmi lesquels les plus grands joueurs de la génération actuelle : Sakata, Ishida, Lin Hai Feng (Formosan) qui se disputent les deux titres les plus enviés, celui de Honinbo et celui de Meijin.

Parmi les amateurs, il y a deux catégories : les meilleurs sont classés du premier au sixième dan (un cinquième dan amateur étant généralement inférieur à un premier dan professionnel). Les joueurs non confirmés sont classés du premier au dixième kyū, par ordre décroissant. C'est le classement respectif de deux joueurs qui décide du handicap accordé au plus faible.

Le go hors du Japon

Le jeu de go est encore aujourd'hui un jeu spécifiquement japonais, bien qu'il existe des joueurs de grande valeur en Corée, en Chine et à Formose. Il a toutefois sérieusement progressé durant ces trente dernières années, principalement dans les milieux scientifiques américains, ainsi que dans quelques pays d'Europe occidentale. On compte maintenant hors Japon quelques très bons amateurs, du niveau de quatrième ou cinquième dan.

Le go fut introduit en Allemagne par un ethnologue nommé Korschelt vers 1880 ; il avait appris le jeu avec Murase Shuho, alors le meilleur joueur japonais. Vers 1914, on comptait quelques centaines de joueurs en Prusse, en Autriche et en Yougoslavie. Ervin Fink, président de l'Association slovène de go, raconte dans un numéro de la Go Review l'introduction quelque peu compliquée du jeu en Yougoslavie : un certain Novak, officier de marine, avait réussi à répandre le jeu parmi ses collègues, lorsqu'il sauta sur une mine. Le club qu'il avait fondé sombra et l'on ne parla plus de go en Yougoslavie jusqu'en 1960, date à laquelle Fink décida de relancer le jeu auprès des étudiants.

En France, où le jeu a été introduit en 1969, les clubs s'affirment dans les villes universitaires, soutenus par une fédération nationale qui participe aux congrès européens depuis 1972 et aux rencontres internationales.

— Jacques ROUBAUD

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Jacques ROUBAUD. GO JEU DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Jeux de pions - crédits :  Bridgeman Images

Jeux de pions

Diagrammes 1 à 4 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diagrammes 1 à 4

Diagramme 5 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diagramme 5

Autres références

  • APPRENTISSAGE PROFOND ou DEEP LEARNING

    • Écrit par
    • 2 645 mots
    • 1 média
    ...encore les logiciels de jeux, comme on l’a vu en mars 2016 lorsque le programme informatique AlphaGo l’a emporté sur Lee Sedol, l’un des meilleurs joueurs mondiaux de go, en ayant fait appel à de l’apprentissage profond et à de l’apprentissage par renforcement. Enfin, et surtout, les techniques d’apprentissage...
  • BIG DATA

    • Écrit par
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    • 3 médias
    ...d’apprentissage tous les algorithmes de parcours de graphe permettant par exemple de jouer aux échecs. AlphaGo, développé par Google DeepMind, est un programme informatique qui a battu les meilleurs joueurs du monde du très complexe jeu de go (le Coréen Lee Sedol en 2016, le Chinois Ke Jie l’année suivante).
  • CONWAY JOHN HORTON (1937-2020)

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    Chercheur profond dont les succès concernent de nombreux domaines mathématiques, le Britannique John Horton Conway était aussi un orateur et un vulgarisateur brillant dont les exposés ont captivé de larges publics. Amateur assidu de jeux tels que le backgammon ou le jeu de go, il est notamment...

  • DEEP BLUE, superordinateur

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    Après le tournoi de 1997, le jeu d’échecs cède son rôle historique de test au jeu de go, ancestral jeu chinois fondé sur des règles plus simples avec des possibilités de mouvements beaucoup plus nombreuses, demandant plus d’intuition et laissant moins de latitude à la force brute. En mars 2016,...